Accueil
Portail
Actualités Ovni
FAQ
Rechercher
Membres
Groupes
S'enregistrer
Témoigner 
ConnexionPage 1 sur 2 • 1, 2 
InvitéInvité
(2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 09:52
PARTIE 3 : LES OVNI UN PHENOMENE EXTRATERRESTRE (extraits)
Chapitre 15
Les interprétations du phénomène ovnien, en faisant abstraction de Fatima
Les ovnis ont-ils une origine unique ou, au contraire, procèdent-ils de plusieurs causes, indépendantes ou corrélées ? Un point capital doit être en premier lieu éclairci. A quelles observations nous intéressons-nous ? S'il s'agit de toutes les observations initiales, y compris celles qui, après examen, se révèlent naturelles, il est clair qu'il y a multitude d'interprétations. Si, au contraire, nous nous intéressons exclusivement aux observations qui ne
reçoivent aucune explication rationnelle, l'interrogation demeure entière.
Pour sérier les questions et éviter tout malentendu, reportons-nous à la définition du Dr Joseph Allen Hynek : « Rapport ou Notification d'UFO : déclaration émanant d'une ou de plusieurs personnes considérées, selon les critères communément acceptés, comme responsables et jouissant normalement de leurs facultés mentales, décrivant la vision qu'elles ont eue, directement ou à l'aide d'un instrument, d'un objet ou d'une lumière, se trouvant dans le ciel ou au sol, ainsi que les effets matériels qu'elles lui attribuent - la dite vision ne pouvant être identifiée à un évènement, un objet ou un processus physique, pas plus qu'à un évènement ou un processus psychologique connu. »
Elle exclut explicitement la supercherie, les méprises avec des phénomènes physiques connus ou des artefacts humains ainsi que les comportements psychopathologiques banals tels que les troubles mentaux. Elle n'écarte pas en revanche la mystification qui ne serait pas d' origine humaine, de même que les phénomènes physiques et psychosociologiques qui ne participent pas de la méthode expérimentale. La psychologie et la sociologie, dans leurs développements exploratoires tels que les hallucinations collectives, les psychoses collectives, l'énergie créatrice et l'inconscient collectif, concernent donc au premier chef l'ufologie, II en est de même de la parapsychologie.
Les sceptiques ont beau jeu de mettre I' accent sur les nombreux cas de subterfuges et de bévues pour dénoncer le phénomène ovnien dans son ensemble. Mais les tromperies et les méprises grossières par ignorance ou par insanité n' apportent aucunement la preuve de l'invalidité des observations inexpliquées affectées d'un critère élevé de crédibilité SVP. Ce sont sur ces observations-là que doit s'exercer une critique impartiale. Nous allons en rechercher des interprétations intelligibles en adoptant la classification proposée par Michel Dorier et Jean-Pierre Troadec et en faisant, dans un premier temps, abstraction de Fatima.
L 'interprétation psychologique
L ' esprit se nourrit dans l'actualité, dans son propre inconscient construit sur les souvenirs et les sentiments éprouvés au cours de la vie, principalement l'enfance, et dans l'inconscient collectif formé dans les fantasmes héréditaires, universels et ancestraux qui poursuivent I 'homme depuis ses origines. Selon le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, « Les soucoupes sont des contenus, devenus visibles, des arrière-plans du psychisme. » L' ovni serait l'expression de la désorientation et de la détresse de l'homme face au monde moderne auquel il n' était pas préparé.
L'interprétation psychologique trouve ses défenseurs chez les psychologues, toujours empressés de psychologisme, ainsi que chez des hommes de lettres. Dans son roman philosophique « Presque rien sur presque tout », Jean d'Ormesson écrit : « Je ne suis pas [.. .] très convaincu de l'existence de ces êtres venus d' ailleurs et de ces objets volants non identifiés dont on nous rebat les oreilles : ce sont les contes de fées du monde industriel. »
Mais, à côté de cette critique aimable, il en est d'autres plus hargneuses qui prétendent assimiler le phénomène ovnien à l'astrologie et le réduire à quelque raccourci culturel. Ainsi l'astrophysicien Andre Brahic écrit-il: «Si l'on en croit certains rapports, tout se passe comme si les extraterrestres ne se montraient qu'à ceux qui n' ont aucune culture scientifique. » Et plus loin: « Vous me direz qu'en attaquant les astrologues ou les soucoupistes, j'enfonce les portes ouvertes puisque aucun scientifique n'accorde foi à ces âneries ». Ce sont la des propos gratuits qui relèvent de la contrevérité ou d'une méconnaissance coupable du sujet.
Quoi qu'il en soit, l'hypothèse psychologique n'explique pas les effets physiques de l'ovni et ne peut donc suffire à rendre compte de l'ensemble du phénomène. Jung voit dans ces effets un phénomène parapsychologique participant de la psychokinésie, tout en reconnaissant néanmoins que certains cas échappent à cette explication.
L'interprétation sociologique
A partir d'un fait rapporté par les médias, simple canular ou observation avérée d'un événement insolite, météorologique ou cosmique, l'information se répand massivement et se transforme. Les « soucoupistes » en donne une interprétation ufologique qui est reprise par la presse et l'audiovisuel. Elle suscite de nouvelles confusions entre phénomènes naturels et manifestations prétendument ovniennes. Le processus, analogue à celui de la rumeur, s'amplifie, l'information se déforme davantage et s'alourdit de cas de plus en plus prodigieux et imaginaires. C'est ainsi que, partant de la soucoupe de type « nuts and bolts » (en tôles et boulons), le phénomène ovnien se serait petit à petit chargé de récits toujours plus étranges et inquiétants jusqu'à donner naissance aux histoires saugrenues d'enlèvement.
Wiktor Stoczkowski, maitre de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales, a consacre ses recherches a l'anthropologie des savoirs de l'Occident. Selon lui, les soucoupes volantes, comme les autres croyances excentriques qui foisonnent dans notre culture, ne sont pas le fruit de l'irrationalité, mais le produit du mode ordinaire de fonctionnement de notre pensée qu'il appelle « la rationalité circonscrite ». De cette singulière rationalité, nous ne pouvons totalement nous affranchir. Nous lui devons « notre capacité à nous mouvoir dans le monde des objets quotidiens, notre faculté de tisser des liens dans le monde social, nos émois artistiques, nos fascinations philosophiques ou nos ferveurs religieuses ». Elle a ses dangers. Entre autres embûches, elle nous pousse à rechercher exclusivement, ) à l'instar des occultistes, les confirmations des thèses auxquelles nous croyons absolument : « Les soucoupes volantes extraterrestres se sont faufilées dans notre ciel à travers la brèche ouverte par l'occultisme. Dans cette histoire, le seul véritable mystère qui demeure intact, ce sont les raisons de la première réaction de la presse américaine dont la complicité a permis aux soucoupes volantes de circuler dans un espace incomparablement plus vaste que celui des sociétés ésotériques. [...] Après que des centaines de Terriens eurent déclaré avoir vu des vaisseaux venus de l'Espace survoler notre planète, on pouvait s'attendre à ce qu'il s'en trouve fatalement d'autres pour prétendre les avoir vu atterrir. Cela ne tarda pas à arriver. »
De même que l'interprétation psychologique, l'interprétation sociologique ne rend pas compte des effets physiques et ne peut don prétendre expliquer la totalité du phénomène. La encore, il faudrait faire appel à la parapsychologie et à la psychokinésie.
D'autre part, elle ne participe pas vraiment du processus de diffusion de la rumeur. En effet, la psychosociologie a montré que, contrairement aux idées revues, la rumeur propagée oralement altère en l'appauvrissant le message d'origine. Les détails se perdent tant en nombre qu'en précision. En revanche, les détails résiduels sont renforcés au point de prendre une importance excessive et de modifier sensiblement la signification du discours, en la simplifiant et en favorisant l'intrusion de l'inconscient collectif. Or, s'agissant des ovnis, il semble bien que l'on observe une évolution contraire vers un enjolivement et un éparpillement des faits, ainsi que vers une complication de la compréhension du message.
L 'interprétation psychopathologique
Nous avons d'entrée rejeté cette hypothèse lorsqu'elle met en avant les troubles mentaux banals des témoins car les enquêtes ufologiques sont réputées les avoir écartés comme non représentatifs du phénomène général.
En revanche, liée à cette interprétation et à l'hypothèse extraterrestre que nous présenterons plus loin, une théorie originale de Jean-Pierre Troadec suggère que des êtres, extraterrestres ou transcosmiques, se servent de sujets pathologiquement ou mentalement fragiles comme vecteurs d'expression. Les expériences vécues par ces sujets seraient en quelque sorte induites par une volonté extérieure. Après la phase « soucoupiste » de l'ufologie, celle des rencontres rapprochées des premier et deuxième types, serait venue l'heure des contactés et des ravis, annonçant, à plus ou moins brève échéance, le temps de la venue sur terre des extraterrestres ou, pour le moins, d'un contact c1airement authentifié. Nous verrons que l'interprétation que nous présenterons dans les dernières parties de cet ouvrage s'inspire largement de cette hypothèse et qu'elle en est, à dire vrai, une application particulière suggérée par Fatima.
Chapitre 15
Les interprétations du phénomène ovnien, en faisant abstraction de Fatima
Les ovnis ont-ils une origine unique ou, au contraire, procèdent-ils de plusieurs causes, indépendantes ou corrélées ? Un point capital doit être en premier lieu éclairci. A quelles observations nous intéressons-nous ? S'il s'agit de toutes les observations initiales, y compris celles qui, après examen, se révèlent naturelles, il est clair qu'il y a multitude d'interprétations. Si, au contraire, nous nous intéressons exclusivement aux observations qui ne
reçoivent aucune explication rationnelle, l'interrogation demeure entière.
Pour sérier les questions et éviter tout malentendu, reportons-nous à la définition du Dr Joseph Allen Hynek : « Rapport ou Notification d'UFO : déclaration émanant d'une ou de plusieurs personnes considérées, selon les critères communément acceptés, comme responsables et jouissant normalement de leurs facultés mentales, décrivant la vision qu'elles ont eue, directement ou à l'aide d'un instrument, d'un objet ou d'une lumière, se trouvant dans le ciel ou au sol, ainsi que les effets matériels qu'elles lui attribuent - la dite vision ne pouvant être identifiée à un évènement, un objet ou un processus physique, pas plus qu'à un évènement ou un processus psychologique connu. »
Elle exclut explicitement la supercherie, les méprises avec des phénomènes physiques connus ou des artefacts humains ainsi que les comportements psychopathologiques banals tels que les troubles mentaux. Elle n'écarte pas en revanche la mystification qui ne serait pas d' origine humaine, de même que les phénomènes physiques et psychosociologiques qui ne participent pas de la méthode expérimentale. La psychologie et la sociologie, dans leurs développements exploratoires tels que les hallucinations collectives, les psychoses collectives, l'énergie créatrice et l'inconscient collectif, concernent donc au premier chef l'ufologie, II en est de même de la parapsychologie.
Les sceptiques ont beau jeu de mettre I' accent sur les nombreux cas de subterfuges et de bévues pour dénoncer le phénomène ovnien dans son ensemble. Mais les tromperies et les méprises grossières par ignorance ou par insanité n' apportent aucunement la preuve de l'invalidité des observations inexpliquées affectées d'un critère élevé de crédibilité SVP. Ce sont sur ces observations-là que doit s'exercer une critique impartiale. Nous allons en rechercher des interprétations intelligibles en adoptant la classification proposée par Michel Dorier et Jean-Pierre Troadec et en faisant, dans un premier temps, abstraction de Fatima.
L 'interprétation psychologique
L ' esprit se nourrit dans l'actualité, dans son propre inconscient construit sur les souvenirs et les sentiments éprouvés au cours de la vie, principalement l'enfance, et dans l'inconscient collectif formé dans les fantasmes héréditaires, universels et ancestraux qui poursuivent I 'homme depuis ses origines. Selon le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, « Les soucoupes sont des contenus, devenus visibles, des arrière-plans du psychisme. » L' ovni serait l'expression de la désorientation et de la détresse de l'homme face au monde moderne auquel il n' était pas préparé.
L'interprétation psychologique trouve ses défenseurs chez les psychologues, toujours empressés de psychologisme, ainsi que chez des hommes de lettres. Dans son roman philosophique « Presque rien sur presque tout », Jean d'Ormesson écrit : « Je ne suis pas [.. .] très convaincu de l'existence de ces êtres venus d' ailleurs et de ces objets volants non identifiés dont on nous rebat les oreilles : ce sont les contes de fées du monde industriel. »
Mais, à côté de cette critique aimable, il en est d'autres plus hargneuses qui prétendent assimiler le phénomène ovnien à l'astrologie et le réduire à quelque raccourci culturel. Ainsi l'astrophysicien Andre Brahic écrit-il: «Si l'on en croit certains rapports, tout se passe comme si les extraterrestres ne se montraient qu'à ceux qui n' ont aucune culture scientifique. » Et plus loin: « Vous me direz qu'en attaquant les astrologues ou les soucoupistes, j'enfonce les portes ouvertes puisque aucun scientifique n'accorde foi à ces âneries ». Ce sont la des propos gratuits qui relèvent de la contrevérité ou d'une méconnaissance coupable du sujet.
Quoi qu'il en soit, l'hypothèse psychologique n'explique pas les effets physiques de l'ovni et ne peut donc suffire à rendre compte de l'ensemble du phénomène. Jung voit dans ces effets un phénomène parapsychologique participant de la psychokinésie, tout en reconnaissant néanmoins que certains cas échappent à cette explication.
L'interprétation sociologique
A partir d'un fait rapporté par les médias, simple canular ou observation avérée d'un événement insolite, météorologique ou cosmique, l'information se répand massivement et se transforme. Les « soucoupistes » en donne une interprétation ufologique qui est reprise par la presse et l'audiovisuel. Elle suscite de nouvelles confusions entre phénomènes naturels et manifestations prétendument ovniennes. Le processus, analogue à celui de la rumeur, s'amplifie, l'information se déforme davantage et s'alourdit de cas de plus en plus prodigieux et imaginaires. C'est ainsi que, partant de la soucoupe de type « nuts and bolts » (en tôles et boulons), le phénomène ovnien se serait petit à petit chargé de récits toujours plus étranges et inquiétants jusqu'à donner naissance aux histoires saugrenues d'enlèvement.
Wiktor Stoczkowski, maitre de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales, a consacre ses recherches a l'anthropologie des savoirs de l'Occident. Selon lui, les soucoupes volantes, comme les autres croyances excentriques qui foisonnent dans notre culture, ne sont pas le fruit de l'irrationalité, mais le produit du mode ordinaire de fonctionnement de notre pensée qu'il appelle « la rationalité circonscrite ». De cette singulière rationalité, nous ne pouvons totalement nous affranchir. Nous lui devons « notre capacité à nous mouvoir dans le monde des objets quotidiens, notre faculté de tisser des liens dans le monde social, nos émois artistiques, nos fascinations philosophiques ou nos ferveurs religieuses ». Elle a ses dangers. Entre autres embûches, elle nous pousse à rechercher exclusivement, ) à l'instar des occultistes, les confirmations des thèses auxquelles nous croyons absolument : « Les soucoupes volantes extraterrestres se sont faufilées dans notre ciel à travers la brèche ouverte par l'occultisme. Dans cette histoire, le seul véritable mystère qui demeure intact, ce sont les raisons de la première réaction de la presse américaine dont la complicité a permis aux soucoupes volantes de circuler dans un espace incomparablement plus vaste que celui des sociétés ésotériques. [...] Après que des centaines de Terriens eurent déclaré avoir vu des vaisseaux venus de l'Espace survoler notre planète, on pouvait s'attendre à ce qu'il s'en trouve fatalement d'autres pour prétendre les avoir vu atterrir. Cela ne tarda pas à arriver. »
De même que l'interprétation psychologique, l'interprétation sociologique ne rend pas compte des effets physiques et ne peut don prétendre expliquer la totalité du phénomène. La encore, il faudrait faire appel à la parapsychologie et à la psychokinésie.
D'autre part, elle ne participe pas vraiment du processus de diffusion de la rumeur. En effet, la psychosociologie a montré que, contrairement aux idées revues, la rumeur propagée oralement altère en l'appauvrissant le message d'origine. Les détails se perdent tant en nombre qu'en précision. En revanche, les détails résiduels sont renforcés au point de prendre une importance excessive et de modifier sensiblement la signification du discours, en la simplifiant et en favorisant l'intrusion de l'inconscient collectif. Or, s'agissant des ovnis, il semble bien que l'on observe une évolution contraire vers un enjolivement et un éparpillement des faits, ainsi que vers une complication de la compréhension du message.
L 'interprétation psychopathologique
Nous avons d'entrée rejeté cette hypothèse lorsqu'elle met en avant les troubles mentaux banals des témoins car les enquêtes ufologiques sont réputées les avoir écartés comme non représentatifs du phénomène général.
En revanche, liée à cette interprétation et à l'hypothèse extraterrestre que nous présenterons plus loin, une théorie originale de Jean-Pierre Troadec suggère que des êtres, extraterrestres ou transcosmiques, se servent de sujets pathologiquement ou mentalement fragiles comme vecteurs d'expression. Les expériences vécues par ces sujets seraient en quelque sorte induites par une volonté extérieure. Après la phase « soucoupiste » de l'ufologie, celle des rencontres rapprochées des premier et deuxième types, serait venue l'heure des contactés et des ravis, annonçant, à plus ou moins brève échéance, le temps de la venue sur terre des extraterrestres ou, pour le moins, d'un contact c1airement authentifié. Nous verrons que l'interprétation que nous présenterons dans les dernières parties de cet ouvrage s'inspire largement de cette hypothèse et qu'elle en est, à dire vrai, une application particulière suggérée par Fatima.
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 09:58
L'interprétation parapsychologique
La psychokinésie (PK) a trait aux modifications induites dans un système physique par l'activité mentale. Les parapsychologues distinguent aujourd'hui la macro-PK de la micro-PK.
La PK «traditionnelle », ou macro-PK, s'intéresse aux mouvements d'objets produits à distance par l'influence mentale de sujets ayant ou non des pouvoirs psy reconnus. Les objets sont de dimension macroscopique. Ils sont donc normalement soumis aux lois déterministes de la mécanique c1assique de Newton.
La micro-PK, au contraire, s'intéresse au comportement des particules atomiques qui sont gouvernées par les lois de probabilité de la mécanique quantique. Ce qui est étudié en micro- PK, ce n' est pas le déplacement d'un objet, mais les modifications apportées, par la seule volition d'un sujet, aux probabilités d'occurrence d'un évènement. Classiquement l'évènement en question est le tirage d'un nombre par un générateur de nombres aléatoires actionné par des particules soumises a des lois connues de probabilité.
Il n'est pas d'autre moyen d'étudier la macro-PK que l'observation contrôlée veillant à I' absence de supercherie de la part d'opérateurs dont les pouvoirs psy sont notoires. Il va sans dire qu'elle échappe aux obligations de reproductibilité et de mesure de la méthode expérimentale. Elle ne peut donc recevoir le statut d' objet scientifique.
La micro-PK, au rebours, se plie volontiers à ces obligations et à l'accumulation des données et des résultats. Elle se trouve à la pointe de la recherche en parapsychologie. II est à présent permis d' affirmer l'existence de phénomènes de micro-PK, car de nombreuses expériences l'établissent avec une probabilité de hasard inférieure à 1 pour 10 000 (probabilité que le phénomène étudie, à savoir l'influence de l'activité mentale d'un sujet sur les Lois de probabilité auxquelles obéissent des particules atomiques, est le fait du hasard et non pas d'une quelconque influence du sujet). La micro-PK trouverait une explication dans le rôle que jouerait la conscience de l'observateur dans le processus quantique. C'est la l'une des grandes interrogations de la mécanique subatomique. De ce point de vue la micro-PK pourrait participer à une meilleure compréhension de la physique contemporaine. Mais ce que nous ignorons totalement, c'est la façon dont s'opère la transition entre le monde quantique et le monde macroscopique dans lequel nous vivons et qui obéit aux lois de la physique newtonienne. Il serait bien téméraire d' affirmer que les effets mesurés du mental au niveau microscopique apportent une preuve quelconque de la faculté dont pourraient user certains sujets pour modifier à distance notre environnement sensible, comme par exemple produire les effets physiques qui accompagnent les observations d'ovnis.
