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Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Empty Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres

Lun 20 Juil 2015, 21:12
Bonsoir Dam468 et je vous remercie pour cette piste. En fait, je l’avais involontairement programmée et grand bien m’en a prise. Ce documentaire est fantastique et illustre à la fois des problématiques fantastiques que l’ont peut décliner dans la question qui nous intéresse comme par exemple :
-La question des échelles et des mondes qui nous entourent avec une question sous-jacente. Comment détecter ce que nos sens sont incapables de capter ? Cela soulève une question de métaphysique sur la façon dont nous connaissons le monde et l’essence des espèces naturelles quelles qu’en soient les échelles !
-La fantastique inventivité de la vie (une puce capable de rester consciente en encaissant 100g, protéger par un exosquelette et muni d’un système nerveux blindé, si j’ai bien suivi ! Des choses dont il faudrait s’inspirer peut-être?)
-Les stratégies que peuvent développer les organismes vivants et la question des méta niveaux et des rétroactions dont sont capables certains organisme capables de déclencher des réactions à des échelles qui les dépassent ; par exemple certaines bactéries vis à vis d’hôtes dont on peut se demander comment tous ces systèmes de contrôle se mettent en place…
Etc.
Tout cela à l’échelle humaine mais qui ne demande qu’à être conjugué au niveau de chaque être vivant, de chaque écosphère, biosphère,  non plus seulement à l’échelle de la Terre mais bien plutôt à celle du Cosmos et ce jeu de poupées russes donne le tournis…
 
Aussi, je vous propose de vous tenir loin des abrutis du tiers exclus, vous savez ces champions du savoir qui ont l’art de couper les poils de cul en quatre pour vous démontrer par A + B que finalement il s’agit d’un cil et que vous avez été victime d’une méprise. Oui avec ces méthodes vous avez la tête dans le cul et vous comprenez qu’avec cette science là vous ne pourrez progresser que dans les cabinets, ministériels peut-être. Zètes, positivistes, pseudo sceptiques, rationalistes militants, mettez tout cela dans un sac avec le phénomène OVNI, secouez  fermement et vous obtiendrez par exemple « la zététique appliquée à l’ufologie » ou « Roswell :Rencontre du premier mythe », diarrhées sans substance d’une désinformation en mal d’inspiration et qui peinent à convaincre même les propres croyants de ces religions modernes du « progrès rationnel »,  sorte de totalitarisme universel de la pensée formatée et déformée. A fuir !
Pour rebondir sur cette question de la vie extraterrestre et pour s’éloigner de ces marécages, je vous propose une approche qui tient un peu de l’âge du capitaine mais qui soulève toutefois question :
 
http://arxiv.org/abs/1503.07804
The Nature of Inhabited Planets and their Inhabitants
La nature des planètes habitées et leurs habitants.
La course à l’échalote de la détection de la vie a démarré, le changement de paradigme progresse à la vitesse grand V[0] et au passage un encouragement à Anakin pour son site toujours aussi pointu et pertinent. Dans l’adversité, l’erreur serait de ne pas continuer.
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_aab345_capture-d-ecran-2015-07-19-a-08-10
 
Un exemple de cette dynamique du champ des exo planètes et de la vie nous est donné par cette publication récente du 27 mars 2015 intitulée « La nature des planètes habitées et de leurs habitants ». On a l’impression de revenir au temps de Fontenelle, la poésie en moins !
Toujours est-il que le cosmologiste Fergus Simpson s’interroge sur notre approche pour détecter les exo planètes et la vie en dehors du système solaire et se demande si le fait de prendre la Terre et ses conditions physiques comme modèle (car c’est la seule planète habitée que nous connaissons pour le moment) pour rechercher la vie ailleurs ne nous conduirait pas à introduire un biais observationnel dans notre approche ?
Il conduit alors ce que l’on pourrait qualifier un exercice de pensée étayé par quelques outils statistiques dont je vous passe les détails pour en arriver aux conclusions suivantes :
 
A moins que nous soyons seuls dans l’univers, notre planète est probablement celle qui produit le plus d’observateurs à un plus haut taux que la plus part des autres planètes habitées. Ceci peut-être réalisé en ayant une population relativement grande et une durée de vie individuelle basse. La grandeur de ce biais observationnel s’accroit exponentiellement avec la variation des tailles de population pour les différentes civilisations. Toute variable qui est en corrélation avec la taille de la population sera aussi sujette à un biais observationnel. En adoptant un modèle simple dont la densité moyenne de population est indépendante de la taille de la planète,  nous trouvons que pour une planète prise au hasard, on peut s’attendre à ce qu’elle ait un rayon inférieur à 1,2 fois le rayon terrestre avec 95 % de limite de confiance.
Même si nous sommes la seule espèce intelligente dans l’univers, ceci n’implique pas que la Terre soit un exemple représentatif  parmi les planètes qui abritent la vie. Des biosphères plus importantes accueilleront une plus grande variété d’espèces et un nombre plus grand de formes de vie individuelles. Ceci renforce notre conclusion que la plus part des planètes abritant la vie sont plus petites que la Terre.
Cette préférence pour les planètes plus petites n’est pas limitée à la recherche de la vie intelligente. Les formes de vie primitives sont un pré requis pour la vie avancée, et donc leurs planètes hôtes doivent suivre la trace d’au moins le même volume d’espace de paramètres que celles des espèces intelligentes. Deux méthodes distinctes sont actuellement suivies pour trouver de la vie sur les exo planètes : les bio marqueurs dans les spectres atmosphériques des exo planètes, et quelque part de façon plus spéculative, la réception de signaux radios d’une civilisation avancée. Dans chaque cas le signal est extrêmement difficile à détecter, et il est vital donc de correctement fixer les priorités des espoirs les plus prometteurs. Les planètes habitées les plus grandes et les populations les plus nombreuses peuvent correspondre aux signaux les plus forts, cependant, comme on s’attend à ce qu’elles soient relativement rares, cet avantage est probablement annulé par leur grande distance à la Terre.
Dans le royaume animal, les espèces qui sont plus grandes physiquement possèdent invariablement  une plus faible densité de population, certainement due à leurs besoins plus importants en énergie. Du coup, nous pourrions nous attendre à ce que les humains soient physiquement plus petits que la plus part des espèces avancées. En marginalisant sur un intervalle plausible de déviations standards, nous concluons que la plus part des espèces doivent avoir une masse corporelle dépassant 300 kg. La masse médiane est similaire à celle d’un ours polaire.
Alors que les espèces plus grandes possèdent des cerveaux plus gros, la corrélation entre la taille du cerveau et l’intelligence est faible. Une intelligence plus élevée permet le développement de technologies qui peuvent soutenir des tailles de population plus importantes. Cependant, elle permet aussi d’accroitre la longévité R des individus, poussant le biais de la sélection dans la direction opposée. L’effet net de ce biais sélectif est donc peu clair.
Le degré auquel l’humanité et la Terre sont atypiques dépend du niveau de diversité parmi les formes de vie avancées. Comme nous l’avons appris de façon répétée depuis la découverte des planètes distantes, et de l’exploration de la vie sur la notre, la nature n’est pas moins mais invariablement plus diverse que ce que nous anticipons.
 