L'interprétation religieuse
De même que l'hypothèse extraterrestre, l'hypothèse religieuse ne fait pas appel aux interprétations parapsychiques qui voudraient que l'homme, dans son égarement inconscient, fût l'inventeur des ovnis, que les stimuli des visions ovniennes fussent issus des arrière-plans de son psychisme. Ici, il n'y a pas confusion entre le sujet et l'objet. L'homme est étranger au phénomène qu'il observe et qui se manifeste en tant qu'objet stimuulant effectivement ses sens. Dans l'hypothèse religieuse, les ovnis sont l'expression de puissances célestes, divines ou démoniaques, qui les utilisent comme vecteur de communication ou de manipulation.
Depuis ses origines et jusqu'à l'ère industrielle, l'homme a observé dans le ciel des phénomènes insolites pressentant des caractères ovniens. Il les a instinctivement interprétés comme des signes des êtres surnaturels, dieux, anges, démons ou esprits bienveillants ou hostiles, qui, conformément aux croyances universellement répandues, peuplaient le ciel et intervenaient couramment sur terre pour faire la pluie et le beau temps et démontrer leur supériorité et leur puissance.
Il est probable que parmi ces manifestations bon nombre n'étaient rien de moins que des évènements atmosphériques ou cosmiques naturels que nous identifierions comme tels de nos jours, Il reste que quelques-unes semblent bien participer du phénomène ovnien, qui serait donc apparu des les premiers ages. D' excellents ouvrages ont été écrits sur ce sujet, notamment celui de Gildas Bourdais qui présente une enquête riche et originale.
Avec l'apparition des croyances en un Dieu unique et le développement des sciences morales puis humaines, issues respectivement des religions révélées monothéistes et du mouvement humaniste, la multitude des êtres célestes s'est peu à peu dérobée aux regards des philosophes, des savants et des croyants pour laisser la place, selon le cas, aux interprétations miraculeuse ou psychosociologique.
L'interprétation miraculeuse nous intéresse au premier chef puisque Fatima, évènement ovnien avéré, se déroule dans un contexte éminemment religieux. Mais ce n' est pas le propos de cette enquête que de démontrer que tous les miracles sont de nature ovnienne.
D'un autre côté, la sémiologie ovnienne montre à l'évidence que la très grande majorité des ovnis ont des comportements tout à fait étrangers à la religion. En revanche nous pouvons d'ores et déjà affirmer que certains ovnis se parent d'une figure religieuse. La question se pose alors de savoir s'ils expriment là leur nature profonde. Autrement dit, Fatima est-il fondamentalement un miracle reposant sur une «technique ovnienne» ou un ovni prenant l'apparence d'un miracle ?
Le système de contrôle de Jacques Vallée
Jacques Vallée est incontestablement la personnalité scientifique la plus en vue des milieux ufologiques. Il commença sa carrière en 1961 à l'observatoire de Paris comme membre d'une équipe chargée de la trajectographie des satellites, Il eut un jour la désagréable surprise de constater que les enregistrements magnétiques de la trajectoire d'un objet volant non identifié en tant que satellite, avaient été délibérément effacés par l'astronome responsable du programme sous le prétexte qu'ils risquaient de jeter la confusion dans l'étude en cours, Cet incident l'incita à s'intéresser de plus près aux ovnis. IL gagna les États-Unis en 1962 et travailla comme conseil1er scientifique de la NASA, pour les questions relatives aux ovnis, sous la direction du Dr Joseph Allen Hynek.
Son travail force le respect par son ampleur et sa richesse. Il conduisit personnellement d'innombrables enquêtes dans le monde entier, notamment en France, en Écosse, en Australie et au Brésil. Il est I' auteur de nombreux livres et articles dont personne n'oserait contester le sérieux et l'objectivité. Il fut le modèle vivant dont s'inspira Steven Spielberg pour le personnage du scientifique français interprété par François Truffaut dans « Rencontres
du troisième type ».
Jacques Vallée vit aux États-Unis. Depuis quelques années il s'est retiré du devant de la scène ufologique. Il ne partage pas l'interprétation extraterrestre communément admise chez les ufologues américains et refuse de donner sa caution aux rencontres du quatrième type restituées sous hypnose dont il condamne le principe. Il n'a pas pour autant abandonné l'ufologie, mais préfère se consacrer aux expertises sur le terrain, rencontrer les témoins et continuer d'alimenter sa banque de données.
Jacques Vallée donne au phénomène ovnien une interprétation originale, celle d'un « système de contrôle » qu'il définit en ces termes :
« Mon hypothèse personnelle, qui dévie considérablement du dogme accepté par d'autres chercheurs, est que nous avons affaire à un niveau de conscience que nous n' avons pas encore reconnu, indépendant de l'homme, mais étroitement lié a la Terre. [...] Je ne crois plus que les OVNI soient des engins qui nous viennent de quelque race de visiteurs extra-terrestres, Cette notion est trop simpliste pour expliquer ce que nous savons maintenant sur leur apparence, la fréquence de leurs manifestations à travers notre histoire et la structure de l'échange d'informations avec eux pendant le contact. Pour remplacer cette hypothèse extra-terrestre « au premier degré », j'ai proposé l'idée que la compréhension du phénomène OVNI ne viendrait que lorsque nous étendrions notre vue de l'univers physique au-delà d'un modèle à quatre dimensions.
Comme d'autres phénomènes paranormaux, le phénomène OVNI semble capable d'opérer en dehors des contraintes connues de l'espace-temps. En ce sens, il fournit à la science une opportunité extraordinaire pour enrichir ses modèles physiques et peut-être nous donner une nouvelle image de notre relation avec l'univers, une nouvelle avenue de communication avec des forces de conscience encore inconnues, y compris des niveaux cachés de la conscience humaine. »
L'interprétation de Jacques Vallée se fonde essentiellement sur la réfutation de l'interprétation extraterrestre. Il a développé une argumentation en cinq points que nous présenterons dans le chapitre 21 et que nous réfuterons à notre tour.
Autres hypothèses
Avant d'aborder l'hypothèse extraterrestre, la plus répandue mais aussi la plus controversée, il nous faut citer quelques autres tentatives d'explication qui ont pour principal mérite de mettre en relief l'imagination montrée par les d6fenseurs d'une cause « intelligente » du phénomène et les efforts déployés par les négateurs et les contempteurs de toute interprétation jugée non naturelle :
> Chez les défenseurs d'une cause intelligente :
- les armes secrètes d'une grande puissance. Cette hypothèse a perdu beaucoup de son crédit depuis la fin de la guerre froide,
-les véhicules d'une civilisation intraterrestre cachée depuis des siècles au centre de la terre ou au fond des océans. Cette théorie ne repose sur rien de précis, sinon sur quelques observations d'ovnis surgissant de la mer.
-les véhicules de voyageurs du temps venant de notre propre futur. Mais la théorie des machines temporelles buttent sur toutes sortes de paradoxes touchant la cause et l'effet. Ainsi, le voyageur qui remonterait le temps et tuerait son père rendrait-il impossible sa propre existence dans le même univers que celui ou le parricide aurait été commis.
> Chez les négateurs de toute interprétation non naturelle :
- des phénomènes naturels inconnus. Cette hypothèse est difficile à soutenir s'agissant des ovnis au comportement apparemment intelligent.
-des tentatives de désinformation de la part d'États cherchant à déstabiliser d'autres États potentiellement hostiles. Mais ce scenario n'était guère crédible que pendant la période de guerre froide.
Enfin il est une interprétation originale, que l' on pourrait appeler transcosmique, reposant sur l'hypothèse d'un être ou de plusieurs êtres qui ne seraient pas immanents au monde sensible mais qui parviendraient néanmoins à le pénétrer d'une façon circonstancielle sous la forme d'infiltrations de nature mi-physique, mi-psychique dont le phénomène ovnien serait précisément l'expression. Mais elle n' est pas fondamentalement différente de l'interprétation religieuse et du « système de contrôle » de Jacques Vallée. Nous ne la développerons pas davantage, considérant que sont communes les objections qui leur sont opposables.
La psychokinésie (PK) a trait aux modifications induites dans un système physique par l'activité mentale. Les parapsychologues distinguent aujourd'hui la macro-PK de la micro-PK.
La PK «traditionnelle », ou macro-PK, s'intéresse aux mouvements d'objets produits à distance par l'influence mentale de sujets ayant ou non des pouvoirs psy reconnus. Les objets sont de dimension macroscopique. Ils sont donc normalement soumis aux lois déterministes de la mécanique c1assique de Newton.
La micro-PK, au contraire, s'intéresse au comportement des particules atomiques qui sont gouvernées par les lois de probabilité de la mécanique quantique. Ce qui est étudié en micro- PK, ce n' est pas le déplacement d'un objet, mais les modifications apportées, par la seule volition d'un sujet, aux probabilités d'occurrence d'un évènement. Classiquement l'évènement en question est le tirage d'un nombre par un générateur de nombres aléatoires actionné par des particules soumises a des lois connues de probabilité.
Il n'est pas d'autre moyen d'étudier la macro-PK que l'observation contrôlée veillant à I' absence de supercherie de la part d'opérateurs dont les pouvoirs psy sont notoires. Il va sans dire qu'elle échappe aux obligations de reproductibilité et de mesure de la méthode expérimentale. Elle ne peut donc recevoir le statut d' objet scientifique.
La micro-PK, au rebours, se plie volontiers à ces obligations et à l'accumulation des données et des résultats. Elle se trouve à la pointe de la recherche en parapsychologie. II est à présent permis d' affirmer l'existence de phénomènes de micro-PK, car de nombreuses expériences l'établissent avec une probabilité de hasard inférieure à 1 pour 10 000 (probabilité que le phénomène étudie, à savoir l'influence de l'activité mentale d'un sujet sur les Lois de probabilité auxquelles obéissent des particules atomiques, est le fait du hasard et non pas d'une quelconque influence du sujet). La micro-PK trouverait une explication dans le rôle que jouerait la conscience de l'observateur dans le processus quantique. C'est la l'une des grandes interrogations de la mécanique subatomique. De ce point de vue la micro-PK pourrait participer à une meilleure compréhension de la physique contemporaine. Mais ce que nous ignorons totalement, c'est la façon dont s'opère la transition entre le monde quantique et le monde macroscopique dans lequel nous vivons et qui obéit aux lois de la physique newtonienne. Il serait bien téméraire d' affirmer que les effets mesurés du mental au niveau microscopique apportent une preuve quelconque de la faculté dont pourraient user certains sujets pour modifier à distance notre environnement sensible, comme par exemple produire les effets physiques qui accompagnent les observations d'ovnis.
L'interprétation religieuse
De même que l'hypothèse extraterrestre, l'hypothèse religieuse ne fait pas appel aux interprétations parapsychiques qui voudraient que l'homme, dans son égarement inconscient, fût l'inventeur des ovnis, que les stimuli des visions ovniennes fussent issus des arrière-plans de son psychisme. Ici, il n'y a pas confusion entre le sujet et l'objet. L'homme est étranger au phénomène qu'il observe et qui se manifeste en tant qu'objet stimuulant effectivement ses sens. Dans l'hypothèse religieuse, les ovnis sont l'expression de puissances célestes, divines ou démoniaques, qui les utilisent comme vecteur de communication ou de manipulation.
Depuis ses origines et jusqu'à l'ère industrielle, l'homme a observé dans le ciel des phénomènes insolites pressentant des caractères ovniens. Il les a instinctivement interprétés comme des signes des êtres surnaturels, dieux, anges, démons ou esprits bienveillants ou hostiles, qui, conformément aux croyances universellement répandues, peuplaient le ciel et intervenaient couramment sur terre pour faire la pluie et le beau temps et démontrer leur supériorité et leur puissance.
Il est probable que parmi ces manifestations bon nombre n'étaient rien de moins que des évènements atmosphériques ou cosmiques naturels que nous identifierions comme tels de nos jours, Il reste que quelques-unes semblent bien participer du phénomène ovnien, qui serait donc apparu des les premiers ages. D' excellents ouvrages ont été écrits sur ce sujet, notamment celui de Gildas Bourdais qui présente une enquête riche et originale.
Avec l'apparition des croyances en un Dieu unique et le développement des sciences morales puis humaines, issues respectivement des religions révélées monothéistes et du mouvement humaniste, la multitude des êtres célestes s'est peu à peu dérobée aux regards des philosophes, des savants et des croyants pour laisser la place, selon le cas, aux interprétations miraculeuse ou psychosociologique.
L'interprétation miraculeuse nous intéresse au premier chef puisque Fatima, évènement ovnien avéré, se déroule dans un contexte éminemment religieux. Mais ce n' est pas le propos de cette enquête que de démontrer que tous les miracles sont de nature ovnienne.
D'un autre côté, la sémiologie ovnienne montre à l'évidence que la très grande majorité des ovnis ont des comportements tout à fait étrangers à la religion. En revanche nous pouvons d'ores et déjà affirmer que certains ovnis se parent d'une figure religieuse. La question se pose alors de savoir s'ils expriment là leur nature profonde. Autrement dit, Fatima est-il fondamentalement un miracle reposant sur une «technique ovnienne» ou un ovni prenant l'apparence d'un miracle ?
Le système de contrôle de Jacques Vallée
Jacques Vallée est incontestablement la personnalité scientifique la plus en vue des milieux ufologiques. Il commença sa carrière en 1961 à l'observatoire de Paris comme membre d'une équipe chargée de la trajectographie des satellites, Il eut un jour la désagréable surprise de constater que les enregistrements magnétiques de la trajectoire d'un objet volant non identifié en tant que satellite, avaient été délibérément effacés par l'astronome responsable du programme sous le prétexte qu'ils risquaient de jeter la confusion dans l'étude en cours, Cet incident l'incita à s'intéresser de plus près aux ovnis. IL gagna les États-Unis en 1962 et travailla comme conseil1er scientifique de la NASA, pour les questions relatives aux ovnis, sous la direction du Dr Joseph Allen Hynek.
Son travail force le respect par son ampleur et sa richesse. Il conduisit personnellement d'innombrables enquêtes dans le monde entier, notamment en France, en Écosse, en Australie et au Brésil. Il est I' auteur de nombreux livres et articles dont personne n'oserait contester le sérieux et l'objectivité. Il fut le modèle vivant dont s'inspira Steven Spielberg pour le personnage du scientifique français interprété par François Truffaut dans « Rencontres
du troisième type ».
Jacques Vallée vit aux États-Unis. Depuis quelques années il s'est retiré du devant de la scène ufologique. Il ne partage pas l'interprétation extraterrestre communément admise chez les ufologues américains et refuse de donner sa caution aux rencontres du quatrième type restituées sous hypnose dont il condamne le principe. Il n'a pas pour autant abandonné l'ufologie, mais préfère se consacrer aux expertises sur le terrain, rencontrer les témoins et continuer d'alimenter sa banque de données.
Jacques Vallée donne au phénomène ovnien une interprétation originale, celle d'un « système de contrôle » qu'il définit en ces termes :
« Mon hypothèse personnelle, qui dévie considérablement du dogme accepté par d'autres chercheurs, est que nous avons affaire à un niveau de conscience que nous n' avons pas encore reconnu, indépendant de l'homme, mais étroitement lié a la Terre. [...] Je ne crois plus que les OVNI soient des engins qui nous viennent de quelque race de visiteurs extra-terrestres, Cette notion est trop simpliste pour expliquer ce que nous savons maintenant sur leur apparence, la fréquence de leurs manifestations à travers notre histoire et la structure de l'échange d'informations avec eux pendant le contact. Pour remplacer cette hypothèse extra-terrestre « au premier degré », j'ai proposé l'idée que la compréhension du phénomène OVNI ne viendrait que lorsque nous étendrions notre vue de l'univers physique au-delà d'un modèle à quatre dimensions.
Comme d'autres phénomènes paranormaux, le phénomène OVNI semble capable d'opérer en dehors des contraintes connues de l'espace-temps. En ce sens, il fournit à la science une opportunité extraordinaire pour enrichir ses modèles physiques et peut-être nous donner une nouvelle image de notre relation avec l'univers, une nouvelle avenue de communication avec des forces de conscience encore inconnues, y compris des niveaux cachés de la conscience humaine. »
L'interprétation de Jacques Vallée se fonde essentiellement sur la réfutation de l'interprétation extraterrestre. Il a développé une argumentation en cinq points que nous présenterons dans le chapitre 21 et que nous réfuterons à notre tour.
Autres hypothèses
Avant d'aborder l'hypothèse extraterrestre, la plus répandue mais aussi la plus controversée, il nous faut citer quelques autres tentatives d'explication qui ont pour principal mérite de mettre en relief l'imagination montrée par les d6fenseurs d'une cause « intelligente » du phénomène et les efforts déployés par les négateurs et les contempteurs de toute interprétation jugée non naturelle :
> Chez les défenseurs d'une cause intelligente :
- les armes secrètes d'une grande puissance. Cette hypothèse a perdu beaucoup de son crédit depuis la fin de la guerre froide,
-les véhicules d'une civilisation intraterrestre cachée depuis des siècles au centre de la terre ou au fond des océans. Cette théorie ne repose sur rien de précis, sinon sur quelques observations d'ovnis surgissant de la mer.
-les véhicules de voyageurs du temps venant de notre propre futur. Mais la théorie des machines temporelles buttent sur toutes sortes de paradoxes touchant la cause et l'effet. Ainsi, le voyageur qui remonterait le temps et tuerait son père rendrait-il impossible sa propre existence dans le même univers que celui ou le parricide aurait été commis.
> Chez les négateurs de toute interprétation non naturelle :
- des phénomènes naturels inconnus. Cette hypothèse est difficile à soutenir s'agissant des ovnis au comportement apparemment intelligent.
-des tentatives de désinformation de la part d'États cherchant à déstabiliser d'autres États potentiellement hostiles. Mais ce scenario n'était guère crédible que pendant la période de guerre froide.
Enfin il est une interprétation originale, que l' on pourrait appeler transcosmique, reposant sur l'hypothèse d'un être ou de plusieurs êtres qui ne seraient pas immanents au monde sensible mais qui parviendraient néanmoins à le pénétrer d'une façon circonstancielle sous la forme d'infiltrations de nature mi-physique, mi-psychique dont le phénomène ovnien serait précisément l'expression. Mais elle n' est pas fondamentalement différente de l'interprétation religieuse et du « système de contrôle » de Jacques Vallée. Nous ne la développerons pas davantage, considérant que sont communes les objections qui leur sont opposables.
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:04
Chapitre 19
L'éthique et le comportement des extraterrestres, en faisant abstraction du phénomène ovnien
Quelle éthique extraterrestre ?
Si des civilisations extraterrestres entreprenaient une exploration de notre galaxie, tout du moins de la partie périphérique à laquelle nous appartenons, nous devrions faire l'objet d'intrusions de sondes et de véhicules habités, venus de l'espace, ayant mission d'étudier la Terre et ses occupants. A quelles démonstrations nous serait-il donné d'assister ? En premier lieu cela dépendrait du dessein de nos visiteurs. Leur comportement serait-il hostile, bienveillant au simplement indiffèrent ? II procèderait de l'éthique collective dont ils se seraient dotés au cours de leur évolution. Quelle idée pouvons-nous en avoir ? Deux approches sont possibles.
La première consiste à tenter de dégager une ligne directrice de l'évolution de la philosophie morale allant de Confucius à nos jours et de réfléchir à son devenir pour les siècles futurs, considérant d'une part que la société humaine est représentative de toute société dans l'univers et d'autre part qu'elle se trouve déjà sur la voie qui la conduira aux civilisations supérieures.
La seconde revient à s'interroger, en faisant abstraction de l'aventure humaine, sur l'éthique qui serait la plus à même d'accompagner une civilisation, humaine ou extraterrestre, dans ses progrès scientifiques et techniques, tout en la préservant des risques écologiques inhérents à un développement mal maîtrisé.
L'évolution de l'éthique de la société humaine
Une ligne directrice existe-t-elle ? Il serait hasardeux de l'affirmer. Il est toutefois une tendance qui, même si elle n'est pas partout observée, parait irréversible et semble devoir à terme s'étendre à l'ensemble des populations terrestres. Les réactions fondamentalistes, aussi violentes et meurtrières qu'elles soient, ne devraient pas contrarier cette évolution. Elles expriment au contraire un sursaut désespéré contre une lente transition vers une nouvelle éthique.
Pour le philosophe Luc Ferry, la morale fut d'abord d'inspiration religieuse, les « normes [...] divines étant tenues pour supérieures aux humaines ». La hiérarchie y tenait une place dominante. Avec le mouvement démocratique, les normes évoluèrent vers plus d' égalité et de laïcité, tout en continuant de transcender les individus. La morale égalitaire et sécularisée demeurait une morale du devoir qui conservait un « caractère sacré et intangible, [...] d'essence theologique ». Puis d'une éthique de dévouement et de sacrifice, nous sommes passés à une « éthique de l'authenticité », du droit à être soi-même, du droit à la différence, qui n'ordonne aucun arrachement à soi.
Selon certains sociologues, la phase sacrificielle de la société démocratique aurait laissé aujourd'hui la place à une ère de «l'après-devoir». Luc Ferry suggère une interprétation différente, qui esquisse pour l'avenir une perspective plus engageante. Il annonce « la divinisation de l'humain ». À Dieu, à la Patrie, à la République, se substituera un « humanisme transcendantal ». Les débats actuels portant sur la bioéthique, sur l'action humanitaire, sur le droit
d'ingérence humanitaire, sont révélateurs du fait que l'homme fait déjà figure de sacré.
L'avènement de l'humanisme transcendantal sonne le glas du théologico-éthique enraciné dans la Révélation. Dans un renversement complet de perspective, le mouvement va désormais de l'homme à Dieu. L'homme se construit en exerçant sa raison et en jouant de sa liberté. Il s'arrache à sa nature animale et réinvente l'idée de Dieu. Par la sublimation il gagne 1'universalité, par la sacralisation il atteint l'immortalité et par la divinisation il s'élève à la dignité suprême d 'homme-Dieu.
L'éthique des civilisations supérieures
L'éthique des civilisations supérieures est, selon toute vraisemblance, en rapport étroit avec les institutions, nécessairement planétaires, dont elles se sont dotées. Leurs organisations politique et économique doivent se prêter à. un développement harmonieux favorisant le
progrès scientifique et la conquête de l'espace et garantissant la paix ainsi que la maitrise de la démographie et la préservation des écosystèmes. Comme pour la société humaine, après élimination des systèmes archaïques tels que la féodalité, il est probable que plusieurs modèles se sont trouvés en concurrence : le libéralisme qui reconnaît dans la liberté individuelle la valeur suprême; le socialisme non « marxiste » qui affirme la primauté de l'égalité sur la liberté et du collectif sur l'individuel ; enfin le collectivisme. En écartant le collectivisme dont l'ordre fatalement totalitaire - l'échec du communisme l'atteste - est condamné à terme à un rejet violent par les populations soumises, il serait bien difficile de dire, au vu de l'expérience humaine, lequel des deux systèmes, libéral ou socialiste, est le meilleur garant d'un ordre planétaire capable de mettre en œuvre une politique performante d'exploration de l'espace. Il est a craindre que ni l'un ni l'autre, dans leurs expressions les plus radicales, ne se montreraient propices à faire régner un tel ordre.
L'économiste anglais John Maynard Keynes, dans sa « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » publiée en 1936, à apporte la preuve de la faillibilité du marché et démontré la nécessité de l'intervention des États et d'un certain dirigisme pour, en cas de crise, redistribuer équitablement les richesses et maintenir l'activité économique mondiale au niveau exigé par la recherche et le progrès scientifique. Huit ans plus tard, en 1944, l'économiste autrichien Friedrich August Von Hayek, laureat du prix Nobel, annonçait, en ces termes, l'échec de toute tentative de planification à l'échelle planétaire : « II est à peu près certain que dans un système international planifié les nations plus riches et plus puissantes deviendraient, dans une mesure beaucoup plus grande que sous le régime de l'économie libre, un objet de haine et d'envie pour les nations plus pauvres. » Si un système économique et politique est capable de préserver les libertés individuelles et les intérêts particuliers et, dans le même temps, de sauvegarder l'environnement, stimuler la science et le développement des techniques indispensables a l'exploitation des ressources et à la conquête de l'espace, il repose, selon toute vraisemblance, sur une synthèse entre dirigisme et libéralisme, entre les conceptions sociales et économiques d'un Keynes et celles d'un Hayek. Or, une telle synthèse devrait se construire nécessairement sur une éthique susceptible d'être partagée par les deux systèmes dont elle est issue, une éthique reconnue par l'ensemble des sociétés et des peuples, quelles que soient leurs organisations sociales, affirmant avec force et sans concession la primauté de l'individu sur toute autre valeur transcendante, divine, idéologique ou institutionnelle.
Cette éthique, c'est précisément l'humanisme transcendantal déjà en émergence - nous l' avons vu - dans la société humaine.
L'éthique et le comportement des extraterrestres, en faisant abstraction du phénomène ovnien
Quelle éthique extraterrestre ?
Si des civilisations extraterrestres entreprenaient une exploration de notre galaxie, tout du moins de la partie périphérique à laquelle nous appartenons, nous devrions faire l'objet d'intrusions de sondes et de véhicules habités, venus de l'espace, ayant mission d'étudier la Terre et ses occupants. A quelles démonstrations nous serait-il donné d'assister ? En premier lieu cela dépendrait du dessein de nos visiteurs. Leur comportement serait-il hostile, bienveillant au simplement indiffèrent ? II procèderait de l'éthique collective dont ils se seraient dotés au cours de leur évolution. Quelle idée pouvons-nous en avoir ? Deux approches sont possibles.
La première consiste à tenter de dégager une ligne directrice de l'évolution de la philosophie morale allant de Confucius à nos jours et de réfléchir à son devenir pour les siècles futurs, considérant d'une part que la société humaine est représentative de toute société dans l'univers et d'autre part qu'elle se trouve déjà sur la voie qui la conduira aux civilisations supérieures.
La seconde revient à s'interroger, en faisant abstraction de l'aventure humaine, sur l'éthique qui serait la plus à même d'accompagner une civilisation, humaine ou extraterrestre, dans ses progrès scientifiques et techniques, tout en la préservant des risques écologiques inhérents à un développement mal maîtrisé.
L'évolution de l'éthique de la société humaine
Une ligne directrice existe-t-elle ? Il serait hasardeux de l'affirmer. Il est toutefois une tendance qui, même si elle n'est pas partout observée, parait irréversible et semble devoir à terme s'étendre à l'ensemble des populations terrestres. Les réactions fondamentalistes, aussi violentes et meurtrières qu'elles soient, ne devraient pas contrarier cette évolution. Elles expriment au contraire un sursaut désespéré contre une lente transition vers une nouvelle éthique.
Pour le philosophe Luc Ferry, la morale fut d'abord d'inspiration religieuse, les « normes [...] divines étant tenues pour supérieures aux humaines ». La hiérarchie y tenait une place dominante. Avec le mouvement démocratique, les normes évoluèrent vers plus d' égalité et de laïcité, tout en continuant de transcender les individus. La morale égalitaire et sécularisée demeurait une morale du devoir qui conservait un « caractère sacré et intangible, [...] d'essence theologique ». Puis d'une éthique de dévouement et de sacrifice, nous sommes passés à une « éthique de l'authenticité », du droit à être soi-même, du droit à la différence, qui n'ordonne aucun arrachement à soi.
Selon certains sociologues, la phase sacrificielle de la société démocratique aurait laissé aujourd'hui la place à une ère de «l'après-devoir». Luc Ferry suggère une interprétation différente, qui esquisse pour l'avenir une perspective plus engageante. Il annonce « la divinisation de l'humain ». À Dieu, à la Patrie, à la République, se substituera un « humanisme transcendantal ». Les débats actuels portant sur la bioéthique, sur l'action humanitaire, sur le droit
d'ingérence humanitaire, sont révélateurs du fait que l'homme fait déjà figure de sacré.
L'avènement de l'humanisme transcendantal sonne le glas du théologico-éthique enraciné dans la Révélation. Dans un renversement complet de perspective, le mouvement va désormais de l'homme à Dieu. L'homme se construit en exerçant sa raison et en jouant de sa liberté. Il s'arrache à sa nature animale et réinvente l'idée de Dieu. Par la sublimation il gagne 1'universalité, par la sacralisation il atteint l'immortalité et par la divinisation il s'élève à la dignité suprême d 'homme-Dieu.
L'éthique des civilisations supérieures
L'éthique des civilisations supérieures est, selon toute vraisemblance, en rapport étroit avec les institutions, nécessairement planétaires, dont elles se sont dotées. Leurs organisations politique et économique doivent se prêter à. un développement harmonieux favorisant le
progrès scientifique et la conquête de l'espace et garantissant la paix ainsi que la maitrise de la démographie et la préservation des écosystèmes. Comme pour la société humaine, après élimination des systèmes archaïques tels que la féodalité, il est probable que plusieurs modèles se sont trouvés en concurrence : le libéralisme qui reconnaît dans la liberté individuelle la valeur suprême; le socialisme non « marxiste » qui affirme la primauté de l'égalité sur la liberté et du collectif sur l'individuel ; enfin le collectivisme. En écartant le collectivisme dont l'ordre fatalement totalitaire - l'échec du communisme l'atteste - est condamné à terme à un rejet violent par les populations soumises, il serait bien difficile de dire, au vu de l'expérience humaine, lequel des deux systèmes, libéral ou socialiste, est le meilleur garant d'un ordre planétaire capable de mettre en œuvre une politique performante d'exploration de l'espace. Il est a craindre que ni l'un ni l'autre, dans leurs expressions les plus radicales, ne se montreraient propices à faire régner un tel ordre.
L'économiste anglais John Maynard Keynes, dans sa « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » publiée en 1936, à apporte la preuve de la faillibilité du marché et démontré la nécessité de l'intervention des États et d'un certain dirigisme pour, en cas de crise, redistribuer équitablement les richesses et maintenir l'activité économique mondiale au niveau exigé par la recherche et le progrès scientifique. Huit ans plus tard, en 1944, l'économiste autrichien Friedrich August Von Hayek, laureat du prix Nobel, annonçait, en ces termes, l'échec de toute tentative de planification à l'échelle planétaire : « II est à peu près certain que dans un système international planifié les nations plus riches et plus puissantes deviendraient, dans une mesure beaucoup plus grande que sous le régime de l'économie libre, un objet de haine et d'envie pour les nations plus pauvres. » Si un système économique et politique est capable de préserver les libertés individuelles et les intérêts particuliers et, dans le même temps, de sauvegarder l'environnement, stimuler la science et le développement des techniques indispensables a l'exploitation des ressources et à la conquête de l'espace, il repose, selon toute vraisemblance, sur une synthèse entre dirigisme et libéralisme, entre les conceptions sociales et économiques d'un Keynes et celles d'un Hayek. Or, une telle synthèse devrait se construire nécessairement sur une éthique susceptible d'être partagée par les deux systèmes dont elle est issue, une éthique reconnue par l'ensemble des sociétés et des peuples, quelles que soient leurs organisations sociales, affirmant avec force et sans concession la primauté de l'individu sur toute autre valeur transcendante, divine, idéologique ou institutionnelle.
Cette éthique, c'est précisément l'humanisme transcendantal déjà en émergence - nous l' avons vu - dans la société humaine.
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:07
Convergence des approches
Il y a donc convergence des deux approches. L 'une et l' autre conduisent à un humanisme de l'homme-Dieu. Luc Ferry l'exprime en ces termes : « C' est par la position des valeurs hors du monde que l"homme s'avère véritablement homme, distinct des mécanismes de l'univers naturel et animal auxquels les divers réductionnismes voudraient sans cesse le reconduire. [...] Si les hommes n'étaient pas en quelque façon des dieux, ils ne seraient pas non plus des hommes. Il faut supposer en eux quelque chose de sacré ou bien accepter de les réduire à l'animalité. »
Dans une même inspiration, le philosophe et logicien britannique Bertrand Russell, lauréat du prix Nobel de littérature, exprimait, en 1912, la sublimation de l'homme à laquelle le conduisait 1a contemplation philosophique : « La contemplation philosophique [...] fait de nous les citoyens de l'univers, et non les assiégés d 'une cité en guerre contre le reste du monde. C' est cette citoyenneté universelle qui constitue la vraie liberté de l'homme, qui le libère de I' esclavage ou le maintient le cercle étroit de ses espoirs et de ses peurs. »
Selon le biologiste Albert Jacquard, ces propos de Russell nous éclaire sur le mystère de l'homme : « La science d'aujourd'hui, en faisant se rejoindre l'astrophysique et la physique des particules, nous a montré combien l'univers est une cité unique ou tout est interdépendant. Nous participons à cette interdépendance ; nous ne pouvons nous soustraire à cette citoyenneté. Cette cité, l'univers, comportant, par définition, la totalité de ce qui existe, ne peut être en guerre contre personne, car il n'y a pas de reste du monde. »
Une éthique universelle
De même qu'il existe un principe de convergence biologique des espèces vivantes, de même une convergence de l'éthique doit s'imposer à l'ensemble des êtres intelligents et conscients de l'univers. Si tel est le cas, il n'est pas douteux que le comportement des civilisations extraterrestres qui entreprendraient une exploration de notre système solaire serait dicté par le devoir de respecter le caractère « sacré » de l'humain.
Quel comportement des visiteurs extraterrestres ?
Dans l'hypothèse, logique, d'une éthique universelle reposant sur un humanisme transcendantal, quel serait à notre égard le comportement de visiteurs extraterrestres ? Serait-il en accord avec la sémiologie ovnienne ? C'est à cette condition que l'interprétation extraterrestre des ovnis deviendra vraiment crédible.
Le choc entre civilisations inégales
Au cours de leurs histoires, les civilisations humaines n' ont cesse d'agir et de réagir les unes sur les autres. Les processus d'acculturation ont été mis en lumière par les historiens puis par les ethnologues. Ils diffèrent selon les importances relatives des populations concernées, le caractère hostile ou amical des interactions, les niveaux culturels respectifs.
Ce qui nous intéresse ici, ce sont les interpénétrations de civilisations à même de nous éclairer sur les conséquences d'un contact avec des extraterrestres. Il nous faut donc nous référer à des interactions où la civilisation ayant pris l'initiative du contact mettait en jeu des effectifs très inférieurs à ceux de la civilisation contactée, mais disposait de connaissances scientifiques et techniques plus développées.
Viennent à l'esprit les conquêtes espagnoles sur le continent américain. À la tête d'une armée de 600 hommes, de 20 chevaux et de 10 pièces d'artillerie, Cortes détruisit le florissant empire aztèque qui, dans le centre et le sud du Mexique, avait atteint un très haut degré d'organisation et de puissance. A 1a même époque, dans 1a Cordillère des Andes, les Incas avaient fondé un brillant empire de plus de huit millions de sujets, Pizarro l'anéantit en quelques jours avec moins de 200 hommes.
Certes, les Espagnols ont bénéficié de la supériorité de leur armement. Aux pièces d'artillerie, aux mousquets, aux épées et aux cuirasses, sans compter les chevaux, « monstres à quatre pattes », les autochtones ne pouvaient opposer que des javelots. des flèches et des boucliers en bois, Mais cette supériorité technique ne suffit pas à expliquer l'absence de résistance des Indiens et la rapidité fulgurante des conquêtes. Les épidémies importées d'Europe (petite vérole, infections pulmonaires, affections gastro-intestinales) contribuèrent à accélérer la défaite. Cortés et Pizarro ont su tirer parti des divisions au sein du monde indigène. Mais surtout, ils profitèrent du choc culturel, de la peur et de la confusion que provoquèrent chez les Indiens l'invasion d'hommes blancs qu'ils prenaient pour des demi-dieux. Les réactions de défense des populations indigènes en furent pour longtemps paralysées.
En vingt années, les Espagnols anéantirent dans le Nouveau Monde deux civilisations prospères, héritières de cultures authentiques et évoluées.
Il existe bien d'autres exemples de confrontations entre deux civilisations inégales qui provoquèrent la disparition de la moins avancée techniquement, même si par ailleurs elle avait atteint un haut degré de développement social. Il en est ainsi de l'île de Pâques. La blessure morale et culturelle causée par les ordres missionnaires, qui, au nom de 1a morale chrétienne, substituèrent aux institutions religieuses traditionnelles un nouveau système de valeurs, entraina la disparition de la hiérarchie sociale basée sur les fonctions et son remplacement par un système de classes, bâti sur la répartition des biens matériels, en antagonisme avec l'écosystème et la sédentarité forcée.
Les Indiens d'Amérique du Nord et les Aborigènes d'Australie eurent aussi à souffrir dramatiquement de la colonisation blanche. Les populations furent décimées et les structures sociales et religieuses ruinées. Autant d'exemples d'un phénomène destructeur auquel les ethnologues ont donné le nom d'ethnocide.
Génocide et ethnocide
Alors que le génocide est l'extermination d'un groupe ethnique ou religieux, l'ethnocide est la destruction de sa culture. Le génocide est absolument pessimiste, d'un pessimisme pervers. Il extermine les peuples parce qu'ils sont foncièrement mauvais, parce qu'il n'y a pas la moindre chance de les changer jamais. L'ethnocide, en revanche, procède d 'un relatif optimisme. tout autant pervers. Il identifie le mal chez les autres, mais il entend les en sauver en les obligeant à se soumettre et à épouser un autre modèle de civilisation. Le génocide tue les peuples dans leur corps, l'ethnocide détruit leur âme.
Relèvent du génocide le massacre perpétré par les Turcs contre les Arméniens entre 1915 et 1923, l'extermination systématique des Juifs et des Tziganes par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, de même que la déportation en masse de populations par les Kmers rouges, de 1975 a 1979, qui aboutit à la mort de plus de deux millions de personnes. Ce sont là des crimes condamnés par la communauté internationale et punissables aux termes de la convention de 1'ONU de 1948.
Par contre, l'ethnocide, destructeur des modes de vie et de pensée, n' a pas été reconnu en tant que crime par la convention. Il n' en est pas moins dévastateur et infâme. Il est d' autant plus délétère qu'il prétend reposer sur une certaine éthique de l'humanisme, celle de la civilisation conquérante. On supprime la personnalité intime de l'Indien, ou du Pascuan, pour en faire un sujet chrétien, entièrement soumis au pouvoir colonial espagnol ou péruvien.
L'humanisme transcendantal, issu du principe de convergence des éthiques, est d'une tout autre nature. Il ne saurait souffrir l'ethnocentrisme occidental et ses penchants ethnocidaires. Aucune
civilisation n'est en droit de se donner en modèle et de prétendre s'imposer aux autres. Le nouvel humanisme vise l'universel, mais il ne nie pas, bien au contraire, la liberté de l'homme et l'altérité culturelle. Il appelle à l'universalité des valeurs, mais il n' ignore pas qu'elle se construira autour du thème central des Évangiles : le respect et l'amour du prochain. La civilisation planétaire, si elle doit
voir le jour, ne sera pas absolue en ce sens qu'elle ne reposera pas sur la domination d'une culture unique. Ce que l'ethnologue Claude Levi-Strauss exprime en ces termes : « La civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l'échelle mondiale, de cultures préservant chacune son originalité. »
Il y a donc convergence des deux approches. L 'une et l' autre conduisent à un humanisme de l'homme-Dieu. Luc Ferry l'exprime en ces termes : « C' est par la position des valeurs hors du monde que l"homme s'avère véritablement homme, distinct des mécanismes de l'univers naturel et animal auxquels les divers réductionnismes voudraient sans cesse le reconduire. [...] Si les hommes n'étaient pas en quelque façon des dieux, ils ne seraient pas non plus des hommes. Il faut supposer en eux quelque chose de sacré ou bien accepter de les réduire à l'animalité. »
Dans une même inspiration, le philosophe et logicien britannique Bertrand Russell, lauréat du prix Nobel de littérature, exprimait, en 1912, la sublimation de l'homme à laquelle le conduisait 1a contemplation philosophique : « La contemplation philosophique [...] fait de nous les citoyens de l'univers, et non les assiégés d 'une cité en guerre contre le reste du monde. C' est cette citoyenneté universelle qui constitue la vraie liberté de l'homme, qui le libère de I' esclavage ou le maintient le cercle étroit de ses espoirs et de ses peurs. »
Selon le biologiste Albert Jacquard, ces propos de Russell nous éclaire sur le mystère de l'homme : « La science d'aujourd'hui, en faisant se rejoindre l'astrophysique et la physique des particules, nous a montré combien l'univers est une cité unique ou tout est interdépendant. Nous participons à cette interdépendance ; nous ne pouvons nous soustraire à cette citoyenneté. Cette cité, l'univers, comportant, par définition, la totalité de ce qui existe, ne peut être en guerre contre personne, car il n'y a pas de reste du monde. »
Une éthique universelle
De même qu'il existe un principe de convergence biologique des espèces vivantes, de même une convergence de l'éthique doit s'imposer à l'ensemble des êtres intelligents et conscients de l'univers. Si tel est le cas, il n'est pas douteux que le comportement des civilisations extraterrestres qui entreprendraient une exploration de notre système solaire serait dicté par le devoir de respecter le caractère « sacré » de l'humain.