Voilà ce qu’en ont fait les journalistes…un exemple parmi d’autres.
http://www.newsweek.com/aliens-are-enormous-science-suggests-319448
 
[0]
https://fr.wikipedia.org/wiki/V_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)
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Ven 24 Juil 2015, 13:35
Une non nouvelle !
Voilà, Sara Sieger l’avait anticipé et on pourrait dire que c’est fait mais la nouvelle n’est finalement que la suite logique des évènements qui se produisent depuis maintenant 1995 et le focus médiatique qui est donné à la découverte de notre cousine Kepler-452 b, c’est comment dire un peu du réchauffé lorsque l’on regarde le diagramme suivant et que l’on se pose la question comme le fait intelligemment le professeur Abel Mendez :
« Pouvez-vous repérer la Terre et Kepler-452 b dans ce diagramme ? »
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Hec_hz
"Le schéma ci dessus montre toutes les planètes près de la zone habitable (nuances de vert). Seulement celles qui ont moins de 10 masses terrestres ou 2,5 rayons terrestres sont indiquées. Quelques unes doivent encore être confirmées (*= non confirmé).  Les différentes limites de la zone habitable sont décrites selon Kopparapu et al. 2014. La taille des cercles correspond au rayon des planètes (estimé à partir de la relation masse rayon lorsque il n’est pas disponible)."

http://phl.upr.edu/projects/habitable-exoplanets-catalog
Sur ce site, ce qui est bien plus intéressant, c’est de visionner les deux petits films d’animation consacrés au paradoxe de Fermi. Le premier, c’est du pur jus « Terre rare » et dans la lignée des postulats pseudo  sceptiques et foutreries associées. Il est toutefois utile dans la mesure où l’immensité cosmique nous est d’une façon révélée par analogie.
 
Le deuxième est beaucoup plus subtil et met en exergue un point cardinal dans toute les réflexions sur ces sujets, sa dimension culturelle ! Or comme l’a montré Robert Jaulin il n’y a pas de science sans culture et nos « lois, postulats » sont imbriquées et relatifs à nos cultures et à nos façons d’être au monde, d’être le monde. Chaque culture est un centre, mais ce centre ne doit être en rien exclusif des autres centres et ces centres ne peuvent exister dans une relation totalitaire ou chaque centre serait le centre de tout mais bien plutôt dans une relation d’alliance et de partage ou les centres communiquent entre eux, un peu comme les nœuds d’un réseau. Il y a encore du pain sur la planche…
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Ven 31 Juil 2015, 12:56
Signatures observationnelles des civilisations qui s’autodétruissent.
Observational Signatures of Self­Destructive Civilisations
http://arxiv.org/pdf/1507.08530v1.pdf
Authors:​Adam Stevens​, Duncan Forgan​and Jack O’Malley James​
 
S’il y a bien un domaine en pleine effervescence actuellement, c’est bien la recherche d’une altérité des étoiles et sa trace éventuelle dans les cieux, fut-elle le reflet d’une catastrophe de civilisation.
Pour ceux qui s’intéressent au sujet, ils n’auront pas manqué de constater que ces derniers temps nous avons progressé de façon importante dans la connaissance de certains facteurs de l’équation de Drake et que les premiers termes sont aujourd’hui encadrés par des limites observationnelles. Ici les auteurs de ce papier récent proposent de caractériser, aussi de façon observationnelle, les derniers termes de cette équation de Drake, les plus difficiles à évaluer. La démarche a le mérite de mettre quelques limites à notre ignorance et d’envisager d’une certaine façon l’altérité même si on la conjugue à la sauce humaine…
Il est important de le signaler et surtout cela permet de donner des pistes observationnelles pour des phénomènes catastrophiques qu’auraient pu déclencher quelques exo civilisations. Bien entendu nos fidèles abrutis du tiers exclus pourront toujours dire que comparaison n’est pas raison et que si une telle signature était observée, cela ne prouverait pas que et bla bla bla, la charge de la preuve et bla bla bla etc Enfin  toutes les foutreries que ces champions en ignorance sont capables de produire pour maintenir le statu quo, regarder ses pieds et avancer vers le précipice…
Il n’y a pas photo et il est bien plus pertinent de faire comme les auteurs de ce papier, essayer de caractériser notre voisinage, même si l’on peut reprocher à la démarche une approche peut-être un peu trop terrestro-centrée.  Il est intéressant de noter que les fameux ummites nous avaient aussi mis sur la piste de ce genre de réflexion dans un de leurs courriers où ils évoquaient la détection d’une exocivilisation qui n’était pas la terre et que le temps d’aller voir sur place, cette dernière c’était « supprimée » (arme à plasma je crois). Les spécialistes retrouveront le courrier dont je parle.
Encore un anachronisme patent de ce dossier bien étrange…
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_2eb128_capture-d-ecran-2015-07-31-a-07-17
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_a764f1_capture-d-ecran-2015-07-31-a-07-17
   
« Les modes d'auto destruction, les méthodes de détection, les durées d'observation »
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Sam 31 Oct 2015, 21:16
Dans « la logique comme question en quête de la pleine essence du langage », Martin Heidegger émet au début du bouquin dans un chapitre intitulé  « La nécessaire tâche d’un ébranlement de la logique »  une opinion qui me semble des plus pertinente pour la question du paradoxe de Fermi :
« Tous ceux qui de ce point de vue se croient libres se meuvent malgré eux dans les modes et les procédés de pensée familiers de ce passé bimillénaire. »
signifiant s’il le fallait l’extrême difficulté de s’extirper d’un mode de penser « carcan » qui nous empêche d’envisager « l’impossible ». Or que penser du paradoxe de Fermi si ce n’est qu’il est l’expression même de ce carcan et le pur produit « de modes et de procédés familiers » d’un champ culturel totalitaire qui n’est autre que celui du complexe militaro industriel et de la toute puissance qu’il veut imposer au monde! Fermi d’une certaine façon fait partie des pères fondateurs de cette horreur, la bombe atomique et des milliers de victimes que « cette brillante et aveuglante [0] recherche scientifique » produisit, créant pour les générations futures cette épée de Damoclès qui n’a pas finit de nous inquiéter. Mais revenons à ce fameux paradoxe. J’avais déjà évoqué il y a quelque temps en quoi ce paradoxe n’en était pas vraiment un dans la mesure où les hypothèses de départ et le modèle mathématique utilisé pour le construire, inspirés des processus et réactions nucléaires de désintégration nucléaire, reflétaient de façon médiocre l’évolution de la croissance des populations dans un univers « réaliste ». L’hypothèse initiale de Fermi  présente deux autres défauts majeurs. D’une part Fermi fait l’hypothèse d’une croissance exponentielle de la population alors même qu’aucune espèce trouvée sur Terre ne suit un modèle de croissance simplement exponentiel.
D’autre part il est très probable que la galaxie grouille d’espèces [1]  qui maintiennent en état leurs niches originelles sans pour autant partir à la conquête de la galaxie, ce qui n’exclut pas qu’il puisse exister des espèces en compétition avec d’autres dont l’évolution des populations respectives pourrait-être modélisée selon la loi de Lanchester et les équations de Lotka-Volterra. On trouvera un développement de ces éléments dans le bouquin produit par deux autres acteurs du complexe militaro industriel , Travis S.Taylor et Bob Boan, « An introduction to Planetary Defense », paragraphe 1.3 et suivants pages 30 à 45, les temps changent et les visions aussi !
Mais un aspect complémentaire qui m’avait totalement échappé jusqu’à présent concerne la question même de l’ethnocide. Il est fréquent dans les discussions relatives aux extraterrestres d’évoquer ce dernier pour justifier le « non contact » des civilisations extraterrestres qui ne voudraient pas interférer avec les terriens. Ce point à lui seul pourrait constituer une réponse à ce fameux mauvais paradoxe de  Fermi mais il faut cependant préciser un point supplémentaire. Robert Jaulin qui est l’inventeur de ce concept d’Ethnocide (lire « La paix blanche, introduction à l’ethnocide ») l’a conçu dans le cadre de la rencontre de deux civilisations dont les champs culturels sont différents mais aussi et surtout dont l’un est totalitaire et prétend à l’universalité, en l’occurrence le champ de la mondialisation et du consumérisme. Il est fort peu probable que nos visiteurs aient développé un champ totalitaire similaire dans la mesure où nous ne serions déjà plus là pour écrire et lire ces lignes… Robert Jaulin termine son bouquin par cette phrase que je trouve prophétique et que je me suis permise d’amender pour lui donner à la fois un caractère local mais aussi global (en italique le mot ajouté à la citation):
 Une civilisation universelle ne peut-être qu’une civilisation du dialogue, faute de quoi l’univers humain et extrahumain éclaterait ; et le dialogue n’est possible que si toute partie, toute civilisation, se refuse à prétendre à la totalité. 
S’il n’y a pas contact de masse, ce n’est pas en vertu d’un hypothétique Ethnocide mais bien plutôt parce que le champ culturel terrien prétend à la totalité (voir à ce sujet nos « experts de la Terre rare », la façon dont nous menons cette planète et dont nous considérons nos propres voisins terriens) et que les contacts sont peut-être ciblés dans les communautés développant un champ culturel compatible avec les choses du cosmos !
 