Quel comportement des visiteurs extraterrestres ?
Dans l'hypothèse, logique, d'une éthique universelle reposant sur un humanisme transcendantal, quel serait à notre égard le comportement de visiteurs extraterrestres ? Serait-il en accord avec la sémiologie ovnienne ? C'est à cette condition que l'interprétation extraterrestre des ovnis deviendra vraiment crédible.
Le choc entre civilisations inégales
Au cours de leurs histoires, les civilisations humaines n' ont cesse d'agir et de réagir les unes sur les autres. Les processus d'acculturation ont été mis en lumière par les historiens puis par les ethnologues. Ils diffèrent selon les importances relatives des populations concernées, le caractère hostile ou amical des interactions, les niveaux culturels respectifs.
Ce qui nous intéresse ici, ce sont les interpénétrations de civilisations à même de nous éclairer sur les conséquences d'un contact avec des extraterrestres. Il nous faut donc nous référer à des interactions où la civilisation ayant pris l'initiative du contact mettait en jeu des effectifs très inférieurs à ceux de la civilisation contactée, mais disposait de connaissances scientifiques et techniques plus développées.
Viennent à l'esprit les conquêtes espagnoles sur le continent américain. À la tête d'une armée de 600 hommes, de 20 chevaux et de 10 pièces d'artillerie, Cortes détruisit le florissant empire aztèque qui, dans le centre et le sud du Mexique, avait atteint un très haut degré d'organisation et de puissance. A 1a même époque, dans 1a Cordillère des Andes, les Incas avaient fondé un brillant empire de plus de huit millions de sujets, Pizarro l'anéantit en quelques jours avec moins de 200 hommes.
Certes, les Espagnols ont bénéficié de la supériorité de leur armement. Aux pièces d'artillerie, aux mousquets, aux épées et aux cuirasses, sans compter les chevaux, « monstres à quatre pattes », les autochtones ne pouvaient opposer que des javelots. des flèches et des boucliers en bois, Mais cette supériorité technique ne suffit pas à expliquer l'absence de résistance des Indiens et la rapidité fulgurante des conquêtes. Les épidémies importées d'Europe (petite vérole, infections pulmonaires, affections gastro-intestinales) contribuèrent à accélérer la défaite. Cortés et Pizarro ont su tirer parti des divisions au sein du monde indigène. Mais surtout, ils profitèrent du choc culturel, de la peur et de la confusion que provoquèrent chez les Indiens l'invasion d'hommes blancs qu'ils prenaient pour des demi-dieux. Les réactions de défense des populations indigènes en furent pour longtemps paralysées.
En vingt années, les Espagnols anéantirent dans le Nouveau Monde deux civilisations prospères, héritières de cultures authentiques et évoluées.
Il existe bien d'autres exemples de confrontations entre deux civilisations inégales qui provoquèrent la disparition de la moins avancée techniquement, même si par ailleurs elle avait atteint un haut degré de développement social. Il en est ainsi de l'île de Pâques. La blessure morale et culturelle causée par les ordres missionnaires, qui, au nom de 1a morale chrétienne, substituèrent aux institutions religieuses traditionnelles un nouveau système de valeurs, entraina la disparition de la hiérarchie sociale basée sur les fonctions et son remplacement par un système de classes, bâti sur la répartition des biens matériels, en antagonisme avec l'écosystème et la sédentarité forcée.
Les Indiens d'Amérique du Nord et les Aborigènes d'Australie eurent aussi à souffrir dramatiquement de la colonisation blanche. Les populations furent décimées et les structures sociales et religieuses ruinées. Autant d'exemples d'un phénomène destructeur auquel les ethnologues ont donné le nom d'ethnocide.
Génocide et ethnocide
Alors que le génocide est l'extermination d'un groupe ethnique ou religieux, l'ethnocide est la destruction de sa culture. Le génocide est absolument pessimiste, d'un pessimisme pervers. Il extermine les peuples parce qu'ils sont foncièrement mauvais, parce qu'il n'y a pas la moindre chance de les changer jamais. L'ethnocide, en revanche, procède d 'un relatif optimisme. tout autant pervers. Il identifie le mal chez les autres, mais il entend les en sauver en les obligeant à se soumettre et à épouser un autre modèle de civilisation. Le génocide tue les peuples dans leur corps, l'ethnocide détruit leur âme.
Relèvent du génocide le massacre perpétré par les Turcs contre les Arméniens entre 1915 et 1923, l'extermination systématique des Juifs et des Tziganes par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, de même que la déportation en masse de populations par les Kmers rouges, de 1975 a 1979, qui aboutit à la mort de plus de deux millions de personnes. Ce sont là des crimes condamnés par la communauté internationale et punissables aux termes de la convention de 1'ONU de 1948.
Par contre, l'ethnocide, destructeur des modes de vie et de pensée, n' a pas été reconnu en tant que crime par la convention. Il n' en est pas moins dévastateur et infâme. Il est d' autant plus délétère qu'il prétend reposer sur une certaine éthique de l'humanisme, celle de la civilisation conquérante. On supprime la personnalité intime de l'Indien, ou du Pascuan, pour en faire un sujet chrétien, entièrement soumis au pouvoir colonial espagnol ou péruvien.
L'humanisme transcendantal, issu du principe de convergence des éthiques, est d'une tout autre nature. Il ne saurait souffrir l'ethnocentrisme occidental et ses penchants ethnocidaires. Aucune
civilisation n'est en droit de se donner en modèle et de prétendre s'imposer aux autres. Le nouvel humanisme vise l'universel, mais il ne nie pas, bien au contraire, la liberté de l'homme et l'altérité culturelle. Il appelle à l'universalité des valeurs, mais il n' ignore pas qu'elle se construira autour du thème central des Évangiles : le respect et l'amour du prochain. La civilisation planétaire, si elle doit
voir le jour, ne sera pas absolue en ce sens qu'elle ne reposera pas sur la domination d'une culture unique. Ce que l'ethnologue Claude Levi-Strauss exprime en ces termes : « La civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l'échelle mondiale, de cultures préservant chacune son originalité. »
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:10
Les possibles conséquences d'un contact ostensible et brutal
Les ethnocides, qui remplissent tragiquement l'histoire de 1'humanité, sont le fait de civilisations ethnocentriques qui ont exercé leur domination avec ostentation et sans ménagement.
Qu'elle soit amicale, hostile ou indifférente, une confrontation avec des extraterrestres, soudaine et spectaculaire, totalement inattendue, sans aucune préparation psychologique, pourrait provoquer un ethnocide planétaire dramatique, voire fatal.
Selon David Ruelle, membre de l'Académie des sciences, qui apporta une contribution importante a la théorie du chaos, il y a peu de doute que le « chaos » n'est pas propre aux systèmes physiques et
que des évolutions temporelles chaotiques se rencontrent aussi bien dans d'autres systèmes naturels complexes, composés de plusieurs sous-systèmes interagissant fortement, comme l'économie, la finance, la sociologie et, plus généralement, l'histoire de 1'humanité. Des évènements extérieurs, que les économistes appellent « chocs », joueraient un rôle déterminant dans le déclenchement des évolutions chaotiques. Or peut-on concevoir un «choc » culturel plus violent, plus déstabilisateur, que le contact impromptu avec des êtres extraterrestres intelligents, surtout s'ils ressemblent aux «gris » de la sémiologie ovnienne, avec de grands yeux noirs en amande et un volume encéphalique très supérieur au nôtre ?
Une multitude de scénarios sont concevables, plus ou moins sinistres, qui comporteraient quelques-uns ou la totalité des évènements suivants en fonction de la mise en scène, plus au mains terrifiante,
de nos visiteurs :
> évènements d'ordre psychosociologique et religieux :
- crise de confiance de la société humaine dans son aspiration à demeurer maitresse de sa propre destinée,
- perte de la crédibilité des institutions qui n'ont pas su prévoir l'évènement, y préparer les populations, mettre en place les instances à même de le surmonter dans l'ordre et la sérénité,
-dans les États où le sentiment de solidarité nationale est déliquescent, mouvements de panique se traduisant par la dissolution des groupes socioprofessionnels et par la formation de clans
anarchisants
- crise de la foi, sans précédent, dans les religions dont 1'enseignement prêchait la suprématie de 1'homme au sein de la création divine et niait implicitement la pluralité des mondes,
- effritement des autorités religieuses centrales,
-désintégration de religions comptant parmi les plus structurées,
-recrudescence des sectes et des sociétés secrètes ;
>évènements d'ordre politique et militaire :
- conflit d'influence entre l'Organisation des Nations unies et les grandes puissances sur la question de la représentation de la société humaine auprès de la civilisation extraterrestre,
- tentatives de certains États d'engager directement des pourparlers avec les visiteurs à l'insu de l'ONU et de leurs partenaires habituels,
- déstabilisation des démocraties au pouvoir politique fragile et tentation de retour à des régimes totalitaires prétendument plus capables de gérer une situation de crise ou de « patrie en danger »,
- risque de reprise de la course à l'armement, sans concertation et sans contrôle international,
- plus généralement, danger d'un retour à une politique des alliances et des ententes entre États au détriment de l'autorité de l'ONU;
>évènements d'ordre économique et sanitaire (les plus certains et de loin les plus graves et les plus délétères) :
- effondrement du système bancaire mondial et krach des marchés boursiers,
- déflation mondiale entrainant un nombre considérable de faillites et la perte de dizaines de millions d'emploi,
- ralentissement puis écroulement des économies libérales, sans possibilité de retour à une politique de rechange de dépenses publiques,
- échec des tentatives de politique de relance de type keynesienne,
- généralisation de la misère dans les pays industrialisés et de la famine dans les pays du Tiers-monde,
- diminution drastique des budgets consacrés à la recherche médicale, dégradation généralisée de l'économie de la sante publique et des conditions sanitaires,
- pénurie critique de vaccins et de médicaments, y compris dans les pays industrialises,
- impuissance de la lutte contre les épidémies de type pandémique,
- extinction de la recherche de nouvelles thérapies et de nouveaux vaccins,
- incapacité de lutter contre les nouveaux virus,
- augmentation de la mortalité et effondrement de la démographie...
Un comportement nécessairement discret
Dans l'hypothèse, vraisemblable, ou les extraterrestres seraient porteurs d'une éthique relevant d'un humanisme transcendantal, nous pouvons espérer qu'ils voudraient à tout prix nous épargner de tels maux, plausibles sinon certains, et qu'ils adopteraient à notre égard une stratégie propre à juguler le risque ethnocidaire.
Il n'y aurait pour nos visiteurs que deux postures possibles : l'abstention ou la discrétion la plus stricte.
L'abstention est improbable. En effet, une civilisation de Type II ou III a vocation à accroitre
le champ de ses connaissances et de ses conquêtes aussi loin que l'y autorisent ses techniques d'exploration. L'homme a-t-il jamais retenu son aspiration vers le progrès et la puissance sous prétexte de ne pas entraver le développement de tel ou tel groupe humain ? Sa nouvelle éthique, qui a sacralisé l'humain, l'oblige à respecter les intérêts d'autrui au prix de dispositions sévères et couteuses, mais ne l'arrête pas dans sa quête du savoir et dans sa conquête des espaces, De même, la société humaine, toute sacrée qu'elle est, n'est pas raison suffisante pour que les extraterrestres décrètent la Terre sanctuaire interdit à l'étude et à l'exploration ; d'autant que les théories les plus récentes, la mécanique quantique à l'échelle microscopique, le chaos déterministe à l'échelle macroscopique, donnent à penser que les moindres parties de l'univers sont interdépendantes et que l'ensemble de l'univers est concerné par le sort de la planète Terre.
Il vient qu'il n'est pas d'autre posture pour nos extraterrestres que de visiter et d'étudier la Terre avec toute la discrétion qu'impose l'obligation de ne pas déclencher un ethnocide à l'échelle planétaire.
Les ethnocides, qui remplissent tragiquement l'histoire de 1'humanité, sont le fait de civilisations ethnocentriques qui ont exercé leur domination avec ostentation et sans ménagement.
Qu'elle soit amicale, hostile ou indifférente, une confrontation avec des extraterrestres, soudaine et spectaculaire, totalement inattendue, sans aucune préparation psychologique, pourrait provoquer un ethnocide planétaire dramatique, voire fatal.
Selon David Ruelle, membre de l'Académie des sciences, qui apporta une contribution importante a la théorie du chaos, il y a peu de doute que le « chaos » n'est pas propre aux systèmes physiques et
que des évolutions temporelles chaotiques se rencontrent aussi bien dans d'autres systèmes naturels complexes, composés de plusieurs sous-systèmes interagissant fortement, comme l'économie, la finance, la sociologie et, plus généralement, l'histoire de 1'humanité. Des évènements extérieurs, que les économistes appellent « chocs », joueraient un rôle déterminant dans le déclenchement des évolutions chaotiques. Or peut-on concevoir un «choc » culturel plus violent, plus déstabilisateur, que le contact impromptu avec des êtres extraterrestres intelligents, surtout s'ils ressemblent aux «gris » de la sémiologie ovnienne, avec de grands yeux noirs en amande et un volume encéphalique très supérieur au nôtre ?
Une multitude de scénarios sont concevables, plus ou moins sinistres, qui comporteraient quelques-uns ou la totalité des évènements suivants en fonction de la mise en scène, plus au mains terrifiante,
de nos visiteurs :
> évènements d'ordre psychosociologique et religieux :
- crise de confiance de la société humaine dans son aspiration à demeurer maitresse de sa propre destinée,
- perte de la crédibilité des institutions qui n'ont pas su prévoir l'évènement, y préparer les populations, mettre en place les instances à même de le surmonter dans l'ordre et la sérénité,
-dans les États où le sentiment de solidarité nationale est déliquescent, mouvements de panique se traduisant par la dissolution des groupes socioprofessionnels et par la formation de clans
anarchisants
- crise de la foi, sans précédent, dans les religions dont 1'enseignement prêchait la suprématie de 1'homme au sein de la création divine et niait implicitement la pluralité des mondes,
- effritement des autorités religieuses centrales,
-désintégration de religions comptant parmi les plus structurées,
-recrudescence des sectes et des sociétés secrètes ;
>évènements d'ordre politique et militaire :
- conflit d'influence entre l'Organisation des Nations unies et les grandes puissances sur la question de la représentation de la société humaine auprès de la civilisation extraterrestre,
- tentatives de certains États d'engager directement des pourparlers avec les visiteurs à l'insu de l'ONU et de leurs partenaires habituels,
- déstabilisation des démocraties au pouvoir politique fragile et tentation de retour à des régimes totalitaires prétendument plus capables de gérer une situation de crise ou de « patrie en danger »,
- risque de reprise de la course à l'armement, sans concertation et sans contrôle international,
- plus généralement, danger d'un retour à une politique des alliances et des ententes entre États au détriment de l'autorité de l'ONU;
>évènements d'ordre économique et sanitaire (les plus certains et de loin les plus graves et les plus délétères) :
- effondrement du système bancaire mondial et krach des marchés boursiers,
- déflation mondiale entrainant un nombre considérable de faillites et la perte de dizaines de millions d'emploi,
- ralentissement puis écroulement des économies libérales, sans possibilité de retour à une politique de rechange de dépenses publiques,
- échec des tentatives de politique de relance de type keynesienne,
- généralisation de la misère dans les pays industrialisés et de la famine dans les pays du Tiers-monde,
- diminution drastique des budgets consacrés à la recherche médicale, dégradation généralisée de l'économie de la sante publique et des conditions sanitaires,
- pénurie critique de vaccins et de médicaments, y compris dans les pays industrialises,
- impuissance de la lutte contre les épidémies de type pandémique,
- extinction de la recherche de nouvelles thérapies et de nouveaux vaccins,
- incapacité de lutter contre les nouveaux virus,
- augmentation de la mortalité et effondrement de la démographie...
Un comportement nécessairement discret
Dans l'hypothèse, vraisemblable, ou les extraterrestres seraient porteurs d'une éthique relevant d'un humanisme transcendantal, nous pouvons espérer qu'ils voudraient à tout prix nous épargner de tels maux, plausibles sinon certains, et qu'ils adopteraient à notre égard une stratégie propre à juguler le risque ethnocidaire.
Il n'y aurait pour nos visiteurs que deux postures possibles : l'abstention ou la discrétion la plus stricte.
L'abstention est improbable. En effet, une civilisation de Type II ou III a vocation à accroitre
le champ de ses connaissances et de ses conquêtes aussi loin que l'y autorisent ses techniques d'exploration. L'homme a-t-il jamais retenu son aspiration vers le progrès et la puissance sous prétexte de ne pas entraver le développement de tel ou tel groupe humain ? Sa nouvelle éthique, qui a sacralisé l'humain, l'oblige à respecter les intérêts d'autrui au prix de dispositions sévères et couteuses, mais ne l'arrête pas dans sa quête du savoir et dans sa conquête des espaces, De même, la société humaine, toute sacrée qu'elle est, n'est pas raison suffisante pour que les extraterrestres décrètent la Terre sanctuaire interdit à l'étude et à l'exploration ; d'autant que les théories les plus récentes, la mécanique quantique à l'échelle microscopique, le chaos déterministe à l'échelle macroscopique, donnent à penser que les moindres parties de l'univers sont interdépendantes et que l'ensemble de l'univers est concerné par le sort de la planète Terre.
Il vient qu'il n'est pas d'autre posture pour nos extraterrestres que de visiter et d'étudier la Terre avec toute la discrétion qu'impose l'obligation de ne pas déclencher un ethnocide à l'échelle planétaire.
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:15
Chapitre 20
La sémiologie extraterrestre en faisant abstraction du phénomène ovnien
Nous avons présenté la sémiologie du phénomène ovnien dans le chapitre 12, et décrit, dans les chapitres 17 et 19, ce que pouvaient être les grands traits d'une civilisation extraterrestre capable de procéder à des intrusions sur la Terre et d'en explorer le voisinage. Nous avons admis que la morphologie de ces êtres était probablement voisine de celle des hommes, Nous avons présumé qu'ils disposaient d'une quantité d'énergie de l'ordre de 10 milliards de fois supérieure à la notre et qu'ils maitrisaient les voyages intersidéraux, peut-être en transitant par des raccourcis spatiotemporels empruntant des déchirures de I' espace-temps, naturelles ou provoquées, Enfin nous avons montré que leur éthique éthique sans doute proche de l'humanisme transcendantal que l'homme est en train de bâtir et nous en avons déduit qu'ils adoptaient nécessairement à notre endroit un comportement curieux, aimable et discret.
Sur la base de ces prémisses, réfléchissons à ce que pourrait être la sémiologie vue de la Terre d'une intrusion extraterrestre. Il restera dans le chapitre suivant, à comparer la sémiologie extraterrestre estimée de cette manière avec la sémiologie ovnienne observée telle que nous l'avons décrite au chapitre 12. Nous serons alors à même d'évaluer le bien-fondé de l'interprétation extraterrestre des ovnis.
La nature de sa mission extraterrestre
L 'hypothétique sémiologie dépend de la stratégie adoptée qui relève elle-même de la mission assignée, Appliquons une méthode familière aux officiers d'état-major qui consiste à se mettre virtuellement à la place de « l'ennemi », en l'occurrence des extraterrestres qui auraient pris la Terre pour champ d'observation.
Quelle serait leur mission ? Prendre possession de la Terre pour la coloniser ? Détruire sa civilisation et exterminer ses populations afin de prendre leur place? Exercer simplement une hégémonie politique et culturelle ? Ce serait contraire à notre hypothèse sur l'éthique. Selon toute vraisemblance, elle consisterait, dans un premier temps et dans une totale discrétion, en un examen scientifique, plus précisément ethnologique. Dans un deuxième temps, à la veille de notre accession au stade de civilisation de type I, elle pourrait se prolonger par un contact authentifié dans le but, par exemple, de nous inviter à modifier nos agissements qui viendraient à mettre en péril notre propre existence ou celle des autres civilisations de la galaxie.
L'examen porterait sur la planète en général, ses composes chimiques, sa géologie, son atmosphère, son climat, ses ressources énergétiques, Il comporterait en priorité l'étude de la biosphère particulièrement de l'espèce humaine, du niveau de ses connaissances, de ses modes de pensée, de ses croyances religieuses, de son organisation sociale et économique, de son évolution.
En résumé, la mission ne serait rien de moins qu'une observation in situ et in vivo, sans que dans notre grande majorité nous en fussions conscients. Comment la remplir sans se faire connaitre ?
La stratégie
Si la discrétion est une nécessite absolue pour écarter tout risque d'ethnocide, elle ne doit pas pour autant entraver le déroulement de la mission. La stratégie reposerait donc sur une juste compréhension des mécanismes psychologiques de l'homme et des mécanismes de défense des groupes humains et de leurs institutions.
Comment voir sans être vu ? Comment observer, étudier, surveiller, le cas échéant intervenir dans les affaires humaines, sans se trahir ? Quelle serait la stratégie la plus adaptée ?
Il serait vain de prétendre passer totalement inaperçu. Une totale discrétion, sans aucun signe visible, sans la moindre trace physique, rendrait la mission impossible, En revanche., des indiscrétions seraient admissibles dans la mesure où elles ne risqueraient pas de provoquer une prise de conscience généralisée. Il suffirait de prendre garde d'alerter les grandes institutions, religieuse, politique, médiatique et scientifique, en veillant à n'abandonner aucun indice suffisamment probant. Aussi la stratégie devrait-elle s' appuyer sur la stricte application de trois principes : la furtivité, la discrétion et le brouillage.
Les intrusions seraient menées avec rapidité et par surprise. Pour les observateurs, elles seraient fugitives et inattendues. Elles ne préviendraient jamais. Les témoins n'auraient pas le loisir d' alerter le voisinage et les autorités de mettre en place des moyens d'observation et d'enregistrement qui en établiraient la réalité d'une façon incontestable. Elles laisseraient le moins de traces physiques
possible. Les quelques traces résiduelles ne trahiraient pas l'identité des intrus.
Elles ne seraient pas ostensibles, Elles auraient lieu de préférence dans des zones à faible densité de population et à des heures ou l'activité humaine est réduite. Elles ne se produiraient jamais en présence d'un nombre de témoins supérieur à quelques dizaines. En effet, le témoignage de plusieurs centaines de personnes, à plus forte raison de plusieurs milliers, notamment dans les pays développés pourvus de moyens de communications performants comme l'Amérique du Nord ou l'Europe, serait difficilement réfutable.
Enfin et peut-être surtout, elles seraient brouillées, en ce sens qu'elles endosseraient un habillage ou un camouflage qui masqueraient leur vraie nature. Ainsi, prendraient-elles l'apparence d'un prodige religieux, d'un phénomène atmosphérique naturel. Mieux encore, elles revêtiraient des formes insolites et changeantes, elles adopteraient des comportements irrationnels ou absurdes afin de laisser croire à la supercherie, à l'égarement ou a l'hallucination des témoins. Plus elles se montreraient embrouillées et irrationnelles, plus leurs chances seraient grandes d'être classées parmi les avatars de l'inconscient collectif ou des sciences occultes, Elles pourraient alors se poursuivre sans être jamais prises pour ce qu'elles seraient en réalité : la visite clandestine de spationautes extraterrestres.
La dénégation de la part des institutions
La stratégie compterait sur la dénégation de la part des institutions. Quelles institutions ? Celles qui sont au premier chef concernées par la portée de l' évènement, qui prétendent à un avis éclairé et contrôlent directement l'opinion publique, II s'agit des autorités religieuses, du monde politique, des médias et de la communauté scientifique. Nous allons montrer les raisons, historiques et psychologiques, pour lesquelles cette de négation serait acquise dès lors qu'une stratégie de discrétion serait appliquée.
Les autorités religieuses
Pour les Grecs antiques, le monde était raisonnable et accessible à l'entendement. Le cosmos, univers philosophique pris en tant que système ordonné, était compréhensible, pénétrable par la raison humaine sinon dans toutes ses relations causales, du moins dans son unité, Trois siècles avant Jésus-Christ, Épicure conçut une théorie physique présentant un univers infini et éternel, dé1ivré de toute présence divine et mythique et susceptible de contenir un nombre infini de mondes. Deux sièc1es plus tard, le poète latin Lucrèce, inspiré par la physique d'Épicure, proposa de l'univers une explication matérialiste s'appuyant sur des idées aussi modernes que évolutionnisme, la sélection naturelle et la pluralité des mondes.
L'avènement des religions révélées modifia radicalement le pouvoir reconnu de la raison humaine, la compréhension du monde dans son unité lui fut refusée. La raison est en Dieu, Ce qui importe pour l'homme, ce n' est pas 1a raison, mais la révélation divine qui lui indique la voie du salut. Malgré les efforts de saint Thomas d' Aquin de réconcilier la foi et l'intellect, les plus hautes vérités, celles qui touchent à la religion et à la place de l'homme dans le cosmos, ne peuvent être connues que par la Révélation. Or la Révélation n'évoque pas d'autres créatures de Dieu qui pourraient peupler l'univers. Elle ne les nie pas explicitement, mais elle n'en dit rien, même pas implicitement. Elle laisse entendre que la fin de l'humanité sera la fin du monde. Les récits eschatologiques, élément central des religions du Livre, ont toujours confondu les fins dernières de l'homme avec celles du monde. Giordano Bruno, théoricien de 1'infinité divine qui ne cessa de clamer l'infinité de l'univers, fut brulé vif, entre autres motifs, pour avoir cru à la pluralité des mondes.
On comprend pourquoi les autorités religieuses ne sont pas empressées de croire a la vie extraterrestre, Elle les obligerait a une nouvelle herméneutique, à une révision déchirante des exégèses des textes sacrés. Prudentes, elles ne prennent pas ouvertement position sur la question de l'existence de créatures de Dieu ailleurs que sur la Terre. Elles se reposent volontiers sur la communauté des scientifiques, du moins aussi longtemps que cel1e-ci affichera une certaine incrédulité, pour ne pas dire une hostilité ouverte.
Le monde politique, le déclin des idéologies et la fin de l'histoire
Dans les décennies précédentes, le monde politique évoluait dans un contexte de conflit idéologique. L'idéologie fasciste entendait imposer une troisième voie, solution de rechange au capitalisme libéral et au communisme marxiste. Elle s'est effondrée avec la défaite de l' Allemagne et de l'Italie, L' idéologie communiste, qui reposait sur une doctrine généreuse de bonheur et d'égalité pour tous, n' a pu empêcher les partis uniques de se comporter en organisations totalitaires, Elle s'est effondrée à son tour en laissant la place à un processus de démocratisation et de libéralisation des économies.
On observe aujourd'hui un déclin des idéologies et un rapprochement des systèmes concurrents : le socialisme non marxiste et l'économie de marche libéral.
Francis Fukuyama, directeur adjoint de la cellule stratégique du Département d'État américain, publia en 1989 un article volontairement provocateur qui affirmait, dans une inspiration néohégélienne, que le déclin des idéologies et le triomphe des valeurs libérales et démocratiques étaient les prémices de « la fin de l'histoire » : « II se peut que ce a quoi nous assistons, ce ne soit pas seulement la fin de la guerre froide ou d'une phase particulière de l'après-guerre, mais la fin de l'histoire en tant que telle : le point final de I' évolution idéologique de l'humanité et l'universalisation de la démocratie libérale occidentale comme forme finale de gouvernement humain. Cela ne veut pas dire qu'il ne se produira plus d'évènements dignes de remplir les pages des revues consacrées aux relations internationales, car la victoire du libéralisme s'est d'abord produite dans le domaine des idées et des consciences et elle est encore incomplète dans le monde réel.
Mais il est de puissantes raisons qui font penser que c'est cet idéal qui gouvernera le monde réel a longue échéance. »
Cet article déclencha intérêt et émoi parmi les philosophes, les sociologues et les politologues du monde entier, Quel sens peut-on donner à l'histoire ? L'histoire universelle se déroule-t-elle selon un processus rationnel ? La victoire des valeurs de liberté et d'égalité est-elle durable ? Après les défaites du fascisme et du communisme, d'autres idéologies peuvent-elles surgir ? Quel devenir pour la vie humaine après la fin de l'histoire ? Fukuyama apporte une réponse plutôt désenchantée : « La fin de 1 'histoire période fort triste, [...] Dans l'ère post-historique, il n'y aura plus que l'entretien perpétuel du musée de l' histoire de l' humanité. [...] Et peut-être la perspective même des siècles d'ennui qui nous attendent après la fin de l'histoire va-t-elle servir à remettre l'histoire en marche. »
Dans un ouvrage qui fit grand bruit lors de sa publication et que les média ont ressorti à la suite des évènements dramatiques survenus aux États-Unis, le 11 septembre 2001, Samuel Huntington, ancien conseiller de Jimmy Carter, professeur à Harvard, annonce que l'affrontement idéologique de la guerre froide va céder la place à une guerre des cultures, à un choc entre les civilisations qui se partagent le monde : l'Occident , l'islam et, à plus long terme, la civilisation confucéenne.
De l'ample débat qui s'ouvrit autour de la fin des idéologies et du conflit des cultures, l'on ne trouve, ni chez Fukuyama, ni chez Huntington, ni chez leurs contradicteurs, aucune allusion à la pluralité des mondes, à l'éventuel prolongement de l'histoire des hommes dans la confrontation avec la vie extraterrestre, dans la rencontre avec d'autres civilisations de la galaxie. C'est dire combien le monde politique est encore loin d'une juste compréhension de la « dimension » céleste de la société humaine, Pour que s' éveille une prise de conscience cosmique dans la pensée politique, il manque, comme dans la pensée religieuse, une assise intellectuelle qui ne peut venir que de la communauté scientifique.
Les médias
En démocratie, les médias entendent assumer deux missions contradictoires: une mission d'éducation, d'information et de diffusion des connaissances par laquelle ils se font les interprètes des experts, des savants et des gouvernants, au nom de l'intérêt bien compris de la population; une mission de défense des libertés individuelles par laquelle ils offrent à chacun l'opportunité de s'exprimer librement et de découvrir la pensée d'autrui.
L'attitude que pourraient adopter les médias vis-a.-vis d'une sémiologie extraterrestre résultant d'une stratégie de furtivité, de discrétion et de brouillage serait sans doute comparable à celle qu'ils observent à l'égard de l'ufologie.
Le mauvais traitement imposé à l'ufologie par les médias tient au caractère à la fois insolite, provocant et inconsistant du phénomène ovnien. Insolite et provocant, il ne relève pas de la mission d'éducation qui s' appuie nécessairement sur des faits avérées et sur les matières enseignées dans Université. Inconsistant, autrement dit dépourvu d'unité et de régularité, il s'inscrit difficilement dans la mission de défense de la libre expression, car il ne donne pas naissance à une opinion arrêtée, construite sur des données unitaires et fiables.
Comme le sujet ne peut être totalement occulté en raison de la multitude des témoignages et de D'attente d'une partie de l'opinion publique, les médias se rallient volontiers à l'interprétation psychologique et n'hésitent pas a faire l'amalgame avec les sectes et les sciences occultes; amalgame d'autant plus commode que des sectes ufologiques ont vu le jour et que, dans son ensemble, la communauté scientifique réfute la réalité du phénomène et lui dénie tout intérêt. On est clairement en présence d 'une tendance fâcheuse au psychologisme qui prétend expliquer par la psychologie le comportement des témoins et des ufologues, cependant que le phénomène échappe dans sa globalité à toute réduction psychologique.
La communauté scientifique
Il est communément admis que la communauté scientifique est la gardienne de la rationalité dans la société. Devançant la philosophie, la science a remplace la religion comme source essentielle de la vérité, Mais les scientifiques ne s'abusent-ils pas quand ils s'érigent en cardinaux de la raison et qu'ils tiennent leurs théories pour conformes au réel ?
Selon le philosophe des sciences britannique, d'origine autrichienne, Karl Popper, « [la science] ne peut jamais prétendre atteindre la vérité ». On ne peut jamais démontrer la vérité des théories scientifiques. Leur statut est à jamais hypothétique, Elles sont testées par déduction, Si le test est positif, la théorie est provisoirement acceptée ; s'il est négatif, elle est réfutée. Quand les tests ne sont pas possibles, on leur substitue un raisonnement rationnel et critique.
L 'historien et philosophe des sciences américain Thomas Samuel Kuhn a montré que l'activité scientifique s'exerce en application de théories, de méthodes et de procédures reconnues qui constituent ce qu'il appelle des «paradigmes ». Les paradigmes ne sont pas indépendants des institutions, académies, groupes de pression dominants, dans lesquels ils ont pris racine.
L'histoire de la science est une succession de périodes paisibles de « normalité scientifique» et de périodes de crise, véritables révolutions au cours lesquelles il y a passage d'un paradigme à un autre avec remise en question non seulement des idées mais aussi des pouvoirs.
Pendant les périodes de normalité, les scientifiques travaillent dans le cadre strict du paradigme en usage. Ils en vérifient les prédictions et recherchent la solution des problèmes à l'aide des théories en cours.
La crise se produit lorsque surviennent des faits en contradiction avec le paradigme, II s'ensuit une révolution aboutissant à de nouvelles théories capables d'expliquer ces faits nouveaux. Elles concourent à la genèse d'un nouveau paradigme qui marque l'abolition du précèdent et qui, au besoin, bouleverse les institutions et les pouvoirs.
C' est ainsi que, dans l'histoire de la mécanique, la théorie héliocentrique de Copernic, les Principia de Newton, la relativité générale d'Einstein et la mécanique quantique ont, tour a tour, donné naissance à de nouveaux paradigmes et à des périodes de normalité,
Qu'en est-il de la période actuelle ? Il semble bien que nous soyons dans un intermède de « normalité ». Selon le mathématicien René Thorn, la science est en panne: « Je pense vraiment que les chercheurs de la génération de nos parents ou même de nos grands-parents (c'est-a-dire aux alentours des années 1881-1900) ont connu des progrès beaucoup plus importants que ceux qu'a pu connaître la génération actuelle. » Pour Thorn, la biologie est dans une impasse depuis la découverte en 1950 du codage génétique par l'ADN et aucun progrès théorique majeur n'a été accompli en physique depuis la mécanique quantique des années 1920-1930, En bref, on assiste à un épuisement des théories.
Or nous avons admis que nos éventuels visiteurs extraterrestres appartenaient à des civilisations avancées, de Type II ou III, et qu'ils voyageaient en transitant probablement par les singularités de l'espace-temps, Nous avons vu en outre que la technique des voyages interplanétaires via ces singularités, incompréhensible dans le cadre strict du paradigme terrestre en usage, supposait la maitrise d 'une théorie du « tout » unifiant la mécanique quantique et la relativité générale. Le décalage entre les deux paradigmes, celui de notre science stagnante et celui des extraterrestres fondé sur une théorie unifiée, est si grand qu'il serait impossible pour la communauté scientifique de reconnaitre, en tant que telles, des manifestations extraterrestres dès lors qu'elles seraient furtives, discrètes et brouillées.
Enfin, il est un sujet qu'il faut oser aborder en dépit des idées communément admises et des susceptibilités à fleur de peau. C'est celui de l'objectivité et de 1'honnêteté intellectuelle de la communauté scientifique. Elles ne sont pas, loin s' en faut, irréprochables. Les scientifiques ne forment pas une communauté protégée, exempte des travers et des défauts humains. Ils sont avant tout des hommes, avec leurs ambitions, leurs illusions et leurs fausses certitudes. Les mécanismes de la science ne reposent pas toujours sur une stricte 1ogique. Les erreurs, les palinodies, les paralogismes, les sophismes, voire les falsifications, ne sont pas exceptionnels. Les manquements a la rigueur et à la probité professionnelle ne sont pas rares. Ils ont fait l'objet d'un livre de William Broad et de Nicolas Wade. II y est montre que la science, en raison de structures hiérarchiques rigides favorisant l' élitisme et le mandarinat, est vulnérable, comme les beaux-arts et les lettres, aux duperies, aux plagiats et aux opinions retenues, En outre, les scientifiques, à cause d'une confiance excessive en leur propre objectivité, seraient comme personne faciles à tromper, C'est du moins l'opinion des prestidigitateurs professionnels. C'est dire l'intérêt d'une stratégie outre la furtivité et la discrétion, sur le brouillage et le camouflage.
La sémiologie extraterrestre en faisant abstraction du phénomène ovnien
Nous avons présenté la sémiologie du phénomène ovnien dans le chapitre 12, et décrit, dans les chapitres 17 et 19, ce que pouvaient être les grands traits d'une civilisation extraterrestre capable de procéder à des intrusions sur la Terre et d'en explorer le voisinage. Nous avons admis que la morphologie de ces êtres était probablement voisine de celle des hommes, Nous avons présumé qu'ils disposaient d'une quantité d'énergie de l'ordre de 10 milliards de fois supérieure à la notre et qu'ils maitrisaient les voyages intersidéraux, peut-être en transitant par des raccourcis spatiotemporels empruntant des déchirures de I' espace-temps, naturelles ou provoquées, Enfin nous avons montré que leur éthique éthique sans doute proche de l'humanisme transcendantal que l'homme est en train de bâtir et nous en avons déduit qu'ils adoptaient nécessairement à notre endroit un comportement curieux, aimable et discret.
Sur la base de ces prémisses, réfléchissons à ce que pourrait être la sémiologie vue de la Terre d'une intrusion extraterrestre. Il restera dans le chapitre suivant, à comparer la sémiologie extraterrestre estimée de cette manière avec la sémiologie ovnienne observée telle que nous l'avons décrite au chapitre 12. Nous serons alors à même d'évaluer le bien-fondé de l'interprétation extraterrestre des ovnis.
La nature de sa mission extraterrestre
L 'hypothétique sémiologie dépend de la stratégie adoptée qui relève elle-même de la mission assignée, Appliquons une méthode familière aux officiers d'état-major qui consiste à se mettre virtuellement à la place de « l'ennemi », en l'occurrence des extraterrestres qui auraient pris la Terre pour champ d'observation.
Quelle serait leur mission ? Prendre possession de la Terre pour la coloniser ? Détruire sa civilisation et exterminer ses populations afin de prendre leur place? Exercer simplement une hégémonie politique et culturelle ? Ce serait contraire à notre hypothèse sur l'éthique. Selon toute vraisemblance, elle consisterait, dans un premier temps et dans une totale discrétion, en un examen scientifique, plus précisément ethnologique. Dans un deuxième temps, à la veille de notre accession au stade de civilisation de type I, elle pourrait se prolonger par un contact authentifié dans le but, par exemple, de nous inviter à modifier nos agissements qui viendraient à mettre en péril notre propre existence ou celle des autres civilisations de la galaxie.
L'examen porterait sur la planète en général, ses composes chimiques, sa géologie, son atmosphère, son climat, ses ressources énergétiques, Il comporterait en priorité l'étude de la biosphère particulièrement de l'espèce humaine, du niveau de ses connaissances, de ses modes de pensée, de ses croyances religieuses, de son organisation sociale et économique, de son évolution.
En résumé, la mission ne serait rien de moins qu'une observation in situ et in vivo, sans que dans notre grande majorité nous en fussions conscients. Comment la remplir sans se faire connaitre ?