 
 
[0] Aveuglante dans le sens d’un aveuglement de la conscience et du champ éthique.
 
[1] Même en prenant la position la plus défavorable et la plus pessimiste qu’il soit (en se mettant dans la peau des inconditionnels de la Terre rare), on tombe sur une probabilité non nulle concernant l’existence d’espèces technologiques dans l’univers autre que l’humanité ! Alors si l’on met un peu de bonne volonté en prenant en compte toutes les histoires récentes sur la panspermie, mars, etc…ça va finir par grouiller ! Une question de temps et d’observations[2].
http://arxiv.org/pdf/1510.08837v1.pdf
A New Empirical Constraint on the Prevalence of Technological Species in the Universe - A. Frank1 & W.T. Sullivan, III2. Traduction rapide :
Une nouvelle contrainte empirique sur la fréquence des espèces technologiques dans l’univers.
Dans cette publication nous répondons à la question de la fréquence cosmique des espèces technologiques. Des avancées récentes dans les études des exo planètes fournissent des contraintes fortes sur tous les termes astrophysiques de l’équation de Drake. En utilisant ceux-ci et en modifiant la forme et le dessein de l’équation de Drake nous montrons que nous pouvons fixer une limite irrévocable la plus basse sur la probabilité que des espèces additionnelles technologiques aient évolué en quelque temps et en quelque lieu dans l’histoire de l’univers observable. Nous trouvons que tant que si la probabilité qu’une planète d’une zone habitable développe une espèce technologique est plus grande que 10 à la puissance -24, alors l’humanité ne constitue pas la seule fois qu’une intelligence technologique ait évolué. Cette contrainte a des conséquences scientifiques et philosophiques importantes.
 
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_aee7da_capture-d-ecran-2015-10-31-a-20-45
 
Le nombre A d’espèces technologiques qui sont apparues dans toute l’histoire de l’univers en fonction du facteur d’échelle Rs, des différentes structures hiérarchiques  dans lesquelles leurs étoiles hôtes sont trouvées : Galaxies, Amas de galaxies, super amas de galaxies et l’univers dans son entièreté.  Les valeurs de référence de A= 0,01 et 100 sont marquées. Les quatre courbes représentent les différentes valeurs de fbt, la probabilité qu’une espèce technologique apparaisse sur une planète d’une zone habitable donnée. Seulement si fbt tombe aussi bas que 2,5 10 à la puissance -24 et 2,5 à la puissance -22 pour qu’il soit probable qu’aucune autre espèce technologique ne soit jamais apparue dans l’ensemble de l’univers.
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_e2f022_capture-d-ecran-2015-10-31-a-18-01
 
[2]
http://arxiv.org/pdf/1510.06444v1.pdf
Next Generation Very Large Array Memo No. 6 Science Working Group 1
The Cradle of Life
Cette publication discute les cas de science convaincants pour un interféromètre futur de longue base opérant aux longueurs d’ondes millimétriques et centimétriques comme le très grand réseau de nouvelle génération-Next Generation Vary Large Array (ngVLA). Nous rendons compte des activités du groupe de travail scientifique le « berceau de la vie » qui s’est focalisé sur la formation des étoiles de grandes masses et de faibles masses, la formation des planètes et l’évolution des disques protoplanétaire, l’étude physique et de la composition des corps du système solaire, et la détection possible des signaux radios des civilisations extraterrestres. Nous proposons 19 projets scientifiques basés sur les spécifications actuelles du ngVLA. On met l’accent sur 5 de ceux-ci comme des projets de science clé :
1 Résoudre la structure en densité et la dynamique des régions HII les plus jeunes et des jets proto stellaires de grande masse.
2 Mettre en évidence des proto étoiles doubles ou multiples à haute résolution.
3 Cartographier les régions de formation des planètes dans les disques proches à des échelles de 1 AU.
4 Etudier la formation des molécules complexes.
5 Cartographier en profondeur l’atmosphère des planètes géantes dans le système solaire.
Pour chacun de ces projets, nous discutons l’importance scientifique et la faisabilité. Les résultats présentés ici devraient être considérés comme les prémisses d’analyses plus approfondies permises par un tel instrument, et en aucune façon complets et exhaustifs.
 
Concernant le paragraphe SETI, on remarquera la conjonction d’instruments surpuissants qui ne pourront que renforcer le capacité de détection GAIA et le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS). Pour donner une idée le ngVLA permettrait de détecter une émission radio comparable à nos propres radars à forte puissance (en émission isotropique, ce n’est pas dit dans le texte) utilisés dans l’aviation à partir d’une douzaine d’étoiles proches en seulement 10 mn !
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Dim 10 Juil 2016, 08:14
Possest et ETHERNET[-3],  le réseau de la recherche ET.
 
Où la création d’un mot par le cardinal Nicolas de Cuses résonne et raisonne dans notre présent ! Infinitif du verbe pouvoir en latin « Posse »  associé à la troisième personne du verbe être à l’indicatif présent donne POSSEST et c’est précisément l’identité de la puissance et de l’acte par quoi se définit quelque chose [-2].  Eh bien pour la recherche des extraterrestres,  des ETIs, ne faudrait-il pas justement s’inspirer de Spinoza et non pas rechercher ce que peut être une intelligence extraterrestre mais bien plus tôt ce qu’elle peut tout simplement, quelle est sa puissance dans le sens de ce qu’elle peut accomplir par exemple en matière de communication. En fait cela revient à développer une éthologie de l’extraterrestre dans le sens le plus rudimentaire, c’est une science pratique des manières d’être, une éthique. La manière d’être, c’est précisément le statut des étants, des existants du point de vue d’une ontologie pure. C’est ce qui permet de faire une distinction quantitative de plus et de moins entre existants, c’est l’opposition qualitative des modes d’existence, c’est la polarisation qualitative des modes d’existence.  Eh bien figurez-vous qu’une publication récente engage à une démarche de ce type en multiplexant diverses disciplines scientifiques pour imaginer ce que peut une ETI ! S’il est un signe des temps, celui-ci est de taille.  Enfin un travail intelligent à saluer tant par son originalité que par la multidisciplinarité qui transpire de cette publication. Petit cocorico féministe aussi, sans plus toutefois car ces questions dépassent les nations, ce travail de qualité  est produit par une française, mais pas n’importe qui car la lecture de son CV permet de mieux comprendre son approche multidisciplinaire[-1].A l’heure où les scientifiques découvrent que notre seule galaxie pourrait abriter près de 40 milliards de planètes similaires à la Terre (Petigura et al., 2013) [0] [1], cette question de l’altérité des étoiles n’est plus une question d’hurluberlu  mais bien plutôt un véritable changement de paradigme, une question proprement politique et un séisme que provoque l’altérité en impactant toutes les cultures de cette planète. Seuls les adeptes de la Terre rare et nos experts « rationalistes »  bas du front, ceux là même mettent des œillères pour regarder le paysage sont encore capables de nous affirmer doctement que nous pourrions être seuls! Mais la science progresse et percute ces conceptions erronées.
 
Alien Mindscapes—A Perspective on the Search for Extraterrestrial Intelligence Nathalie A. Cabrol
http://online.liebertpub.com/doi/pdf/10.1089/ast.2016.1536
 
Je me suis permis de traduire quelques passages et notamment la conclusion qui est remarquable à plus d’un titre. J’ai parfois interprété  et apporté quelques compléments à cette perle. Une publication à conserver précieusement. En italique des extraits du texte, mes commentaires en police normale.
 
Nous nous cherchons nous mêmes, pas étonnant que nous ne trouvions rien pour le moment.
C’est comme faire le tour du monde à la recherche de votre alter EGO et finalement de conclure que celui-ci n’existe pas en oubliant les autres, tous ceux qui vous entourent…
Nos critères dans l’équation de Drake deviennent locaux plus on se déplace vers la droite de l’équation,  par exemple les transitions de la vie à l’intelligence, puis à la civilisation puis à la technologie ne caractérisent même pas les formes de vie sur la Terre. Cela nous caractérise. Et ce travers ne caractérise pas seulement SETI mais aussi la recherche en astrobiologie où nous cherchons des mondes similaires à la Terre.
 
Cette coévolution (coévolution de la vie et de son environnement) définit la nature unique de l’expérience de la vie dans chaque système planétaire et pas seulement lorsque la vie atteint un stade technologique.
 
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Figure 1 : Exemple d’un chemin intégré vers  la détection d’ET montrant
les questions scientifiques de base (par exemple qui et quoi cherchons nous ? et où ?), les concepts scientifiques multidisciplinaires clé, et les méthodes d’exploration pertinentes (comment enquêtons nous ?). La combinaison des questions et des approches se traduisent dans une vision directe et scientifiquement enrichie de la détection d’ET, dont le produit est un objectif d’exploration raisonné. Depuis 1960, la stratégie d’exploration du SETI a mis en priorité les méthodes de détection (radio puis recherches dans le domaine optique) sans adresser la nature fondamentale du qui et du quoi ET pourrait-être, ce qui a des implications fondamentales pour savoir où le chercher et comment s’y prendre.  Les concepts scientifiques et les méthodes indiqués ici sont discutés dans la publication.

 
 
La vie sur Terre est le résultat de 4 milliards d’années d’histoire, d’influences réciproques entre le milieu et les processus biologiques, le résultat de goulots d’étranglement induits par la géologie, le climat et les évènements cosmiques.
 
Il s’ensuit que, même en envisageant la panspermie et les échanges de matériel entre planètes comme mécanismes premiers d’ensemencement, deux planètes avec un environnement absolument similaire et recevant absolument les mêmes germes peuvent avoir des destinées biologiques très variées en fonction des phénomènes d’extinction, des goulots d’étranglement, et des évènements impactant l’environnement sur la durée ( En poussant le raisonnement de Nathalie, cette diversité est aussi à envisager dans l’histoire même d’une planète qui peut donner lieu à des histoires de la vie différente dans la longue durée ).
 
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Figure 2 :
La coévolution de la vie et de son environnement. La perception environnementale et les systèmes neuraux des espèces vivant sur la Terre sont intimement liés à la coévolution de la vie et de son environnement, un processus qui est sujet aux probabilités d’évènements pendant son continuum. Ce processus a commencé avec l’accrétion et les éléments spécifiques qui contribuèrent à la formation de la planète. Lors du passage de la chimie pré biotique à la vie, la période du bombardement soutenu a continué à amener de façon aléatoire des matériaux sur la Terre, contribuant à la destruction de la vie naissante au profit du développement d’une nouvelle. Lorsque la vie prit pied, les évènements stochastiques continuèrent dans le monde physique comme les catastrophes environnementales et cosmiques, et dans le monde biologique comme des évolutions adaptatives et des changements épi génétiques. Alors que les notions de zone habitable et d’habitabilité environnementale sont critiques pour savoir si une planète peut abriter la vie, la nature très aléatoire de la coévolution de la vie et de son environnement rend chaque planète et la vie comme une expérience unique, ce qui pose questions dans les principes anthropocentriques sous-jacents de l’équation de Drake.

 
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Figure 3 : ETERNET où le réseau de la recherche ET ?
Le réseau de connexions entre les disciplines  montrant les ponts (cognitifs ?) et les boulevards de recherche qui lie ensemble les sciences de l’espace, la planétologie, les sciences de la vie, les géosciences, l’astrobiologie, les sciences mathématiques et cognitives. Cette représentation est une version étendue de l’équation de Drake. Elle intègre tous les facteurs historiques maintenant éclatés en termes mesurables et étendus pour inclure la recherche de la vie que nous ne connaissons pas en utilisant des marqueurs universels (notion d’invariants), et les disciplines, les champs et les méthodes qui nous permettront de les quantifier.

 
L’hypothèse de la biosphère de l’ombre ? La question d’une histoire contenue  dans l’« âme collective »,  une sorte de réceptacle des expériences passées qu’elles soient fulgurantes ou catastrophiques et qui marquent la biosphère de sa diversité. L’idée qu’une diversité biologique puisse refléter un parcours chahuté qui a contribué à produire une multiplicité d’options avec une coévolution vie/environnement. La Terre de ce point de vue serait particulière et cette diversité se retrouverait dans l’expression de chaque forme de vie et de ses individus, faisant de cette caractéristique une sorte d’invariant terrestre. Ce ne serait pas forcément le cas ailleurs où peut-être des environnements moins chahutés ont produit des formes de vie moins diversifiées.
 