La stratégie
Si la discrétion est une nécessite absolue pour écarter tout risque d'ethnocide, elle ne doit pas pour autant entraver le déroulement de la mission. La stratégie reposerait donc sur une juste compréhension des mécanismes psychologiques de l'homme et des mécanismes de défense des groupes humains et de leurs institutions.
Comment voir sans être vu ? Comment observer, étudier, surveiller, le cas échéant intervenir dans les affaires humaines, sans se trahir ? Quelle serait la stratégie la plus adaptée ?
Il serait vain de prétendre passer totalement inaperçu. Une totale discrétion, sans aucun signe visible, sans la moindre trace physique, rendrait la mission impossible, En revanche., des indiscrétions seraient admissibles dans la mesure où elles ne risqueraient pas de provoquer une prise de conscience généralisée. Il suffirait de prendre garde d'alerter les grandes institutions, religieuse, politique, médiatique et scientifique, en veillant à n'abandonner aucun indice suffisamment probant. Aussi la stratégie devrait-elle s' appuyer sur la stricte application de trois principes : la furtivité, la discrétion et le brouillage.
Les intrusions seraient menées avec rapidité et par surprise. Pour les observateurs, elles seraient fugitives et inattendues. Elles ne préviendraient jamais. Les témoins n'auraient pas le loisir d' alerter le voisinage et les autorités de mettre en place des moyens d'observation et d'enregistrement qui en établiraient la réalité d'une façon incontestable. Elles laisseraient le moins de traces physiques
possible. Les quelques traces résiduelles ne trahiraient pas l'identité des intrus.
Elles ne seraient pas ostensibles, Elles auraient lieu de préférence dans des zones à faible densité de population et à des heures ou l'activité humaine est réduite. Elles ne se produiraient jamais en présence d'un nombre de témoins supérieur à quelques dizaines. En effet, le témoignage de plusieurs centaines de personnes, à plus forte raison de plusieurs milliers, notamment dans les pays développés pourvus de moyens de communications performants comme l'Amérique du Nord ou l'Europe, serait difficilement réfutable.
Enfin et peut-être surtout, elles seraient brouillées, en ce sens qu'elles endosseraient un habillage ou un camouflage qui masqueraient leur vraie nature. Ainsi, prendraient-elles l'apparence d'un prodige religieux, d'un phénomène atmosphérique naturel. Mieux encore, elles revêtiraient des formes insolites et changeantes, elles adopteraient des comportements irrationnels ou absurdes afin de laisser croire à la supercherie, à l'égarement ou a l'hallucination des témoins. Plus elles se montreraient embrouillées et irrationnelles, plus leurs chances seraient grandes d'être classées parmi les avatars de l'inconscient collectif ou des sciences occultes, Elles pourraient alors se poursuivre sans être jamais prises pour ce qu'elles seraient en réalité : la visite clandestine de spationautes extraterrestres.
La dénégation de la part des institutions
La stratégie compterait sur la dénégation de la part des institutions. Quelles institutions ? Celles qui sont au premier chef concernées par la portée de l' évènement, qui prétendent à un avis éclairé et contrôlent directement l'opinion publique, II s'agit des autorités religieuses, du monde politique, des médias et de la communauté scientifique. Nous allons montrer les raisons, historiques et psychologiques, pour lesquelles cette de négation serait acquise dès lors qu'une stratégie de discrétion serait appliquée.
Les autorités religieuses
Pour les Grecs antiques, le monde était raisonnable et accessible à l'entendement. Le cosmos, univers philosophique pris en tant que système ordonné, était compréhensible, pénétrable par la raison humaine sinon dans toutes ses relations causales, du moins dans son unité, Trois siècles avant Jésus-Christ, Épicure conçut une théorie physique présentant un univers infini et éternel, dé1ivré de toute présence divine et mythique et susceptible de contenir un nombre infini de mondes. Deux sièc1es plus tard, le poète latin Lucrèce, inspiré par la physique d'Épicure, proposa de l'univers une explication matérialiste s'appuyant sur des idées aussi modernes que évolutionnisme, la sélection naturelle et la pluralité des mondes.
L'avènement des religions révélées modifia radicalement le pouvoir reconnu de la raison humaine, la compréhension du monde dans son unité lui fut refusée. La raison est en Dieu, Ce qui importe pour l'homme, ce n' est pas 1a raison, mais la révélation divine qui lui indique la voie du salut. Malgré les efforts de saint Thomas d' Aquin de réconcilier la foi et l'intellect, les plus hautes vérités, celles qui touchent à la religion et à la place de l'homme dans le cosmos, ne peuvent être connues que par la Révélation. Or la Révélation n'évoque pas d'autres créatures de Dieu qui pourraient peupler l'univers. Elle ne les nie pas explicitement, mais elle n'en dit rien, même pas implicitement. Elle laisse entendre que la fin de l'humanité sera la fin du monde. Les récits eschatologiques, élément central des religions du Livre, ont toujours confondu les fins dernières de l'homme avec celles du monde. Giordano Bruno, théoricien de 1'infinité divine qui ne cessa de clamer l'infinité de l'univers, fut brulé vif, entre autres motifs, pour avoir cru à la pluralité des mondes.
On comprend pourquoi les autorités religieuses ne sont pas empressées de croire a la vie extraterrestre, Elle les obligerait a une nouvelle herméneutique, à une révision déchirante des exégèses des textes sacrés. Prudentes, elles ne prennent pas ouvertement position sur la question de l'existence de créatures de Dieu ailleurs que sur la Terre. Elles se reposent volontiers sur la communauté des scientifiques, du moins aussi longtemps que cel1e-ci affichera une certaine incrédulité, pour ne pas dire une hostilité ouverte.
Le monde politique, le déclin des idéologies et la fin de l'histoire
Dans les décennies précédentes, le monde politique évoluait dans un contexte de conflit idéologique. L'idéologie fasciste entendait imposer une troisième voie, solution de rechange au capitalisme libéral et au communisme marxiste. Elle s'est effondrée avec la défaite de l' Allemagne et de l'Italie, L' idéologie communiste, qui reposait sur une doctrine généreuse de bonheur et d'égalité pour tous, n' a pu empêcher les partis uniques de se comporter en organisations totalitaires, Elle s'est effondrée à son tour en laissant la place à un processus de démocratisation et de libéralisation des économies.
On observe aujourd'hui un déclin des idéologies et un rapprochement des systèmes concurrents : le socialisme non marxiste et l'économie de marche libéral.
Francis Fukuyama, directeur adjoint de la cellule stratégique du Département d'État américain, publia en 1989 un article volontairement provocateur qui affirmait, dans une inspiration néohégélienne, que le déclin des idéologies et le triomphe des valeurs libérales et démocratiques étaient les prémices de « la fin de l'histoire » : « II se peut que ce a quoi nous assistons, ce ne soit pas seulement la fin de la guerre froide ou d'une phase particulière de l'après-guerre, mais la fin de l'histoire en tant que telle : le point final de I' évolution idéologique de l'humanité et l'universalisation de la démocratie libérale occidentale comme forme finale de gouvernement humain. Cela ne veut pas dire qu'il ne se produira plus d'évènements dignes de remplir les pages des revues consacrées aux relations internationales, car la victoire du libéralisme s'est d'abord produite dans le domaine des idées et des consciences et elle est encore incomplète dans le monde réel.
Mais il est de puissantes raisons qui font penser que c'est cet idéal qui gouvernera le monde réel a longue échéance. »
Cet article déclencha intérêt et émoi parmi les philosophes, les sociologues et les politologues du monde entier, Quel sens peut-on donner à l'histoire ? L'histoire universelle se déroule-t-elle selon un processus rationnel ? La victoire des valeurs de liberté et d'égalité est-elle durable ? Après les défaites du fascisme et du communisme, d'autres idéologies peuvent-elles surgir ? Quel devenir pour la vie humaine après la fin de l'histoire ? Fukuyama apporte une réponse plutôt désenchantée : « La fin de 1 'histoire période fort triste, [...] Dans l'ère post-historique, il n'y aura plus que l'entretien perpétuel du musée de l' histoire de l' humanité. [...] Et peut-être la perspective même des siècles d'ennui qui nous attendent après la fin de l'histoire va-t-elle servir à remettre l'histoire en marche. »
Dans un ouvrage qui fit grand bruit lors de sa publication et que les média ont ressorti à la suite des évènements dramatiques survenus aux États-Unis, le 11 septembre 2001, Samuel Huntington, ancien conseiller de Jimmy Carter, professeur à Harvard, annonce que l'affrontement idéologique de la guerre froide va céder la place à une guerre des cultures, à un choc entre les civilisations qui se partagent le monde : l'Occident , l'islam et, à plus long terme, la civilisation confucéenne.
De l'ample débat qui s'ouvrit autour de la fin des idéologies et du conflit des cultures, l'on ne trouve, ni chez Fukuyama, ni chez Huntington, ni chez leurs contradicteurs, aucune allusion à la pluralité des mondes, à l'éventuel prolongement de l'histoire des hommes dans la confrontation avec la vie extraterrestre, dans la rencontre avec d'autres civilisations de la galaxie. C'est dire combien le monde politique est encore loin d'une juste compréhension de la « dimension » céleste de la société humaine, Pour que s' éveille une prise de conscience cosmique dans la pensée politique, il manque, comme dans la pensée religieuse, une assise intellectuelle qui ne peut venir que de la communauté scientifique.
Les médias
En démocratie, les médias entendent assumer deux missions contradictoires: une mission d'éducation, d'information et de diffusion des connaissances par laquelle ils se font les interprètes des experts, des savants et des gouvernants, au nom de l'intérêt bien compris de la population; une mission de défense des libertés individuelles par laquelle ils offrent à chacun l'opportunité de s'exprimer librement et de découvrir la pensée d'autrui.
L'attitude que pourraient adopter les médias vis-a.-vis d'une sémiologie extraterrestre résultant d'une stratégie de furtivité, de discrétion et de brouillage serait sans doute comparable à celle qu'ils observent à l'égard de l'ufologie.
Le mauvais traitement imposé à l'ufologie par les médias tient au caractère à la fois insolite, provocant et inconsistant du phénomène ovnien. Insolite et provocant, il ne relève pas de la mission d'éducation qui s' appuie nécessairement sur des faits avérées et sur les matières enseignées dans Université. Inconsistant, autrement dit dépourvu d'unité et de régularité, il s'inscrit difficilement dans la mission de défense de la libre expression, car il ne donne pas naissance à une opinion arrêtée, construite sur des données unitaires et fiables.
Comme le sujet ne peut être totalement occulté en raison de la multitude des témoignages et de D'attente d'une partie de l'opinion publique, les médias se rallient volontiers à l'interprétation psychologique et n'hésitent pas a faire l'amalgame avec les sectes et les sciences occultes; amalgame d'autant plus commode que des sectes ufologiques ont vu le jour et que, dans son ensemble, la communauté scientifique réfute la réalité du phénomène et lui dénie tout intérêt. On est clairement en présence d 'une tendance fâcheuse au psychologisme qui prétend expliquer par la psychologie le comportement des témoins et des ufologues, cependant que le phénomène échappe dans sa globalité à toute réduction psychologique.
La communauté scientifique
Il est communément admis que la communauté scientifique est la gardienne de la rationalité dans la société. Devançant la philosophie, la science a remplace la religion comme source essentielle de la vérité, Mais les scientifiques ne s'abusent-ils pas quand ils s'érigent en cardinaux de la raison et qu'ils tiennent leurs théories pour conformes au réel ?
Selon le philosophe des sciences britannique, d'origine autrichienne, Karl Popper, « [la science] ne peut jamais prétendre atteindre la vérité ». On ne peut jamais démontrer la vérité des théories scientifiques. Leur statut est à jamais hypothétique, Elles sont testées par déduction, Si le test est positif, la théorie est provisoirement acceptée ; s'il est négatif, elle est réfutée. Quand les tests ne sont pas possibles, on leur substitue un raisonnement rationnel et critique.
L 'historien et philosophe des sciences américain Thomas Samuel Kuhn a montré que l'activité scientifique s'exerce en application de théories, de méthodes et de procédures reconnues qui constituent ce qu'il appelle des «paradigmes ». Les paradigmes ne sont pas indépendants des institutions, académies, groupes de pression dominants, dans lesquels ils ont pris racine.
L'histoire de la science est une succession de périodes paisibles de « normalité scientifique» et de périodes de crise, véritables révolutions au cours lesquelles il y a passage d'un paradigme à un autre avec remise en question non seulement des idées mais aussi des pouvoirs.
Pendant les périodes de normalité, les scientifiques travaillent dans le cadre strict du paradigme en usage. Ils en vérifient les prédictions et recherchent la solution des problèmes à l'aide des théories en cours.
La crise se produit lorsque surviennent des faits en contradiction avec le paradigme, II s'ensuit une révolution aboutissant à de nouvelles théories capables d'expliquer ces faits nouveaux. Elles concourent à la genèse d'un nouveau paradigme qui marque l'abolition du précèdent et qui, au besoin, bouleverse les institutions et les pouvoirs.
C' est ainsi que, dans l'histoire de la mécanique, la théorie héliocentrique de Copernic, les Principia de Newton, la relativité générale d'Einstein et la mécanique quantique ont, tour a tour, donné naissance à de nouveaux paradigmes et à des périodes de normalité,
Qu'en est-il de la période actuelle ? Il semble bien que nous soyons dans un intermède de « normalité ». Selon le mathématicien René Thorn, la science est en panne: « Je pense vraiment que les chercheurs de la génération de nos parents ou même de nos grands-parents (c'est-a-dire aux alentours des années 1881-1900) ont connu des progrès beaucoup plus importants que ceux qu'a pu connaître la génération actuelle. » Pour Thorn, la biologie est dans une impasse depuis la découverte en 1950 du codage génétique par l'ADN et aucun progrès théorique majeur n'a été accompli en physique depuis la mécanique quantique des années 1920-1930, En bref, on assiste à un épuisement des théories.
Or nous avons admis que nos éventuels visiteurs extraterrestres appartenaient à des civilisations avancées, de Type II ou III, et qu'ils voyageaient en transitant probablement par les singularités de l'espace-temps, Nous avons vu en outre que la technique des voyages interplanétaires via ces singularités, incompréhensible dans le cadre strict du paradigme terrestre en usage, supposait la maitrise d 'une théorie du « tout » unifiant la mécanique quantique et la relativité générale. Le décalage entre les deux paradigmes, celui de notre science stagnante et celui des extraterrestres fondé sur une théorie unifiée, est si grand qu'il serait impossible pour la communauté scientifique de reconnaitre, en tant que telles, des manifestations extraterrestres dès lors qu'elles seraient furtives, discrètes et brouillées.
Enfin, il est un sujet qu'il faut oser aborder en dépit des idées communément admises et des susceptibilités à fleur de peau. C'est celui de l'objectivité et de 1'honnêteté intellectuelle de la communauté scientifique. Elles ne sont pas, loin s' en faut, irréprochables. Les scientifiques ne forment pas une communauté protégée, exempte des travers et des défauts humains. Ils sont avant tout des hommes, avec leurs ambitions, leurs illusions et leurs fausses certitudes. Les mécanismes de la science ne reposent pas toujours sur une stricte 1ogique. Les erreurs, les palinodies, les paralogismes, les sophismes, voire les falsifications, ne sont pas exceptionnels. Les manquements a la rigueur et à la probité professionnelle ne sont pas rares. Ils ont fait l'objet d'un livre de William Broad et de Nicolas Wade. II y est montre que la science, en raison de structures hiérarchiques rigides favorisant l' élitisme et le mandarinat, est vulnérable, comme les beaux-arts et les lettres, aux duperies, aux plagiats et aux opinions retenues, En outre, les scientifiques, à cause d'une confiance excessive en leur propre objectivité, seraient comme personne faciles à tromper, C'est du moins l'opinion des prestidigitateurs professionnels. C'est dire l'intérêt d'une stratégie outre la furtivité et la discrétion, sur le brouillage et le camouflage.
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:23
Une stratégie appropriée
Furtivité, non-ostentation et brouillage seraient donc les trois figures d'une stratégie appropriée à même de dissimuler son origine extraterrestre et d'écarter le danger ethnocidaire. Ainsi la mission pourrait se dérouler en toute impunité sans craindre d'être démasquée, si ce n'est par les témoins directs ou par quelques esprits libres se plaçant en dehors des institutions. Partant, l'interprétation psychologique l'emporterait toujours ; elle se ferait fort d'expliquer par la psychologie les comportements des témoins et les «fantasmes» de quelques marginaux.
La sémiologie extraterrestre dans l'espace intersidéral
Si une civilisation extraterrestre venait à nous rendre visite, ses sondes et ses vaisseaux habités seraient-ils détectables dans l'espace intersidéral ? Le cas échéant, quels seraient les signes susceptibles de trahir leur présence ?
Pendant leur déplacement interstellaire, les véhicules pourraient utiliser un moteur à éjection de faisceaux de particules, ou un moteur à antimatière ou un moteur nucléaire selon un processus deutérium-tritium ou proton-proton ou tout autre mode de propulsion dont nous ne soupçonnons même pas pas à ce jour l'existence, II serait vain d'espérer déceler au moyen de senseurs infrarouges leurs rayonnements calorifiques car ils ne seraient pas d'une intensité suffisante. Il serait encore plus illusoire de compter sur une détection électromagnétique active car leur « surface équivalente radar » serait trop petite, d'autant qu'ils auraient vraisemblablement recours à des techniques de furtivité, Enfin it est peu probable que nous puissions intercepter leurs émissions radioélectriques pour les mêmes raisons que nous ne pouvons capter les ondes émises par des civilisations supérieures employant des procèdes de brouillage ou de téléportation.
Le transit de véhicules à travers des singularités de I' espace-temps suppose la maîtrise de la fabrication des trous de ver et la mise en œuvre d'une quantité d'énergie gigantesque. La production d'une telle énergie, nécessaire pour déchirer la texture de l' espace, serait à accompagnée de rayonnements intensifs. Cela ne signifie aucunement que nous serions en mesure de les détecter.
L'astronomie a pourtant fait dans la seconde moitie du vingtième siècle des progrès considérables grâce au développement de nouveaux instruments d'observation : satellites artificiels, sondes spatiales et puissants moyens informatiques de calcul. Nos instruments sont performants pour la détection des rayons gamma, des rayons X, des radiations ultraviolettes et infrarouges, ainsi que des rayonnements radioélectriques. Mais des domaines restent encore à peine explorés, notamment ]'infrarouge lointain et les ondes submillimétriques. Notre couverture spatiale et spectrale de l'espace demeure incomplète.
L'ouverture provoquée d'un trou de ver pourrait passer inaperçue en raison de son éloignement, de sa brièveté et d'un effet possible de masquage par les turbulences atmosphériques et la proximité azimutale du soleil.
Une sémiologie extraterrestre dans l'espace intersidéral est donc peu plausible. En revanche, des intrusions dans l' atmosphère terrestre ne devraient pas passer inaperçues étant donné les très faibles distances.
La sémiologie extraterrestre dans l'atmosphère terrestre
Il est improbable que les mêmes véhicules seraient utilisés pour le transit intersidéral et pour l'exploration atmosphérique terrestre. Ceux-ci exécuteraient des missions rapprochées, furtives, subreptices et brouillées par des artefacts destinés à donner le change, tandis que ceux-là parcourraient des distances astronomiques.
Il ne faut pas perdre de vue que, par hypothèse, nous serions en présence d'une civilisation beaucoup plus avancée que la notre. La science physique dont seraient issues ses techniques nous serait étrangère, Elle transcenderait nos connaissances. Elle ne serait pas immédiatement accessible à notre entendement. Ses véhicules, ses robots ne seraient en rien comparables aux nôtres. Ils seraient autant éloignés de nos fusées actuelles que ces dernières de nos premiers aéronefs. Leur structure, matérielle et organisationnelle, n'aurait sans doute rien de commun avec celle connue par notre industrie aérospatiale.
Il est donc inutile d'en rechercher a priori la sémiologie pour ce qui a trait a l"apparence, la forme, la structure, la composition matérielle, la signature énergétique. Ce serait en pure perte. En revanche, il est raisonnable de miser sur des performances extrêmement élevées en matière de cinématique, de manœuvrabilité et de furtivité.