N’est ce pas d’une certaine façon un refus d’envisager l’altérité dans toute sa multiplicité en projetant le masque de l’humanité sur les autres formes de vie potentielle de l’univers ? Une façon d’apprivoiser l’inconnu ? Mais ce dernier, même s’il nous ressemblait ne serait-il pas tout simplement différent ?
 

5.1 Pour conceptualiser un type de vie différent, nous devons « sortir » de nos cerveaux.

 
Pour les espèces, la récolte des informations se fait par les sens, certains sont partagés par les espèces (la vue, l’odorat) d’autres sont propres à une espèce en particulier (écholocation, électro réception, magnéto réception)
 
Notion de synthèse étendue (extended synthesis) qui suggère que la vie, l’intelligence et la perception sont formées et conçues pour répondre à une environnement planétaire et cela a de profondes implications dans les principes anthropocentriques de la recherche SETI.

Cependant, il serait déraisonnable de suggérer qu’une convergence évolutive similaire ne s’est jamais produite ailleurs que sur Terre compte tenu du nombre de planètes déjà découvertes dans une si petite fenêtre spatiotemporelle que nous a fourni Kepler.
 
Pour trouver ET, nous devrons tourner en spirale vers l’intérieur (évolution, perception et communication) et vers l’extérieur (les environnements planétaires) et remettre en question nos hypothèses anthropocentriques.

A travers la consilience[2], nous pouvons construire une vision de la vie intelligente dans l’univers à la fois systémique et connective. Pour être menée, cette vision demande l’exploitation de synergies multidisciplinaires et un cadre intellectuel avec un agenda et des étapes clairs. Une structure intellectuelle et logistique similaire fut établie avec succès il y a 20 ans par la NASA avec la création de l’institue d’Astrobiologie de la NASA (NAI :NASA Astrobiology Institute) pour la compréhension de la vie sur Terre et ailleurs.  Cependant les feuilles de route présentes et passées n’ont pas mis suffisamment l’accent sur l’intelligence extraterrestre, la communication ou la technologie.
Dans les mois à venir, l’institut SETI initiera des efforts dans cette direction, et invitera les Etats Unis et les communautés de recherche internationales à contribuer à la préparation d’une nouvelle feuille de route pour le SETI. Nous explorerons les ressources pour le développement d’un institut virtuel et d’un cadre intellectuel  pour des projets multidisciplinaires spécialement dédiés aux avancées dans la connaissance d’ETI.  Différente mais complémentaire de la feuille de route de l’astrobiologie, cette vision fera le pont avec la feuille de route du NAI, l’augmentera et ira bien au delà.
Son premier but sera de « comprendre comment la vie intelligente interagit avec sont environnement et communique ».
 
Ceci sera exploré selon les 3 questions principales :
 
Question 1 : Comment la vie intelligente est-elle abondante et diverse dans l’univers ? Avec cette question, le SETI utilisera de façon conjointe des données provenant de l’astrobiologie, des sciences biologiques, des sciences de l’espace et de la planétologie,  de l’exploration, et des géosciences pour caractériser quantitativement et qualitativement l’abondance potentielle et la diversité de la vie intelligente dans l’univers. Sa distribution spatiotemporelle sera approchée en utilisant les modèles cosmologiques de l’évolution physicochimique de l’univers et des biochimies viables supposées.
 
Question 2 : Comment la vie intelligente communique t’elle ? Les sciences cognitives, les neurosciences, la théorie de la communication, les sciences mathématiques, l’informatique bio neurale, le data mining, les analyses des big data, parmi d’autres disciplines, exploreront la communication dans les espèces intelligentes terrestres. Ils utiliseront les modèles biochimiques et physicochimiques  des environnements exo planétaires connus pour générer et cartographier des systèmes neuronaux probabilistes et homologues, et inférer les gammes possibles de systèmes sensitifs d’extraterrestres viables et la perception de l’univers que cela confère. Des modèles de distribution seront supposés à partir de la question 1 en relation avec les recherches.
 
Question3 : Comment pouvons nous détecter la vie intelligente ? Des stratégies d’exploration, des instruments, des protocoles expérimentaux, des technologies, et des messages (le contenu et le support) seront établis en utilisant les résultats, les données et les bases de données de recherches conduites à partir des questions 1 et 2.
Enfin, la vision de SETI ne devrait plus être limitée à savoir si ET a de la technologie, s’il nous ressemble ou s’il pense comme nous. L’approche présentée ici rendra ces attributs moins pertinents, ce qui étendra grandement les échantillons potentiels et les méthodes de recherche, augmentant d’autant les probabilités de détection.
La vie intelligente avancée au delà de la Terre est très certainement abondante, mais nous ne nous sommes pas ouverts  nous mêmes au plein potentiel de sa diversité. Avec la vision présentée ici, nous offrons un approche unifiée et universelle pour la recherche de la vie extraterrestre-une vision qui est mesurable et cherche ET au croissement de l’innovation technologique,  scientifique et de l’imagination.
 
Comme déjà dit, un travail remarquable. Personnellement j’aurais ajouté une dimension qui est en filigrane car elle est implicite mais justement constitue une dimension clé, celle de la culture. On ne peut pas faire l’impasse de cette dimension dans une telle recherche et c’est un axe majeur dans la matrice de connaissances (cf Robert Jaulin).
 
[-3]ETERNET :ExtraTerrestrial ERa  NETwork.
 
[-2] A l’heure où la propagande télévisuelle ne sait que nous produire le vide, la médiocrité  et de la traitrise si bien incarnés par nos élites politiques, il est rassurant de constater qu’ailleurs la science et la connaissance produisent des fleurs.
http://www.seti.org/sites/default/files/Nathalie_A_Cabrol_Resume.pdf
 
[-1]J’emprunte ici à un cours de Gilles Deleuze sur Spinoza.
 
[0]D’autres publications font état de 700 000 milliards de planètes dans l’univers (le notre) (Zackrisson et al., 2016) et la grande majorité serait plus vieille que la Terre! Alors si comme Sakharov, vous envisagez d’autres feuillets…la messe est dite.
 
[1]  En utilisant un index de complexité biologique, Irwin et al. (2014) ont proposé l’existence dans notre galaxie de 100 millions de planètes où se serait développée la vie, ce qui ne veut pas dire nécessairement une vie avancée technologiquement.
 
[2]Consilience : Pour convergence des preuves et concordance des preuves se réfère au principe selon lequel les preuves provenant de sources indépendantes et non reliées peuvent converger vers des conclusions fortes. C’est, lorsque de multiples sources de preuves sont en accord, la conclusion peut être forte même si chaque preuve prise  individuellement n’est pas suffisante en elle même.
Ce principe est basé sur l’unité de la connaissance ; En mesurant le même résultat par plusieurs méthodes différentes cela devrait conduire à la même réponse.
Ce concept fut développé par le philosophe William Whewell.
 
On pourrait par extension appliquer la consilience au dossier OVNI et je vous laisse tirer par vous même les conclusions. D’ailleurs, en ouvrant nos cerveaux, ne devrions nous pas considérer justement ces OVNI pour ce qu’ils sont ?
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Dim 10 Juil 2016, 13:25
Bonjour,

Merci M51M51 pour cet excellent exposé fort enrichissant.
Mais, une chose me titille. Parmi les nombreuses exoplanètes potentiellement aptes 
qui fourmillent dans notre galaxie, jamais on ne parle de leurs éventuels satellites.
Hors,de mon point de vue, sans le nôtre, la lune, nous ne serions là. 
Son influence sur notre planète terre est prépondérante à l'existence de la vie, et 
pour moulte raisons.(bouclier contre les impacts d'astéroïdes, son influence physique sur la terre, ...)
J'ose penser que cela réduirait le nombre de planètes potentiellement propices à la vie. 