Conclusion sur la sémiologie extraterrestre
De ces quelques réflexions sur une hypothétique sémiologie extraterrestre, il ressort que les signes abandonnés devraient répondre aux critères suivants :
- compatibilité avec une mission exploratoire et non hostile,
- compatibilité avec une stratégie basée sur la rapidité d' exécution, la surprise, la discrétion
et le brouillage,
- performances élevées en vitesse, manœuvrabilité et furtivité.
Il s'agit maintenant d'examiner s'il y a corrélation entre les deux sémiologies : l'ovnienne qui est observée et l'extraterrestre que nous venons d'estimer.
Furtivité, non-ostentation et brouillage seraient donc les trois figures d'une stratégie appropriée à même de dissimuler son origine extraterrestre et d'écarter le danger ethnocidaire. Ainsi la mission pourrait se dérouler en toute impunité sans craindre d'être démasquée, si ce n'est par les témoins directs ou par quelques esprits libres se plaçant en dehors des institutions. Partant, l'interprétation psychologique l'emporterait toujours ; elle se ferait fort d'expliquer par la psychologie les comportements des témoins et les «fantasmes» de quelques marginaux.
La sémiologie extraterrestre dans l'espace intersidéral
Si une civilisation extraterrestre venait à nous rendre visite, ses sondes et ses vaisseaux habités seraient-ils détectables dans l'espace intersidéral ? Le cas échéant, quels seraient les signes susceptibles de trahir leur présence ?
Pendant leur déplacement interstellaire, les véhicules pourraient utiliser un moteur à éjection de faisceaux de particules, ou un moteur à antimatière ou un moteur nucléaire selon un processus deutérium-tritium ou proton-proton ou tout autre mode de propulsion dont nous ne soupçonnons même pas pas à ce jour l'existence, II serait vain d'espérer déceler au moyen de senseurs infrarouges leurs rayonnements calorifiques car ils ne seraient pas d'une intensité suffisante. Il serait encore plus illusoire de compter sur une détection électromagnétique active car leur « surface équivalente radar » serait trop petite, d'autant qu'ils auraient vraisemblablement recours à des techniques de furtivité, Enfin it est peu probable que nous puissions intercepter leurs émissions radioélectriques pour les mêmes raisons que nous ne pouvons capter les ondes émises par des civilisations supérieures employant des procèdes de brouillage ou de téléportation.
Le transit de véhicules à travers des singularités de I' espace-temps suppose la maîtrise de la fabrication des trous de ver et la mise en œuvre d'une quantité d'énergie gigantesque. La production d'une telle énergie, nécessaire pour déchirer la texture de l' espace, serait à accompagnée de rayonnements intensifs. Cela ne signifie aucunement que nous serions en mesure de les détecter.
L'astronomie a pourtant fait dans la seconde moitie du vingtième siècle des progrès considérables grâce au développement de nouveaux instruments d'observation : satellites artificiels, sondes spatiales et puissants moyens informatiques de calcul. Nos instruments sont performants pour la détection des rayons gamma, des rayons X, des radiations ultraviolettes et infrarouges, ainsi que des rayonnements radioélectriques. Mais des domaines restent encore à peine explorés, notamment ]'infrarouge lointain et les ondes submillimétriques. Notre couverture spatiale et spectrale de l'espace demeure incomplète.
L'ouverture provoquée d'un trou de ver pourrait passer inaperçue en raison de son éloignement, de sa brièveté et d'un effet possible de masquage par les turbulences atmosphériques et la proximité azimutale du soleil.
Une sémiologie extraterrestre dans l'espace intersidéral est donc peu plausible. En revanche, des intrusions dans l' atmosphère terrestre ne devraient pas passer inaperçues étant donné les très faibles distances.
La sémiologie extraterrestre dans l'atmosphère terrestre
Il est improbable que les mêmes véhicules seraient utilisés pour le transit intersidéral et pour l'exploration atmosphérique terrestre. Ceux-ci exécuteraient des missions rapprochées, furtives, subreptices et brouillées par des artefacts destinés à donner le change, tandis que ceux-là parcourraient des distances astronomiques.
Il ne faut pas perdre de vue que, par hypothèse, nous serions en présence d'une civilisation beaucoup plus avancée que la notre. La science physique dont seraient issues ses techniques nous serait étrangère, Elle transcenderait nos connaissances. Elle ne serait pas immédiatement accessible à notre entendement. Ses véhicules, ses robots ne seraient en rien comparables aux nôtres. Ils seraient autant éloignés de nos fusées actuelles que ces dernières de nos premiers aéronefs. Leur structure, matérielle et organisationnelle, n'aurait sans doute rien de commun avec celle connue par notre industrie aérospatiale.
Il est donc inutile d'en rechercher a priori la sémiologie pour ce qui a trait a l"apparence, la forme, la structure, la composition matérielle, la signature énergétique. Ce serait en pure perte. En revanche, il est raisonnable de miser sur des performances extrêmement élevées en matière de cinématique, de manœuvrabilité et de furtivité.
Conclusion sur la sémiologie extraterrestre
De ces quelques réflexions sur une hypothétique sémiologie extraterrestre, il ressort que les signes abandonnés devraient répondre aux critères suivants :
- compatibilité avec une mission exploratoire et non hostile,
- compatibilité avec une stratégie basée sur la rapidité d' exécution, la surprise, la discrétion
et le brouillage,
- performances élevées en vitesse, manœuvrabilité et furtivité.
Il s'agit maintenant d'examiner s'il y a corrélation entre les deux sémiologies : l'ovnienne qui est observée et l'extraterrestre que nous venons d'estimer.
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:26
Chapitre 21
Les OVNI, un phénomène extraterrestre
Comparaison des sémiologies ovnienne et extraterrestre
De toute évidence, les deux sémiologies présentent des similitudes. Elles ont aussi quelques différences, Se ressemblent-elles suffisamment pour que l'on soit en droit d'en déduire que 1a sémiologie ovnienne participe d'un phénomène extraterrestre ? Procédons à une étude comparative.
Les ressemblances
Elles portent sur les comportements, les performances physiques,l'emploi combiné de vaisseaux intersidéraux et de véhicules atmosphériques, les techniques de brouillage et de camouflage, la morphologie des voyageurs de l'espace.
Les comportements sont étrangement similaires. L'un et l'autre sont éphémères, inopinés, non ostensibles et brouillés. Dans les deux cas, les intrusions ont lieu dans des zones à faible densité de population et à des heures d'activité réduite, Elles sont de courtes durées et ne préviennent jamais. Elles utilisent des camouflages et des brouillages qui laissent croire a l'hallucination et à la déraison des témoins. Les deux sémiologies exploitent la crédulité des institutions, qui se retranchent dans le psychologisme, l'interprétation psychosociologique et l'amalgame avec les sciences occultes.
Les ovnis sont capables de vitesses et d' accélérations fulgurantes, de virages à angle droit, de navigation d'une précision prodigieuse à proximité du relief. La technologie des civilisations de Type II et III autorise probablement des performances manœuvrières analogues, très supérieures à celles de nos aéronefs et de nos engins spatiaux. Rappelons cependant que de telles performances ne reçoivent aucune explication sur la base de nos connaissances et qu'elles posent un problème physiologique apparemment insurmontable pour les éventuels occupants des vaisseaux qui seraient soumis à d' énormes accélérations,
Dans la sémiologie estimée extraterrestre, nous avons supposé l'emploi combiné de vaisseaux intersidéraux et de véhicules atmosphériques. Nous retrouvons cette technique en ufologie où de nombreux témoignages évoquent le ralliement d' ovnis satellites de petites dimensions et de forme discoïdale vers des ovnis de grandes dimensions et en forme de cigare.
Dans les deux sémiologies nous trouvons des artifices de brouillage et de camouflage, des leurres, des manœuvres de déception (prise dans son acception anglo-saxonne et militaire). Nous n'avons fait aucune hypothèse a priori, en sémiologie extraterrestre, sur l'emploi de tel ou tel stratagème ; mais sans doute ne seraient-ils pas très éloignés de ces démonstrations extravagantes d' ovnis qui font penser à des diversions destinées à duper les témoins et les enquêteurs : comportements cinématiques aberrants, changements de forme et de dimension, multiplicité concomitante d'ovnis de très faibles dimensions, sans parler des étranges récits d'enlèvement.
Enfin, les êtres observés lors des rencontres rapprochées des troisième et quatrième types ont une morphologie humanoïde ; ce qui est cohérent avec le principe de convergence des espèces vivantes auquel plupart des exobiologistes se sont ralliés.
Les différences
On chercherait en vain des contradictions insurmontables entre les deux sémiologies. Tous les signes attendus en sémiologie extraterrestre se retrouvent en ufologie. Par contre, l'ufologie présente un certain nombre de signes plus ou moins déroutants qui ne relèvent pas clairement du brouillage et que la sémiologie extraterrestre ne prévoit pas a priori. Parmi les moins insolites, notons les descentes en feuille morte, l'absence de bang supersonique, les arrêts des moteurs et les extinctions des appareillages électriques, Les plus déconcertants sont assurément les différences de dimensions apparentes entre l'intérieur et l'extérieur de l' ovni, les apparitions et les disparitions instantanées, les paralysies locomotrices des témoins, les phénomènes de lévitation des ufonautes et des ravis, les franchissements d'obstacles sans ouvertures.
Le physicien américain James M. Mac Campbell a émis une hypothèse, basée sur la présence d 'un champ de micro-ondes, susceptible d'expliquer les arrêts des moteurs et les extinctions des appareils électriques. Selon le docteur Niemtzow, conseiller du GEPAN, ce sont également des micro-ondes qui agiraient sur un ou plusieurs centres nerveux du cerveau et qui provoqueraient les paralysies temporaires des témoins.
Nous verrons plus loin que les descentes en zigzags et l'absence de bang supersonique pourraient trouver une explication dans des propulsions à champ répulsif ou de type magnétohydrodynamique.
Quant aux signes les plus embarrassants que sont les différences de dimensions intérieures et extérieures, les apparitions et les disparitions instantanées, les lévitations et les traversées de murs et de cloisons, ils pourraient s' expliquer - mais cela est une hypothèse fragile par une maîtrise de l'espace-temps et la capacité d'en modifier la texture sans libération observable d'énergie.
Il vient que les points qui rapprochent les deux sémiologies sont plus importants que ceux qui les séparent. Nous sommes donc dès à présent fondés à reconnaitre à la sémiologie ovnienne une origine extraterrestre et à voir dans les ovnis les indices de la visite de représentants d'une civilisation de Type II ou III.
Des propulsions hypothétiques
L'interprétation extraterrestre est renforcée par le fait que certaines des performances manœuvrière et cinématiques des ovnis pourraient s'expliquer par l'emploi d'hypothétiques propulsions magnétohydrodynamique ou à champ répulsif.
Le champ répulsif
Dans un récent ouvrage de Jean-Claude Bourret, des scientifiques ont présenté leurs réflexions et leurs travaux sur les caractéristiques physiques des ovnis, Nous renvoyons les lecteurs au livre de Monsieur Bourret. Nous nous contentons ici de donner un bref aperçu d'une idée originale de Jean Goupil, spécialiste de radioélectricité et de gamma-astronomie.
Jean Goupil émet l'hypothèse qu'il serait possible de construire un générateur de champ répulsif tel que toute masse M, plongée dans ce champ, serait repoussée dans la direction opposée à celle du générateur avec une force égale au produit de M par la valeur du champ au point où se situe la masse. La réalisation d'un tel générateur est totalement hypothétique et ne repose sur aucune technique aujourd'hui connue. Il est toutefois intéressant de constater qu'un véhicule équipé de plusieurs « répulseurs » de ce type pourrait avoir des performances de vol analogues à celles des ovnis.
Un répulseur principal orienté vers la terre serait capable, en modulant l'intensité du champ créé, de générer d'énormes accélérations vers le haut ou de compenser exactement l'accélération de la pesanteur. Nous tenons là une cinématique qui n' est pas sans rappeler les envols fulgurants des ovnis selon une verticale, ainsi que leurs vols stationnaires et leurs descentes en feuille morte.
En outre, le répulseur chasserait les molécules d'air sur la trajectoire, ce qui aurait pour effet d'éviter les bruits, les ondes de choc autour du profil et l'échauffement des parois. Une mosaïque de petits répulseurs, dont les intensités de champ seraient asservies aux changements de vitesse de l'engin, en direction et en amplitude, serait à. même de créer un champ uniforme dans l'habitacle et de supprimer ainsi les effets des accélérations qui pourraient alors atteindre des valeurs très élevées sans dommage pour les passagers.
La propulsion magnétohydrodynamique
La propulsion MHD repose sur la loi de Laplace selon laquelle un champ magnétique exerce une force sur tout conducteur immergé en son sein et parcouru par un courant électrique. Si un mobile émet un champ magnétique et fait circuler dans le milieu environnant un courant électrique, il crée une force s' exerçant sur ce milieu et, par réaction, subit une force opposée tendant à le propulser.
Le champ magnétique peut être produit par des solénoïdes plaqués sur les parois du mobile et parcourus par un courant électrique.
Quant a la circulation du courant dans le milieu, sa production dépend de la nature de ce dernier :
- dans l'eau de mer, elle est facilement obtenue au moyen d' électrodes portées par le mobile.
- dans l' atmosphère, le problème est plus difficile car l' air est naturellement isolant. Il faut le rendre conducteur par ionisation au moyen, par exemple, de puissants champs électriques générés par des électrodes appropriées. D'autre part, il faut non seulement propulser le mobile mais aussi compenser son poids, ce qui nécessite des champs électriques et magnétiques beaucoup plus
intenses.
La propulsion MHD a déjà été testée avec succès sur des maquettes de navires et de sous-marins. A l'échéance de quelques dizaines d'années, une réalisation d'aéronef MHD pourrait voir le jour. Des études sont menées en ce sens aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Russie. Nous serons alors en présence d'un mode de propulsion sans hélices et sans réacteurs qui présentera de fortes analogies avec les ovnis: absence de bruit, absence de bang supersonique, phénomènes lumineux dus à l'ionisation de l'air.
Les OVNI, un phénomène extraterrestre
Comparaison des sémiologies ovnienne et extraterrestre
De toute évidence, les deux sémiologies présentent des similitudes. Elles ont aussi quelques différences, Se ressemblent-elles suffisamment pour que l'on soit en droit d'en déduire que 1a sémiologie ovnienne participe d'un phénomène extraterrestre ? Procédons à une étude comparative.
Les ressemblances
Elles portent sur les comportements, les performances physiques,l'emploi combiné de vaisseaux intersidéraux et de véhicules atmosphériques, les techniques de brouillage et de camouflage, la morphologie des voyageurs de l'espace.
Les comportements sont étrangement similaires. L'un et l'autre sont éphémères, inopinés, non ostensibles et brouillés. Dans les deux cas, les intrusions ont lieu dans des zones à faible densité de population et à des heures d'activité réduite, Elles sont de courtes durées et ne préviennent jamais. Elles utilisent des camouflages et des brouillages qui laissent croire a l'hallucination et à la déraison des témoins. Les deux sémiologies exploitent la crédulité des institutions, qui se retranchent dans le psychologisme, l'interprétation psychosociologique et l'amalgame avec les sciences occultes.
Les ovnis sont capables de vitesses et d' accélérations fulgurantes, de virages à angle droit, de navigation d'une précision prodigieuse à proximité du relief. La technologie des civilisations de Type II et III autorise probablement des performances manœuvrières analogues, très supérieures à celles de nos aéronefs et de nos engins spatiaux. Rappelons cependant que de telles performances ne reçoivent aucune explication sur la base de nos connaissances et qu'elles posent un problème physiologique apparemment insurmontable pour les éventuels occupants des vaisseaux qui seraient soumis à d' énormes accélérations,
Dans la sémiologie estimée extraterrestre, nous avons supposé l'emploi combiné de vaisseaux intersidéraux et de véhicules atmosphériques. Nous retrouvons cette technique en ufologie où de nombreux témoignages évoquent le ralliement d' ovnis satellites de petites dimensions et de forme discoïdale vers des ovnis de grandes dimensions et en forme de cigare.
Dans les deux sémiologies nous trouvons des artifices de brouillage et de camouflage, des leurres, des manœuvres de déception (prise dans son acception anglo-saxonne et militaire). Nous n'avons fait aucune hypothèse a priori, en sémiologie extraterrestre, sur l'emploi de tel ou tel stratagème ; mais sans doute ne seraient-ils pas très éloignés de ces démonstrations extravagantes d' ovnis qui font penser à des diversions destinées à duper les témoins et les enquêteurs : comportements cinématiques aberrants, changements de forme et de dimension, multiplicité concomitante d'ovnis de très faibles dimensions, sans parler des étranges récits d'enlèvement.
Enfin, les êtres observés lors des rencontres rapprochées des troisième et quatrième types ont une morphologie humanoïde ; ce qui est cohérent avec le principe de convergence des espèces vivantes auquel plupart des exobiologistes se sont ralliés.
Les différences
On chercherait en vain des contradictions insurmontables entre les deux sémiologies. Tous les signes attendus en sémiologie extraterrestre se retrouvent en ufologie. Par contre, l'ufologie présente un certain nombre de signes plus ou moins déroutants qui ne relèvent pas clairement du brouillage et que la sémiologie extraterrestre ne prévoit pas a priori. Parmi les moins insolites, notons les descentes en feuille morte, l'absence de bang supersonique, les arrêts des moteurs et les extinctions des appareillages électriques, Les plus déconcertants sont assurément les différences de dimensions apparentes entre l'intérieur et l'extérieur de l' ovni, les apparitions et les disparitions instantanées, les paralysies locomotrices des témoins, les phénomènes de lévitation des ufonautes et des ravis, les franchissements d'obstacles sans ouvertures.
Le physicien américain James M. Mac Campbell a émis une hypothèse, basée sur la présence d 'un champ de micro-ondes, susceptible d'expliquer les arrêts des moteurs et les extinctions des appareils électriques. Selon le docteur Niemtzow, conseiller du GEPAN, ce sont également des micro-ondes qui agiraient sur un ou plusieurs centres nerveux du cerveau et qui provoqueraient les paralysies temporaires des témoins.
Nous verrons plus loin que les descentes en zigzags et l'absence de bang supersonique pourraient trouver une explication dans des propulsions à champ répulsif ou de type magnétohydrodynamique.
Quant aux signes les plus embarrassants que sont les différences de dimensions intérieures et extérieures, les apparitions et les disparitions instantanées, les lévitations et les traversées de murs et de cloisons, ils pourraient s' expliquer - mais cela est une hypothèse fragile par une maîtrise de l'espace-temps et la capacité d'en modifier la texture sans libération observable d'énergie.
Il vient que les points qui rapprochent les deux sémiologies sont plus importants que ceux qui les séparent. Nous sommes donc dès à présent fondés à reconnaitre à la sémiologie ovnienne une origine extraterrestre et à voir dans les ovnis les indices de la visite de représentants d'une civilisation de Type II ou III.
Des propulsions hypothétiques
L'interprétation extraterrestre est renforcée par le fait que certaines des performances manœuvrière et cinématiques des ovnis pourraient s'expliquer par l'emploi d'hypothétiques propulsions magnétohydrodynamique ou à champ répulsif.
Le champ répulsif
Dans un récent ouvrage de Jean-Claude Bourret, des scientifiques ont présenté leurs réflexions et leurs travaux sur les caractéristiques physiques des ovnis, Nous renvoyons les lecteurs au livre de Monsieur Bourret. Nous nous contentons ici de donner un bref aperçu d'une idée originale de Jean Goupil, spécialiste de radioélectricité et de gamma-astronomie.
Jean Goupil émet l'hypothèse qu'il serait possible de construire un générateur de champ répulsif tel que toute masse M, plongée dans ce champ, serait repoussée dans la direction opposée à celle du générateur avec une force égale au produit de M par la valeur du champ au point où se situe la masse. La réalisation d'un tel générateur est totalement hypothétique et ne repose sur aucune technique aujourd'hui connue. Il est toutefois intéressant de constater qu'un véhicule équipé de plusieurs « répulseurs » de ce type pourrait avoir des performances de vol analogues à celles des ovnis.
Un répulseur principal orienté vers la terre serait capable, en modulant l'intensité du champ créé, de générer d'énormes accélérations vers le haut ou de compenser exactement l'accélération de la pesanteur. Nous tenons là une cinématique qui n' est pas sans rappeler les envols fulgurants des ovnis selon une verticale, ainsi que leurs vols stationnaires et leurs descentes en feuille morte.
En outre, le répulseur chasserait les molécules d'air sur la trajectoire, ce qui aurait pour effet d'éviter les bruits, les ondes de choc autour du profil et l'échauffement des parois. Une mosaïque de petits répulseurs, dont les intensités de champ seraient asservies aux changements de vitesse de l'engin, en direction et en amplitude, serait à. même de créer un champ uniforme dans l'habitacle et de supprimer ainsi les effets des accélérations qui pourraient alors atteindre des valeurs très élevées sans dommage pour les passagers.
La propulsion magnétohydrodynamique
La propulsion MHD repose sur la loi de Laplace selon laquelle un champ magnétique exerce une force sur tout conducteur immergé en son sein et parcouru par un courant électrique. Si un mobile émet un champ magnétique et fait circuler dans le milieu environnant un courant électrique, il crée une force s' exerçant sur ce milieu et, par réaction, subit une force opposée tendant à le propulser.
Le champ magnétique peut être produit par des solénoïdes plaqués sur les parois du mobile et parcourus par un courant électrique.
Quant a la circulation du courant dans le milieu, sa production dépend de la nature de ce dernier :
- dans l'eau de mer, elle est facilement obtenue au moyen d' électrodes portées par le mobile.
- dans l' atmosphère, le problème est plus difficile car l' air est naturellement isolant. Il faut le rendre conducteur par ionisation au moyen, par exemple, de puissants champs électriques générés par des électrodes appropriées. D'autre part, il faut non seulement propulser le mobile mais aussi compenser son poids, ce qui nécessite des champs électriques et magnétiques beaucoup plus
intenses.
La propulsion MHD a déjà été testée avec succès sur des maquettes de navires et de sous-marins. A l'échéance de quelques dizaines d'années, une réalisation d'aéronef MHD pourrait voir le jour. Des études sont menées en ce sens aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Russie. Nous serons alors en présence d'un mode de propulsion sans hélices et sans réacteurs qui présentera de fortes analogies avec les ovnis: absence de bruit, absence de bang supersonique, phénomènes lumineux dus à l'ionisation de l'air.
- InvitéInvité
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:32
L'interprétation extraterrestre du phénomène ovnien
Nous sommes parvenus à la conclusion que du phénomène ovnien l'interprétation extraterrestre était la plus plausible. Par voie de conséquence, nous sommes conduits à reconnaitre dans Fatima une démonstration extraterrestre. Notre cheminement a été le suivant : Nous avons d'abord décrit la sémiologie du « miracle» de la Cova da Iria. Puis nous avons étudie la sémiologie ovnienne en faisant délibérément abstraction de Fatima. En rapprochant les deux sémiologies, nous avons reconnu dans Fatima l'archétype de l' ovni. En faisant toujours abstraction de Fatima, nous avons passé en revue diverses interprétations du phénomène ovnien : psychologique, sociologique, psychopathologie, parapsychologique, religieuse. Nous n'avons retenu aucune d'entre elles comme étant susceptible d'apporter une explication satisfaisante au phénomène pris dans sa globalité.
Nous avons alors cherché à évaluer, en faisant abstraction du phénomène ovnien, les chances d'existence d'une vie extraterrestre et de civilisations suffisamment avancées pour nous rendre visite. Nous sommes parvenus à la conclusion qu'elles étaient élevées, que le comportement de nos éventuels visiteurs était vraisemblablement dicté par une éthique proche d'un humanisme transcendantal et que leur stratégie d'approche reposait nécessairement sur la discrétion, la furtivité et le brouillage. Nous en avons estimé la sémiologie la plus probable, En la comparant a la sémiologie ovnienne, nous avons mis en évidence de fortes analogies. Nous en avons déduit que les ovnis avaient une origine extraterrestre , Notre raisonnement a pris une forme syllogistique :
- La sémiologie de Fatima désigne Fatima comme un phénomène ovnien ;
- or la sémiologie observée ovnienne est identique à la sémiologie estimée extraterrestre ;
- donc les ovnis ont une origine extraterrestre ;
donc Fatima est un phénomène extraterrestre.
L'interprétation extraterrestre du phénomène ovnien est la plus rationnelle. C'est celle retenue dans le rapport « Les ovnis et la Défense » de l'association française COMETA, rédigé par des scientifiques de haut niveau, des officiers généraux, des ingénieurs généraux de I' armement, des hauts fonctionnaires, la plupart anciens auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale. Ce rapport ne laisse aucun doute sur l'opinion de ses auteurs :
« Une seule hypothèse rend suffisamment compte des faits et ne fait appel, pour l'essentiel, qu'à la science d'aujourd'hui ; c'est celle des visiteurs extraterrestres. » Et plus loin: « L 'hypothèse extraterrestre est de loin la meilleure hypothèse scientifique ; elle n' est certes pas prouvée de façon catégorique, mais il existe en sa faveur de fortes présomptions, et si elle est exacte, elle est grosse de conséquences. »
Le principe de Guillaume d'Occam, nomme le rasoir d'Occam, formulé vers 1320, soutient qu'il faut éviter de supposer l'existence de plus de choses qu'il est logiquement nécessaire. Une version moderne prétend en substance que l'on ne doit jamais rechercher en science une, hypothèse complexe quand une hypothèse simple peut s'appliquer, L' interprétation extraterrestre est sans aucun doute, de toutes les interprétations, celle qui répond le mieux à ce célèbre principe. […]
L 'argumentation de Jacques Vallée contre l'interprétation extraterrestre
Nous ne pouvons clore ce chapitre sans présenter l'argumentation de Jacques Vallée qui tend à réfuter en cinq points l'interprétation extraterrestre. En dépit de la notoriété et de la rare compétence de son auteur, nous montrerons brièvement qu'elle est difficilement soutenable et qu'elle laisse donc le champ libre à l'hypothèse la plus plausible que nous défendons, celle de la visite de représentants d'une civilisation avancée experte dans l'art du camouflage.
Argument 1 :
« Le nombre total de rencontres rapprochées [...] dépasse de beaucoup le nombre de visites nécessaires pour faire une étude sophistiquée de notre planète, »
Cet argument repose, de notre point de vue, sur une fausse évaluation du nombre des rencontres rapprochées. Nous avons abordé ce point particulier au chapitre 11. L'estimation de Jacques Vallée s' appuie sur l'hypothèse que toutes les rencontres sont fortuites, alors qu'il est plus logique de retenir I 'hypothèse contraire, à savoir qu'elles sont en majorité délibérées dans le but - nous y reviendrons plus loin - de notre apprentissage du phénomène ovnien et de notre préparation à un futur contact.
Argument 2 :
« L'apparence des opérateurs d'OVNI est, dans la grande majorité des cas, semblable à celle des humains. [.,.] Non seulement ce fait rend l'origine extraterrestre suspecte. Mais il implique que les opérateurs n'utilisent pas la génétique pour optimiser les missions dans l'espace comme on pourrait s'y attendre de la part de voyageurs interstellaires. »
Cet argument ne tient pas si nous admettons, comme nous l' avons fait, le principe de la convergence des espèces vivantes et la forte probabilité d'une éthique universelle du bien, proche d'un humanisme transcendantal qui ne se prête guère aux manipulations génétiques.
Argument 3 :
« Les rapports d'enlèvements décrivent des modèles de comportement de la part des opérateurs qui contredisent l'idée d'une expérimentation scientifique, médicale ou génétique. Des méthodes beaucoup plus simples et plus effectives seraient déjà disponibles dans l'arsenal de la science humaine sur cette Terre si nous voulions accomplir les objectifs que l'on attribue à ces soi-disant visiteurs extraterrestres. »
Cet argument fait allusion aux rencontres rapprochées du quatrième type, dont nous doutons, comme Jacques Vallée, de la valeur descriptive et narrative des récits restitués sous hypnose qui, en tout état de cause, ne doivent pas être pris au pied de 1a lettre.
Argument 4 :
«Le modèle de rencontres rapprochées. contacts et enlèvements n 'est pas limité à notre siècle, contrairement à ce que la plupart des ufologues américains supposent. »
Cette affirmation est difficilement critiquable, comme l'ont montré Gildas Bourdais t (cf. chapitre 15) et Jacques Vallée lui-même. Mais elle n'invalide pas l'hypothèse extraterrestre.
Argument 5 :
« Les OVNI et leurs opérateurs sont capables de se matérialiser et se dématérialiser sur place et de pénétrer des obstacles physiques, Ces objets sont capables de se fondre les uns dans les autres et de changer de forme d'une façon dynamique, »
L 'hypothèse extraterrestre repose effectivement sur la possibilité de modifier 1a texture de l'espace-temps. Cette maitrise est sans doute inhérente à l'existence même de civilisations de Type II ou III. Quoi qu'il en soit, elle n'est pas moins probable dans l'interprétation extraterrestre que dans le « système de contrôle » imaginé par Jacques Vallée.
Il nous semble donc que ces critiques, loin d'être rédhibitoires, n'apportent aucunement la preuve de 1a fausseté de l'hypothèse extraterrestre qui demeure la plus plausible parce que la plus simple et la plus rationnelle.
Avant de réfléchir à la signification de la danse du soleil en tant que phénomène extraterrestre et au contenu du message que Fatima est susceptible de véhiculer, nous consacrerons le chapitre suivant a des évènements insolites qui ne sont pas avérés en tant que phénomènes ovniens, mais qui, s'ils le devenaient, renforceraient considérablement l'interprétation extraterrestre et, peut-être même, l'établiraient définitivement.
Nous sommes parvenus à la conclusion que du phénomène ovnien l'interprétation extraterrestre était la plus plausible. Par voie de conséquence, nous sommes conduits à reconnaitre dans Fatima une démonstration extraterrestre. Notre cheminement a été le suivant : Nous avons d'abord décrit la sémiologie du « miracle» de la Cova da Iria. Puis nous avons étudie la sémiologie ovnienne en faisant délibérément abstraction de Fatima. En rapprochant les deux sémiologies, nous avons reconnu dans Fatima l'archétype de l' ovni. En faisant toujours abstraction de Fatima, nous avons passé en revue diverses interprétations du phénomène ovnien : psychologique, sociologique, psychopathologie, parapsychologique, religieuse. Nous n'avons retenu aucune d'entre elles comme étant susceptible d'apporter une explication satisfaisante au phénomène pris dans sa globalité.
Nous avons alors cherché à évaluer, en faisant abstraction du phénomène ovnien, les chances d'existence d'une vie extraterrestre et de civilisations suffisamment avancées pour nous rendre visite. Nous sommes parvenus à la conclusion qu'elles étaient élevées, que le comportement de nos éventuels visiteurs était vraisemblablement dicté par une éthique proche d'un humanisme transcendantal et que leur stratégie d'approche reposait nécessairement sur la discrétion, la furtivité et le brouillage. Nous en avons estimé la sémiologie la plus probable, En la comparant a la sémiologie ovnienne, nous avons mis en évidence de fortes analogies. Nous en avons déduit que les ovnis avaient une origine extraterrestre , Notre raisonnement a pris une forme syllogistique :
- La sémiologie de Fatima désigne Fatima comme un phénomène ovnien ;
- or la sémiologie observée ovnienne est identique à la sémiologie estimée extraterrestre ;
- donc les ovnis ont une origine extraterrestre ;
donc Fatima est un phénomène extraterrestre.
L'interprétation extraterrestre du phénomène ovnien est la plus rationnelle. C'est celle retenue dans le rapport « Les ovnis et la Défense » de l'association française COMETA, rédigé par des scientifiques de haut niveau, des officiers généraux, des ingénieurs généraux de I' armement, des hauts fonctionnaires, la plupart anciens auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale. Ce rapport ne laisse aucun doute sur l'opinion de ses auteurs :
« Une seule hypothèse rend suffisamment compte des faits et ne fait appel, pour l'essentiel, qu'à la science d'aujourd'hui ; c'est celle des visiteurs extraterrestres. » Et plus loin: « L 'hypothèse extraterrestre est de loin la meilleure hypothèse scientifique ; elle n' est certes pas prouvée de façon catégorique, mais il existe en sa faveur de fortes présomptions, et si elle est exacte, elle est grosse de conséquences. »
Le principe de Guillaume d'Occam, nomme le rasoir d'Occam, formulé vers 1320, soutient qu'il faut éviter de supposer l'existence de plus de choses qu'il est logiquement nécessaire. Une version moderne prétend en substance que l'on ne doit jamais rechercher en science une, hypothèse complexe quand une hypothèse simple peut s'appliquer, L' interprétation extraterrestre est sans aucun doute, de toutes les interprétations, celle qui répond le mieux à ce célèbre principe. […]
L 'argumentation de Jacques Vallée contre l'interprétation extraterrestre
Nous ne pouvons clore ce chapitre sans présenter l'argumentation de Jacques Vallée qui tend à réfuter en cinq points l'interprétation extraterrestre. En dépit de la notoriété et de la rare compétence de son auteur, nous montrerons brièvement qu'elle est difficilement soutenable et qu'elle laisse donc le champ libre à l'hypothèse la plus plausible que nous défendons, celle de la visite de représentants d'une civilisation avancée experte dans l'art du camouflage.
Argument 1 :
« Le nombre total de rencontres rapprochées [...] dépasse de beaucoup le nombre de visites nécessaires pour faire une étude sophistiquée de notre planète, »
Cet argument repose, de notre point de vue, sur une fausse évaluation du nombre des rencontres rapprochées. Nous avons abordé ce point particulier au chapitre 11. L'estimation de Jacques Vallée s' appuie sur l'hypothèse que toutes les rencontres sont fortuites, alors qu'il est plus logique de retenir I 'hypothèse contraire, à savoir qu'elles sont en majorité délibérées dans le but - nous y reviendrons plus loin - de notre apprentissage du phénomène ovnien et de notre préparation à un futur contact.
Argument 2 :
« L'apparence des opérateurs d'OVNI est, dans la grande majorité des cas, semblable à celle des humains. [.,.] Non seulement ce fait rend l'origine extraterrestre suspecte. Mais il implique que les opérateurs n'utilisent pas la génétique pour optimiser les missions dans l'espace comme on pourrait s'y attendre de la part de voyageurs interstellaires. »
Cet argument ne tient pas si nous admettons, comme nous l' avons fait, le principe de la convergence des espèces vivantes et la forte probabilité d'une éthique universelle du bien, proche d'un humanisme transcendantal qui ne se prête guère aux manipulations génétiques.
Argument 3 :
« Les rapports d'enlèvements décrivent des modèles de comportement de la part des opérateurs qui contredisent l'idée d'une expérimentation scientifique, médicale ou génétique. Des méthodes beaucoup plus simples et plus effectives seraient déjà disponibles dans l'arsenal de la science humaine sur cette Terre si nous voulions accomplir les objectifs que l'on attribue à ces soi-disant visiteurs extraterrestres. »
Cet argument fait allusion aux rencontres rapprochées du quatrième type, dont nous doutons, comme Jacques Vallée, de la valeur descriptive et narrative des récits restitués sous hypnose qui, en tout état de cause, ne doivent pas être pris au pied de 1a lettre.
Argument 4 :
«Le modèle de rencontres rapprochées. contacts et enlèvements n 'est pas limité à notre siècle, contrairement à ce que la plupart des ufologues américains supposent. »
Cette affirmation est difficilement critiquable, comme l'ont montré Gildas Bourdais t (cf. chapitre 15) et Jacques Vallée lui-même. Mais elle n'invalide pas l'hypothèse extraterrestre.
Argument 5 :
« Les OVNI et leurs opérateurs sont capables de se matérialiser et se dématérialiser sur place et de pénétrer des obstacles physiques, Ces objets sont capables de se fondre les uns dans les autres et de changer de forme d'une façon dynamique, »
L 'hypothèse extraterrestre repose effectivement sur la possibilité de modifier 1a texture de l'espace-temps. Cette maitrise est sans doute inhérente à l'existence même de civilisations de Type II ou III. Quoi qu'il en soit, elle n'est pas moins probable dans l'interprétation extraterrestre que dans le « système de contrôle » imaginé par Jacques Vallée.
Il nous semble donc que ces critiques, loin d'être rédhibitoires, n'apportent aucunement la preuve de 1a fausseté de l'hypothèse extraterrestre qui demeure la plus plausible parce que la plus simple et la plus rationnelle.
Avant de réfléchir à la signification de la danse du soleil en tant que phénomène extraterrestre et au contenu du message que Fatima est susceptible de véhiculer, nous consacrerons le chapitre suivant a des évènements insolites qui ne sont pas avérés en tant que phénomènes ovniens, mais qui, s'ils le devenaient, renforceraient considérablement l'interprétation extraterrestre et, peut-être même, l'établiraient définitivement.
nomade27Equipe du forum
Age : 72
Nombre de messages : 726
Inscription : 10/11/2010
Localisation : Haute Normandie
Emploi : salarié
Passions : Musique, sciences
Règlement : Règlement
Points de Participation : 5716
Re: (2010) Le Miracle de Fatima - Gilles Pinon - Éditions Interkeltia
Jeu 18 Nov 2010, 10:42
La tendance naturelle de l'homme, à broder et extrapoler les évènements marquant de sa vie fait qu'il est parfois difficile de revenir à la réalité primaire d'un évènement. Ensuite le récit d'un phénomène aussi banal soit-il peut être très vite distordu par le bouche à oreille et faire naitre des rumeurs. Pour peu que des croyances ancestrales s'ajoutent à des superstitions et là il devient quasiment impossible de faire revenir à la raison les gens qui continueront d'affirmer que leurs sources sont fiables...
Et pourtant si les grandes religions sont nées à des époques où personne ne savait lire dans un monde de crédulité, il semble que malgré le progrès des médias et de l'école obligatoire aujourd'hui, le besoin de rependre des choses non vérifiées n'a pas vraiment changé...
Le fait qu'une vie extra terrestre remette en cause les religions n'aide certainement pas la recherche d'une vérité E.T. mais quant à savoir si le mot éthique est applicable à une hypothèse je n'en suis pas certain non plus et je ne m'avancerais pas dans la croyance que des E.T. aient un but qui puisse ressembler de près ou de loin à ce que nous connaissons sur terre... Parler de colonisation, ou de bienveillance à notre égard même si l'idée est intéressante elle reste complètement infondée car, nous ne connaissons rien d'eux...
Matérialisation et dématérialisation sont aussi des hypothèses qui ne semblent pas plus saugrenues si on imagine le faussé technologique qui nous sépare des PAN. Sans parler de parallélisme de mondes que nous ignorons peut-être encore... Nous ne sommes qu'aux début de l'étude des trous noirs et je pense qu'aussi bien au niveau des nano technologies ou du macrocosme nous allons très vite progresser et que les découvertes à venir vont certainement changer radicalement notre approche des choses.
Et pourtant si les grandes religions sont nées à des époques où personne ne savait lire dans un monde de crédulité, il semble que malgré le progrès des médias et de l'école obligatoire aujourd'hui, le besoin de rependre des choses non vérifiées n'a pas vraiment changé...
Le fait qu'une vie extra terrestre remette en cause les religions n'aide certainement pas la recherche d'une vérité E.T. mais quant à savoir si le mot éthique est applicable à une hypothèse je n'en suis pas certain non plus et je ne m'avancerais pas dans la croyance que des E.T. aient un but qui puisse ressembler de près ou de loin à ce que nous connaissons sur terre... Parler de colonisation, ou de bienveillance à notre égard même si l'idée est intéressante elle reste complètement infondée car, nous ne connaissons rien d'eux...
Matérialisation et dématérialisation sont aussi des hypothèses qui ne semblent pas plus saugrenues si on imagine le faussé technologique qui nous sépare des PAN. Sans parler de parallélisme de mondes que nous ignorons peut-être encore... Nous ne sommes qu'aux début de l'étude des trous noirs et je pense qu'aussi bien au niveau des nano technologies ou du macrocosme nous allons très vite progresser et que les découvertes à venir vont certainement changer radicalement notre approche des choses.
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|