Cela dit, même si seulement 1% de ces exoplanètes étaient pourvues d'un ou plusieurs satellites, 
le nombre d'inscrit aux conditions favorables serait déjà fort conséquent. 
Avez vos un avis sur ce point? 
Bon dimanche,
Davy
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Lun 11 Juil 2016, 10:33
Bonjour et merci M51M51 de nous faire connaitre les travaux de N Cabrol.

Sa discipline est en plein boom, cela tombe bien car je partage votre avis sur le principe qu'elle est liée, dans une certaine mesure (pour être prudent) au phénomène qui nous passionne tous ici.

Avant de me plonger plus en avant dans ses travaux, je voulais rebondir sur le questionnement de XPDavy (que je salue au passage) :

Si l'on est cohérent avec ce que l'on sait déjà et avec ce que l'on découvre quasi quotidiennement (ne parlons pas de notre système solaire où les satellites telluriques abondent!), on peut sérieusement envisager que la quantité d'exoplanètes possédant au moins 1 satellite soit plus proche  de 100% que de 1%.

Nous nous bornons à parler de "zone habitable" (encore un exemple de l'anthropocentrisme dont parle M51M51), mais cette zone peut être beaucoup plus vaste si l'on envisage une vie (autre) possible sur ces petits frères et soeurs.
N'envisageons nous pas une vie possible sous les glaces de certains satellites de Jupiter et même de Saturne?
Et quid de Titan? avec le méthane liquide en guise d'élément aqueux providentiel pour une chimie organique différente?

PS : édition pour rajouter les "m" que mon clavier a tendance à escamoter!
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Lun 11 Juil 2016, 19:04
Bonjour

Rien ne nous dit que la présence d'une lune -comme c'est le cas avec la Terre- favoriserait l'apparition de la vie. Si un satellite y joue un rôle, c'est peut être plus sur le confort et l'évolution de cette dernière... Ce qui laisse penser qu'une planète sans satellite, pourrait aussi et sûrement l'accueillir... En fait, notre Lune (qui est plus proche d'un planétoïde que d'un simple caillou d'ailleurs), a pu jouer un rôle, en amenant peut être plus rapidement une certaine stabilité et un certain confort à notre environnement. Et ça a possiblement pu permettre à la vie, de se développer plus rapidement/facilement (le rythme parait important pour la vie).

Mais je ne suis pas sûr à 100% de ça ! Ça ne pourrait concerner que la vie microbienne ou un certain pan de l'évolution... Car on sait aussi, que ce sont les accidents et les contraintes de notre environnement, qui font que la vie se diversifie et se complexifie. Donc notre Lune a pu nous faire gagner du temps, dans un premier temps justement... L'apparition et l'évolution de la vie, paraissent être 2 choses bien distinctes ! Enfin de toute manière, on peut supposer que les planètes finissent avec le temps, par acquérir une certaine stabilité, ça sans obligatoirement posséder de satellite (pour une planète apte à accueillir la vie, ça repousse l'échéance quoi). Au delà de ça et comme le dit Jack, on a l'impression que la plupart des grands corps célestes, en capturent au final...




Sinon merci pour toutes ces infos M51M51 (c'est drôle parce qu'on en parlait dans un autre sujet). On pourrait dire que toutes les approches sont bonnes et que nos scientifiques n'ont pour l'instant pas perdus de temps, mais il faut se rendre à l'évidence, la conception que l'on se fait d'une vie intelligente extraterrestre, est encore sacrément rudimentaire. Bref, on parait incroyablement en retard sur ce genre d'études. Quoique je ne connaisse pas tous les projets en cours mais il y a longtemps que cette démarche aurait dû être entreprise... Du moins, multidisciplinaire et sérieuse, ouverte sur tous les aspects que l'évolution de la vie pourrait produire et axée sur les technologies qui pourraient en découler... Que l'on sache quoi chercher donc !


M51M51 a écrit:On pourrait par extension appliquer la consilience au dossier OVNI et je vous laisse tirer par vous même les conclusions. D’ailleurs, en ouvrant nos cerveaux, ne devrions nous pas considérer justement ces OVNI pour ce qu’ils sont ?

Exactement, ça aurait même dû être fait depuis le départ ! Et que ça n'ait pas été fait, d'un point de vue naturel, c'est totalement illogique (d'un point de vue humain, c'est déjà plus compréhensible^^).

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Ven 22 Juil 2016, 19:06
Les implications d’un contact avec des extraterrestres, je crois qu’elles sont là, depuis des années que les officiels nous cachent la présence et d’un éventuel contact avec ces ovnis et de leurs « occupants », ils ont tous les moyens d’aller au contact avec ces visiteurs, avions ,radars ,satellites qui peuvent voir au sol, un oiseau quittant son nid ,et ils n’ont jamais reconnu ou lancer un démenti officiel ,si une présence étrangère à la terre est présente oui ou non sur son espace et même sur son sol.

Le silence de ces gouvernants , est plus proche d’un aveu d’impuissance de régler cette situation d’une présence sur terre  d’une « puissance » extraterrestre, qui probablement ,elle a du passer par un contact avec des terriens, mais sans doute cette « puissance » extraterrestre, n’est pas maitrisable, elle devrait être  hors de contrôle, et peut être, après un contact avec ces êtres, les terriens qui auraient participé à une rencontre avec « eux » ont du entendre des choses des ces extraterrestres ,qu’ils n’est pas bon d’aller les raconter à la population , et la persistance de leurs vols sur l’espace aérien terrien , ça nous démontre ,que ces visiteurs sont libres de leurs mouvements ,et ils nous montrent par là ,qu’ils ne sont pas prêt de quitter la Terre .
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Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Empty Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres

Lun 09 Oct 2017, 23:26
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 <a href=Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_b2d356_screen-shot-2017-10-09-at-07-54-49
Il me semblait important de commencer par cette publication récente à propos de planètes tournant autour…d’un pulsar! Oui, vous avez bien lu, un pulsar. Lorsque l’on connaît l’histoire de ces étoiles, le pulsar étant généralement le résultat d’une supernova, on se demande bien comment une (ou des planètes) a (ont) bien pu se maintenir après l’expression d’un tel déchainement de violence cosmique qui fait voler en éclat tout ce qui se trouve dans les parages à des années-lumière à la ronde…Mais la nature et le cosmos nous réservent toujours des surprises, une capacité d’étonnement détonnant qui marque d’un certain point de vue les choses du cosmos et, d’une certaine façon, celle de la vie…

https://arxiv.org/pdf/1710.01153.pdf

On The Existence of Planets Around the Pulsar PSR B0329+54

Mais je faisais surtout référence aux planètes autour des pulsars en référence à ce qui d’une certaine façon a lancé cette fantastique course à l’échalote des exoplanètes. En effet, celle-ci s’initia avec les travaux de Andrew G.Lyne,  M Bailes et S.L.Shemar qui revendiquèrent dès 1991 la découverte d’une planète en orbite autour du pulsar PSRB 1829-10 en utilisant la mesure des infimes variations de la périodicité de ce dernier. Et ceci mit certainement le pied à l’étrier de Michel Mayor et Didier Queloz qui annoncèrent de façon non ambigüe en octobre 1995 (22 ans déjà!) la découverte d’une exoplanète autour de 51 Pegasi. Depuis, c’est une avalanche de découvertes qui amène directement à la question de nos voisins. Et je dirai que nous sommes en plein changement de paradigme et n’en déplaisent à nos curés en conneries (pseudo sceptiques, zététiciens et autres croyants scientistes) la science est en train de littéralement percuter le statu quo en apportant chaque jour qui passe une preuve supplémentaire des mécanismes universels de la vie. Alors certes, il y a encore loin de la coupe aux lèvres mais je dirai que la bouteille de champagne vient d’être sabrée et le précieux liquide remplit les coupes. J’en veux pour preuve la dimension à la fois sociétale et politique que commence à prendre ces sujets au sein du monde contemporain. N’est-il pas étrange qu’un journal de prospective qui, il y a seulement quelques années, avait donné lieu à une histoire quelque peu insolite soit aujourd’hui le vecteur d’une prise de conscience ! Je me permets de copier ici dans son intégralité l’excellent article du Sénateur René Trégouët paru dans la Lettre Automates Intelligents 155 de Septembre-Octobre 2017 (en fait une reprise parue dans RTFLASH). Je me suis permise de mettre en gras les passages qui me paraissent importants et pour lesquels j’ai parfois donné écho à ma façon sur ce site. Pour sûr des pistes de recherche innombrables…ET à la croisée des chemins.
 
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La vie dans l’Univers : accident miraculeux ou phénomène banal ?René Trégouët - 15/09/2017

http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2017/184/tregouet.htm

Cette semaine, je reviens sur une question passionnante que j'ai déjà abordée à plusieurs reprises dans notre lettre, mais qui a pris au cours de ces derniers mois une dimension nouvelle, à la lumière de l’actualité scientifique : la possibilité d’une vie extraterrestre.

C'est la découverte, par le satellite KEPLER, il y a quelques jours, de 3 nouvelles superterres gravitant autour de leur propre soleil et qui sont les plus proches de nous (98 années-lumière) parmi les milliers d'exoplanètes découvertes par ce satellite, qui m'a incité à écrire un nouvel édito sur ce sujet passionnant.

C’est seulement en 1995 qu’a été découverte la première exoplanète, c’est-à-dire la première planète située en dehors de notre système solaire. Depuis, grâce aux extraordinaires progrès de l’astronomie, qui dispose à présent de moyens d’observations et d’analyses bien plus puissants qu’il y a 20 ans, ce sont pas moins de 3 633 exoplanètes confirmées qui ont été découvertes et répertoriées. Sur ce total, environ 5 % (171) possèdent une masse inférieure à huit masses terrestres et sont donc probablement telluriques et dotées d’une atmosphère.
En février dernier, une découverte extraordinaire est venue confirmer qu’il devait exister dans le Cosmos un très grand nombre de planètes similaires à notre Terre. Une équipe internationale d’astronomes a en effet annoncé qu’elle avait découvert, autour d’une étoile-naine située à 39 années-lumière de la Terre, sept planètes rocheuses de taille et de température proches de celles de la Terre.

Mais, observation encore plus étonnante, sur ces sept planètes dont les orbites sont très rapprochées, trois (les planètes (TRAPPIST-1 e, f et g) sont situées dans la zone "habitable" de ce système solaire, celle, ni trop chaude ni trop froide, dans laquelle ces planètes peuvent receler de l’eau liquide, une caractéristique indispensable à l’apparition de la vie telle que nous la connaissons. L’année prochaine, grâce à la mise en service d’un nouveau télescope spatial très puissant et très sensible développé par la NASA et l’Agence Spatiale Européenne, le James Webb Telescope, les scientifiques pourront très probablement connaître la composition chimique des atmosphères de ces trois planètes, ce qui nous indiquera si celles-ci peuvent abriter une forme de vie…
Si l’on se situe à présent à l’échelle de notre galaxie, on sait, grâce aux travaux d’ Erik Petigura, Geoffrey Marcy, de l'Université de Californie, à Berkeley, et Andrew Howard, de l'Université de Hawaï, qui s’appuient sur 4 ans de données fournies par le télescope Kepler, que 22 % des soleils possèdent une planète de la taille de la Terre, à une distance leur permettant d'abriter de l'eau liquide.
Il y aurait donc, selon cette étude, environ 9 milliards de planètes potentiellement habitables dans notre galaxie, soit une planète sur 26, si l’on retient comme nombre total de planètes dans le Voie lactée l’estimation de 240 milliards (soit 1,6 planète par étoile en moyenne) proposée par l’étude minutieuse réalisée après six ans d’observations spatiales par Arnaud Cassan, Jean-Philippe Beaulieu, Pascal Fouqué, de l'Institut d'Astrophysique de Paris et de l'Observatoire européen austral. Avec un tel nombre de mondes pouvant potentiellement accueillir la vie, il est raisonnable d’imaginer que celle-ci a pu apparaître et se développer au moins sur quelques planètes situées dans notre Voie Lactée.
Mais au-delà du nombre immense de planètes ayant des caractéristiques physiques et chimiques qui autorisent la présence d’une forme de vie, plusieurs autres découvertes majeures sont venues bouleverser depuis cinq ans nos connaissances quant aux processus qui permettent la formation et la diffusion des molécules organiques clés, nécessaires à la constitution des « briques » qui doivent s’assembler pour aboutir aux première formes rudimentaires de vie.
En 2012, une équipe de scientifiques a ainsi annoncé avoir découvert des molécules de glycoaldéhyde, une forme simple de sucre, dans le gaz entourant une jeune étoile assez semblable à notre soleil et située à 400 années-lumière de la constellation d'Ophiuchus et baptisée IRAS 16293-2422.
Pour l’astrophysicien Jes Jørgensen du Niels Bohr Institute au Danemark, « Cette découverte suggère que des composés de base nécessaires à l'existence de vie existeraient dans l'espace, là même où des systèmes extraterrestres continuent de se former, c’est-à-dire dans le disque de gaz et de poussière entourant cette jeune étoile ». Jes Jørgensen souligne par ailleurs que les molécules de glycoaldéhyde possèdent la propriété de réagir avec une autre molécule appelée propenal pour former du ribose, constituant principal de l'acide ribonucléique (ARN), l’un des composants de base de la vie…
En 2015, une autre équipe de recherche a détecté la présence de molécules organiques complexes - cyanure de méthyle (CH3CN), et cyanure d'hydrogène (HCN) - dans le disque de gaz et de poussières entourant la jeune étoile MWC 480, située à 455 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Taureau.
Cette découverte est également capitale car les cyanures de méthyle jouent un rôle-clé dans la chimie du vivant en permettant des liaisons carbone-azote indispensables à la formation des acides aminés et des protéines. En outre, les quantités de cyanure de méthyle détectées sont gigantesques et pourraient remplir tous les océans terrestres. Cette découverte confirme donc que les jeunes systèmes solaires en formation sont tout à fait capables de produire en grande quantité, et bien plus rapidement qu’on ne le supposait jusqu’à présent, une grande variété de molécules organiques complexes. « Nous savons maintenant que nous ne sommes pas uniques en ce qui concerne la chimie organique », souligne Karin Öberg, membre de l’équipe de recherche.
Il y a quelques semaines, deux autres découvertes majeures sont venues conforter l’hypothèse d’une vie potentiellement bien plus présente qu’on ne l’imaginait dans le Cosmos. Une équipe italo-espagnole (Centre d’astrobiologie de Madrid et Observatoire d’astrophysique de Florence) et une équipe anglo-néerlandaise (University College de Londres et Observatoire de Leiden) ont détecté pour la première fois des traces d’isocyanate de méthyle. Or, l’isocyanate de méthyle est une molécule-clé dans le processus de synthèse des peptides et d’acides aminés précurseurs des protéines. Il avait notamment déjà été détecté en 2015 sur la comète Tchouri étudiée par la sonde Rosetta.
Le système étudié, IRAS 16293-2422, est un système à plusieurs étoiles à quelque 400 années-lumière de la Terre dans la constellation d’Ophiuchus (aussi appelée Serpentaire), qui a déjà fait l’objet de nombreuses observations et avait dévoilé en 2012 la présence de molécules de glycolaldéhyde, un sucre simple, qui constitue également une « brique » élémentaire du vivant.
Les astronomes se sont appuyés sur les données récoltées par le télescope Alma de l’Observatoire spatial européen (ESO) au Chili pour détecter la molécule en analysant sa « signature » spectrale parmi les ondes-radio. Ils ont pu identifier l’empreinte spécifique de cette molécule à l’intérieur des régions chaudes et denses du nuage de poussières et de gaz qui entoure chacune des jeunes étoiles à leurs premiers stades d’évolution. Ces chercheurs ont également pu montrer que de grandes quantités d’isocyanate de méthyle pouvaient être produites à la surface des grains de poussières, en dépit du vide spatial. L’ensemble de ces observations et découvertes réalisées depuis cinq ans montre donc que, contrairement à ce que la majorité de la communauté scientifique a longtemps cru, les principaux composants qui constituent les « briques » de la vie sont présents autour de la plupart des étoiles du type comparable à notre Soleil dès le début de leur formation.
Autre découverte étonnante, celle annoncée en avril dernier par une équipe internationale d’astronomes. Ces chercheurs ont effet mis en évidence la présence d’hydrogène moléculaire, de dioxyde de carbone et de méthanol sur Encelade, la plus étrange des lunes de Saturne, caractérisée par une intense activité volcanique sous la surface de son océan glacé. Ces scientifiques ont pu calculer que l’océan d’Encelade dégageait largement assez d’énergie et de chaleur pour alimenter une hypothétique vie microbienne.
Telle que nous la connaissons, l’apparition de la vie requiert trois principaux éléments : de l’eau liquide, une source d’énergie pour le métabolisme des organismes et des ingrédients chimiques, en particulier le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le phosphore et le soufre. Les données récoltées montrent qu’Encelade possède tous les ingrédients nécessaires à la vie.
Il faut également évoquer une découverte majeure réalisée en 2015 par l’équipe de Nicolas Biver, chercheur à l'observatoire de Paris. Ces astrophysiciens ont en effet observé pour la première fois une comète baptisée Lovejoy qui libère de l'alcool et du sucre dans l'espace. Ces scientifiques sont parvenus à identifier 21 molécules organiques différentes dégagées par Lovejoy, parmi lesquelles se trouvaient, pour la première fois, de l'alcool éthylique et du glycolaldéhyde, un sucre simple.
La découverte de ces molécules organiques complexes à la surface d'une comète conforte l’hypothèse selon laquelle les premières molécules complexes nécessaires à l'apparition des premières formes de vie auraient pu arriver sur Terre à la suite des nombreuses collisions entre notre planète et un grand nombre de comètes et d'astéroïdes qui auraient « ensemencé » la Terre en lui apportant de nombreuses molécules organiques complexes nécessaires à l’apparition des premières cellules vivantes.
Cette hypothèse a par ailleurs été confortée récemment par une remarquable expérience réalisée par l’équipe d’Uwe Meierhenrich (Université Nice-CNRS) et des astrophysiciens (Université Paris-Sud-CNRS), en simulant l’évolution de la glace interstellaire composant les comètes. Ces scientifiques sont parvenus à reproduire une « comète artificielle » en plaçant dans une chambre à vide et à -200°C un mélange d’eau, de méthanol et d’ammoniac. Ils ont ainsi pu simuler la formation de grains de poussières enrobés de glaces. Ces grains, semblables à ceux que l’on trouve sur les comètes, ont ensuite été irradiés par des UV, comme cela est le cas dans les nébuleuses, avant d’être finalement réchauffés, comme cela se passe lorsque les comètes se rapprochent du Soleil.
En analysant la composition biochimique de cette «soupe chimique», les scientifiques ont eu la surprise de constater la présence de plusieurs types de sucre, dont le ribose, une molécule constituée de six atomes de carbone. "Leur diversité et leur abondance relatives suggèrent qu’ils ont été formés à partir de formol (ou formaldéhyde), une molécule présente dans l’espace et sur les comètes", précise Uwe Meierhenrich, qui poursuit en expliquant que "cette fabrication de riboses peut s’auto-entretenir, s’auto-organiser jusqu’à former des systèmes plus complexes, une des caractéristiques du vivant".
Si l’on relie à présent ces trois bouleversements majeurs, premièrement, le fait que notre galaxie compte un nombre de planètes potentiellement habitables supérieur de plusieurs ordre de grandeur à ce qui était communément admis il y a encore quelques années, deuxièmement, le fait qu’un nombre de jeunes systèmes solaires en formation soient capables de produire à la fois une grande variété et une grande quantité de molécules organiques indispensables à la vie et troisièmement, le fait que les comètes puissent effectivement abriter et transporter sur de grandes distances cette chimie complexe, nous sommes amenés à nous demander si la vie, loin d’être un phénomène rarissime, voire unique, à l’échelle du Cosmos, n’est pas en réalité relativement répandue dans l’Univers, au moins sous des formes primitives.
L’arrivée prochaine de nouveaux et puissants moyens d’observation et d’analyse, couplée à une puissance de traitement informatique qui croît de manière exponentielle, devrait nous permettre, au cours des 20 prochaines années, de savoir avec une forte probabilité si une forme de vie primitive s’est développée sur certaines des exoplanètes que nous connaissons et qui présentent des caractéristiques favorables à l’accueil du vivant. Si les scientifiques observent qu’en effet il existe quelques exoplanètes, sur les milliers répertoriées, où la vie semble s’être développée, cela voudra dire qu’à l’échelle de notre galaxie et de l’Univers tout entier, la vie n’est pas un accident presque miraculeux mais bien une possibilité finalement assez banale.
Une telle découverte aurait des conséquences scientifiques, philosophiques et morales absolument immenses en ouvrant alors la porte sur une autre interrogation encore plus vertigineuse : sur les nombreux mondes où elle est apparue, la vie a-t-elle pu se développer ailleurs que sur Terre jusqu’à permettre l’émergence de formes de conscience et d’intelligence comparables, voire supérieures à celle de l’espèce humaine ?
 
 
René TRÉGOUËT
 Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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